Critique : Copacabana

Il y a des films qui ne tiennent pas à grand-chose pour vous séduire. Copacabana est de ceux-là. Sur le papier, hormis un titre qui prête à rêver à des futures vacances encore lointaines (elles paraissent toujours loin celles-là), rien ne laisse présager que l'adhésion va être presque immédiate et viscérale. Ce sont sans compter le talent énorme d'Isabelle Huppert et une jolie idée de casting.

En mère excentrique qui connaît de gros problèmes de communication avec sa fille prête à quitter le cocon familiale pour se marier, Huppert est impériale. Le personnage de Babou et sa virée à Ostende pour devenir vendeuse d'appartements en multipropriété lui permet de faire étalage de toute l'étendue de son jeu et c'est un régal de tous les instants.

Et puis il y a ce magnifique supplément d'âme qui offre tout son sel à Copacabana : le face à face entre une mère et sa fille. Car, pour donner la réplique à sa star, Marc Fitoussi a eu la superbe idée de choisir, Lolita Chammah, soit la propre fille de l'actrice (excellente comme quoi les gênes, ça doit forcement jouer à un moment donné). Les voir se donner la réplique avec une telle complicité et une telle émotion est un joli cadeau de cinéma au cœur d'un été chaud qu'il serait bien regrettable de rater.