Critique : Hector

Sandy Gillet | 1 mars 2005
Sandy Gillet | 1 mars 2005

S'il fallait se convaincre que le cinéma ibérique ne se résumait pas à quelques réalisateurs d'envergure internationale comme Pedro Almodovar, Alejandro Amenábar ou Bigas Luna, un film comme Hector ne va pas nous y aider.
Téléfilm au sens le plus péjoratif du terme, Hector raconte l'histoire d'un adolescent qui vient de perdre sa mère et qui doit faire un choix entre vivre à Madrid au sein de la famille de sa tante ou au Mexique chez son père venu expressément le chercher.

Vaste sujet me direz-vous, mainte et mainte fois traité au cinéma de surcroît (passage de l'enfant à l'âge adulte) et complètement sabordé ici. À la platitude de la mise en scène signée Gracia Querejeta répond en effet une interprétation des plus convenue quand elle n'est pas inexistante. Voire le « héro » porter sur ses épaules toute la misère du monde alors que rien ne l'y oblige est d'un pathétique à souhait, limite vite irritant, au point de vouloir gifler tout ce petit monde. Une réaction épidermique qui a le mérite de tenir éveillé sans pour autant éloigner l'ennui qui nous gagne d'abord progressivement puis une fois la première demi-heure passée d'une façon exponentielle.

Dire que l'on se contrefout in fine des malheurs d'Hector est un euphémisme bien en deçà de la réalité. Ce qui est par contre impardonnable, c'est la propension qu'a la réalisatrice espagnole à ne jamais assumer son film, ses personnages et son histoire jusqu'à la conclusion pénible en forme de pirouette plus que douteuse qui finit par enterrer Hector au plus profond des limbes du cinéma. On ne peut que souhaiter qu'il y erre à tout jamais.

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