Critique : Dreamscape

Laurent Pécha | 31 août 2004
Laurent Pécha | 31 août 2004

Au fil des années, Dreamscape a acquis un statut de petit film culte. Lorsque l'on évoque son nom, remonte immédiatement le souvenir d'un film sympathique et original. Le revoir donc après toutes ces années (le film est relativement rare à la télé), c'est prendre le risque de ne pas retrouver le charme qui en faisait une réussite du genre au début des années quatre-vingt.

Effectivement, le film a indéniablement vieilli. Les effets spéciaux, tout à fait dans la norme en leur temps, frisent maintenant le ridicule (l'animation du serpent fait ainsi sourire). Même si visuellement le film a donc pris un terrible coup de vieux, le magie opère toujours. Tout simplement parce que l'histoire, hésitant entre science-fiction et politique-fiction, fonctionne parfaitement tout en gardant une vraie originalité. Le suspense reste efficace et le rythme soutenu. Parfaitement dans la lignée des séries B inventives des années quatre-vingt, souvent basées sur des idées farfelues, Dreamscape se laisse revoir avec nostalgie par ceux qui ont aimé le film à l'époque. Les autres, ne pouvant supporter le lourd handicap que représentent les effets visuels, se tourneront vers un autre film, sorti en 1984, et traitant également des rêves et de leur interconnexion : Les Griffes de la nuit de Wes Craven. Force est de constater la vitalité de cette fange de la production cinématographique née de l'imagination débridée de quelques scénaristes.

Déjà très original, Dreamscape possède en plus une touche d'érotisme lorsque le héros s'introduit dans la tête de celle qu'il aime, action qui donne naissance à une singulière scène de « viol ». Malheureusement, depuis sa sortie nous avons droit à une version censurée du film. Ceux qui l'ont vu dans son montage plus complet peuvent se souvenir de l'émouvante poitrine de la future madame Spielberg, Kate Capshaw, dans la sensuelle scène du wagon-lit. Son absence dans le long métrage peut faire dire aux mauvaises langues que Spielberg a décidément le bras (trop) long à Hollywood...

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