Critique : Le Pacte du sang

Tout arrive dans la vie, Le Pacte du sang le rappelle avec dureté pour les fans hardcore de Renny Harlin : oui même le géant finlandais, cet éternel faiseur de films éminemment bourrins, est capable d'accoucher d'une œuvre littéralement chiante. Depuis quelques temps (qui a dit depuis toujours ?), l'inspiration du père Renny n'était pas au mieux mais il avait toujours cette faculté de nous asséner une série de séquences décomplexées flirtant dangereusement avec la stupidité la plus totale pour titiller la glande nanar qui sommeille en chacun de nous. Bref, le cinéma d'Harlin, c'est con mais on en avait pour notre argent, le bonhomme étant généreux dans l'effort, toujours prêt à faire exploser ses décors et ce même si cela n'a aucune utilité dans l'intrigue qu'il développe (qui a dit qu'il n'a jamais d'intrigue à développer ?).

Dans Le Pacte du sang, Renny est aux abonnés absents. Pire, il fait même dans la destruction massive en hors champ. Les rares moments où il pourrait donner libre cours à sa folie destructive (les combats entre jeunes sorciers), il ne les exploite que pour casser deux ou trois morceaux de bois ici ou là. Triste réalité ! Produit par les mecs qui ont fait Underworld (sic !), Le Pacte du sang est une sorte de Dangereuse alliance du pauvre estampillé mecs (torses imberbes et fesses fermes sous les douches) au suspense complètement inexistant (si, si, le seul possible méchant de l'histoire est bien le véritable méchant !) joué par une kyrielle de têtes à claques de premier choix (un vrai boys band façon Alliage et Backstreet boys).

Incroyablement longuet (un festival soporifique de plans de couloirs au sens littéral du mot), d'une infinie stupidité (l'explication du pourquoi du comment des assassinats peut vous laisser sur le carreau durant de longues minutes) et abandonné visuellement par un réalisateur qui abdique pour la première fois de sa carrière, Le Pacte du sang est ce que l'on appelle vulgairement mais ô combien si justement une grosse DAUBE !