Stephen Hillenburg, le créateur de Bob l’éponge, est décédé

Oui, on peut bien parler de période de merde. Après Stan Lee, Nicolas Roeg, Bernardo Bertolucci et Samuel Hadida, c’est un autre grand nom du milieu qui s’éteint.

Il y a des séries en apparence débiles mais qui cachent une vraie profondeur. Des séries qui, sans trop que l’on sache pourquoi, nous attrapent et ne nous lâchent plus jamais vraiment. Inutile de dire que Bob l’éponge en fait partie. Programme phare de Nickelodeon dans les années 2000, notre héros sous-marin s’était permis deux incartades au cinéma, en 2004 et en 2015. Et derrière cet univers barré, il y avait un homme, Stephen Hillenburg.

Stephen Hillenburg vient donc de nous quitter à l’âge de 57 ans des suites d’une sclérose latérale amyotrophique qui avait été diagnostiquée en mars 2017. Ancien professeur de biologie marine, il avait commencé sa carrière dans l’animation en participant, au début des années 90, à deux séries bien connues des amateurs : Rocko’s Modern Life et Les Razmoket.

Retour en 2015 et en 3D

Ce n’est qu’en 1999 qu’il accède à la reconnaissance internationale en créant Bob l’éponge, une série mythique dont il dira qu’elle était avant tout inspirée de sa passion pour la mer et qu’il ne pensait pas du tout que cela ferait bon ménage avec la comédie. Heureusement, la suite lui a donné rapidement tort puisque Bob l’éponge est devenu un hit instantané partout dans le monde, grâce à son humour particulièrement perché et sa critique douce-amère de notre société.

La profession ne s’y est d’ailleurs pas trompée puisqu’elle l’a récompensée de 9 Emmy, ainsi que d’un Tony Award puisqu’il avait produit une comédie musicale basée sur son univers très récemment.

Ceci est un grand moment de cinéma. Si, si…

Bob l’éponge, c’est la vie, c’est loufoque et c’est peut-être le seul endroit où l’on peut voir un dessin animé pour enfants avec les vrais Jim Jarmusch et Rob Zombie dedans. On se rappelle encore le combat sur le dos de David Hasselhoff dans le premier film, cultissime, preuve, s’il en fallait encore une, de l’imagination débordante de son créateur.

C’est donc encore un grand monsieur qui s’est éteint il y a quelques heures et, ce n’est pas pour vous faire flipper, mais cette fin 2018 commence un peu trop à ressembler à 2016 à notre goût, quand tous les jours on apprenait la disparition d’une personnalité majeure de notre parcours.

Stephen Hillenburg et sa création