Critique : Bad Santa

Vincent Julé | 17 novembre 2004
Vincent Julé | 17 novembre 2004

Il est de notoriété publique qu'une idée ne suffit pas à faire un bon film. Un court métrage, à la rigueur. Pourtant, le simple fait de réunir un père Noël alcoolo, un nain agressif et un mioche tête à claques a de quoi séduire. Qui aurait l'audace d'être insensible à un si joli conte, avec ses perçages de coffres, ses parties de jambes en l'air dans les cabines d'essayage, ses cuites perpétuelles… Ah, la magie de Noël. Or, c'est l'unique propos de Terry Zwigoff. Après un honnête et très remarqué Ghost world, le réalisateur indépendant suit les déboires (hé hé !) d'un pochetron pendant l'heure et demie qui lui est accordée. Ni plus, ni moins.

Ainsi, même avec les meilleures intentions du monde, son film ne peut que rester anecdotique. Bien sûr, Billy Bob Thornton n'est jamais aussi meilleur que lorsqu'il est au naturel : la bouteille à la main et la clope au bec. Et le petit morveux (dans tous les sens du terme) est d'une naïveté désopilante. Mais, tout de même, au-delà de certaines répliques fulgurantes et d'une vulgarité assumée, et donc réjouissantes, l'ensemble du projet peine à brasser autre chose que du vent. À l'image du personnage interprété par Bernie Mac (Ocean's eleven, Charlie's angels 2), pas marrant pour deux sous, et pourtant surutilisé au détriment du regretté et impeccable John Ritter. La faute est à chercher du côté de la mise en scène, plate et convenue, du pourtant talentueux Terry Zwigoff, et d'un scénario (signé par les auteurs coupables de Comme chiens et chats, glurps !) qui se la joue en roue libre très rapidement. Dommage, car si l'on rit peu souvent, on rit fort !

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