Critique : Miss Mars
Et c'est reparti pour un énième road trip endiablé avec deux djeunz bien différents mais réunis par une seule et unique quête qui les mènera sur le chemin du grand n'importe quoi. Comme Harold & Kumar avant eux, Eugene - l'éternel puceau - et Tucker - le queutard à tout prix - vont traverser les States et vivre quelques aventures assez folles. Le point de départ de Miss mars est d'ailleurs assez prometteur : tombé dans le coma après une chute idiote qui l'a empêché de connaître sa première nuit d'amour, Eugene se réveille quatre années plus tard et découvre que celle qu'il aimait tant a fortement compensé pendant son sommeil prolongé, jusqu'à devenir... playmate. S'ensuit alors une longue virée pour tenter de rattraper - et de comprendre - celle que tout le monde connaît comme Miss Mars. Amusant.
Miss mars
est d'ailleurs empli de petites scènes assez sympathiques, la malchance
des deux héros étant assez prodigieuse. On retiendra principalement une
virée en camping car avec un rappeur hardcore et ses biatches,
étonnamment propice aux confessions intimes et aux accidents de
préliminaires. Le niveau est donné : tout cela vole bas, très bas, mais
le public est prévenu. Tout comme il doit également être prévenu
d'autre chose : l'énorme différence avec le diptyque Harold & Kumar, c'est que dans Miss mars... il n'y a ni Harold ni Kumar.
Une
précision importante puisqu'à la place des excellents Kal Penn et John
Cho se dressent les inconnus Zach Cregger et Trevor Moore, le premier
étant la plupart du temps transparent quand le second multiplie les
grimaces insupportables pour montrer qu'il est le comique de la bande.
Leur présence et l'échec de leur alliance est à l'origine du ratage
notable de quelques gags qui auraient nécessité la présence
d'interprètes hors pair. Mais qui a bien pu engager ces deux types ? La
réponse arrive comme une évidence : Cregger et Moore sont à la fois les
réalisateurs, les scénaristes et les acteurs principaux de ce que l'on
peut donc considérer comme leur bébé. Il faudra apprendre à déléguer et
à se consacrer à un nombre réduit de domaines afin d'être plus
percutants à l'avenir. Étant donné le tout petit niveau de la
réalisation et la fausseté de leur jeu, on leur conseille assez
largement de choisir l'écriture, pour laquelle ils montrent ici un
certain potentiel qu'il conviendra de développer et d'encadrer.
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