Destination Finale : Critique

Laurent Pécha | 9 mars 2006
Laurent Pécha | 9 mars 2006

Le début de Destination finale est pour le moins intriguant et surprenant : un groupe d'étudiants est sur le point de décoller vers Paris, quand l'un d'entre eux a une vision de l'avion qui explose en plein air. Pris de panique, il est débarqué avec plusieurs de ses camarades. Ces derniers n'ont même pas le temps de comprendre ce qui lui est arrivé que l'avion explose réellement… La vision d'Alex les a sauvés, mais jusqu'à quand ? Peut-on réellement échapper à sa destinée ?

Pendant une bonne demi-heure, il est impossible de savoir où cette histoire saugrenue va nous emmener, le suspense fonctionnant alors à fond. Mais, dès que le concept du film est enfin assené (la mort qui n'a pu obtenir ce qu'elle convoitait, va irrémédiablement rattraper ses pauvres victimes), on change complètement de registre. Le second degré, voire plutôt le cinquantième, est alors de mise. Tout devient énorme, chaque situation est appuyée, la relative finesse du début n'est plus qu'un lointain souvenir.

 

 

Pour autant, le plaisir du spectateur ne s'envole pas, mais à une seule condition : accepter le parti pris du réalisateur, James Wong (auteur de certains des meilleurs épisodes de la série X-Files), et s'amuser à ces accumulations de scènes, toutes plus « too much » les unes que les autres – la mort de la prof est un sommet du genre : à la fois hilarante et d'une cruauté absolue. Rien ne freine les ardeurs du scénariste et du réalisateur et ils ne nous épargnent absolument aucun poncif, n'hésitant jamais à enfoncer le clou dans le genre grand-guignolesque. Une formule payante pour nos zygomatiques, qui sera encore amplifiée dans le numéro 2.

 

 

 

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