Critique : Echo Park, L.A.

Lucile Bellan | 3 juillet 2006
Lucile Bellan | 3 juillet 2006

Regard naïf et beau sur le quartier d'Echo Park à Los Angeles, le film raconte l'histoire de Magdalena (Emily Rios) une jeune adolescente qui prépare sa quinceañera. Une fête religieuse et communautaire qui ne concerne que les jeunes filles de 15 ans et qui est une célébration de l'explosion de la jeunesse, de la féminité et de la pureté. Echo Park L.A. est aussi un film sur les changements et la différence. Les changements d'un quartier en pleine mutation, pris d'assaut par des membres de la communauté homosexuelle et faisant par là même monter considérablement le prix de l'immobilier, et la différence par le personnage de Magdalena, vierge tombée enceinte rejetée par son propre père et obligée de se réfugier chez l'oncle Thomas, figure patriarcale bienveillante et dernier rescapé de certaines traditions du quartier. La différence représentée aussi par Carlos, petite racaille au coeur d'or, lui aussi recueilli par l'oncle Thomas car rejeté lui aussi par sa famille.

Une des raisons pour lesquelles le film a une telle saveur est la performance irréprochable des trois acteurs principaux Emily Rios, pourtant débutante, Jess Garcia, d'une justesse…, et Chalo Gonzales, un vieux de la vieille que vous avez pu voir dans La Horde sauvage ou Apportez moi la tête d'Alfredo Garcia. Mais ces acteurs ne sont pas seuls, nous savons tous combien des seconds rôles ou mêmes des figurants peuvent plomber un film, et bien là… c'est l'inverse ! Le casting est composé de vrais acteurs mais aussi de beaucoup de non professionnels habitants du quartier, amis d'amis, des familles complètes de connaissances des réalisateurs, et ce mélange qui aurait pu relever du joyeux bordel est d'une homogénéité rare et d'un réalisme touchant. Ils sont tous bons !

Beaucoup de points forts, dont une ambiance qui prend le spectateur du début à la fin du film et qui fait sortir celui ci de la salle avec un grand sourire d'amour au monde entier, et un point négatif peut être celui de s'oublier trop facilement. L'effet pourtant si bénéfique du film s'estompe au bout de quelques heures et on oublierait presque qu'on est allé au cinéma… Mais peut être n'est ce pas si mal après tout !

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