Critique : Le Retour de Roscoe Jenkins
Parfois il est assez étonnant de voir ce que certains producteurs, acteurs et réalisateurs osent nous infliger dans les salles obscures - même si souvent la sortie française est beaucoup moins importante qu'aux Etats Unis. Et s'il fallait choisir un film qui représente à lui seul le pire de la comédie américaine du samedi soir, Le retour de Roscoe Jenkins serait certainement dans le trio de tête. Préférant compenser le manque de dialogues potables par de la vulgarité à outrance et une hystérie visuelle et auditive, ou encore les lacunes du scénario (pour ne pas dire l'absence) par des sketchs distincts les uns des autres, Roscoe Jenkins peine en plus à remplir les deux longues heures qui le compose.
Un casting pourtant alléchant, de
showmen principalement, est censé
combler ce que les scénaristes n'ont pas écrit, avec le génial Cédric the entertainer, Michael Clarke Duncan (La ligne verte), Mo'nique
(Zéro
complexe), sans oublier le pilier de toute cette histoire Martin Lawrence.
Un acteur spécialiste des comédies de mauvais goût, qui, alors qu'il est
pourtant reconnu comme binôme de Will Smith dans Bad Boys 1 et 2, enchaîne avec
Le
chevalier Black, Big Mamma 1 et 2 et Basket Academy. Roscoe
Jenkins est donc à l'image de tout ce fatras : agressif et vain,
mêlant de manière décomplexée humours pétomane et animalier, avec par exemple
un labrador copulant avec un chihuahua comme note de fin grivoise en lieu et
place du happy end guimauve.
Du terrorisme humoristique, c'est
certain, les créateurs de cette mauvaise comédie en font tout un art.
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