Dexter - Saison 2

Ilan Ferry | 3 janvier 2009
Ilan Ferry | 3 janvier 2009

 

Attention cet article révèle des éléments clés des saisons 1 et 2

 

 

Dexter, le serial killer préféré des ménagères est de retour dans une seconde saison conjuguant allégrement sang et psychanalyse. Vous en reprendrez bien une louchée ?

 

 

 

 

Allo maman bobo

 

A la fin de la saison 1, on avait laissé Dexter en pleine prise de tête avec son petit frère, lui aussi tueur psychopathe de son état. On le retrouve ici en pleine débâcle, rongé par le remord (c'est pas tous les jours qu'on découpe son frangin en rondelles) et se questionnant grandement sur sa nature profonde : sociopathe, justicier ou les deux ? Pour Dexter, l'heure est à l'introspection.... Au programme : Dexter, toujours surveillé de près par Doakes, questionne son étrange addiction au meurtre tout en faisant d'incroyables découvertes sur Harry, son père et mentor adoré. Ajoutez à cela l'horrible découverte des corps de ses victimes ainsi que l'arrivée d'un super agent du FBI bien décidé à le capturer, et vous n'aurez alors qu'un léger aperçu des surprises que réserve cette savoureuse seconde saison.

 

 

 

 

Du livre à l'écran (bis repetita)

 

Au jeu des sept erreurs avec le second méfait littéraire de Dexter, la série gagne haut la main. Dans le livre, la bande à Dexter traque un autre tueur ultra vicieux, sorte de Docteur Mengele, intimement lié au passé de Doakes. La seconde saison biffe cet élément pour mieux se recentrer sur Dexter et l'inévitable étau qui semble se resserrer sur lui. Quant aux personnages, leurs relations changent radicalement d'un support à l'autre. Toujours dans le livre, l'agent du FBI Lundy est un ancien compagnon d'armes de Doakes. Sorte de vieux beau opiniâtre et pas franchement sympathique, le super agent aura tôt fait de séduire une Debra insupportable ! Ici, Lundy (incarné par le toujours excellent Keith Carradine) et Doakes ne se connaissent pas et la relation qu'il entretient avec Debra prend son temps pour exister et s'épanouir, donnant ainsi lieu à une touchante histoire d'amour. Des différences qui sonnent comme autant de points positifs tant le livre intitulé Dexter revient ! surfait avant tout sur l'engouement du public pour le personnage titre au détriment d'une intrigue véritablement prenante. En d'autres termes, avec Dexter revient ! Jeff Lindsay signait un peu son Hannibal à lui : une bouffonnade littéraire ultra mercantile et volontairement racoleuse tout juste destinée à contenter les fans en amassant un max de fric ! Enfin libéré de son grand frère littéraire, Dexter peut enfin prendre son envol. Au côté grand guignolesque du livre, la saison 2 de Dexter répond par un traitement plus subtil, préférant ainsi dérouler son univers volontairement malsain.

 

 


 

 

Meurtres et dépendances

 

La grande trouvaille de cette saison est de rapprocher les pulsions meurtrières de Dexter à une dépendance proche de la drogue. Dexter, junkie du gore ? Une excellente idée qui sert de fil rouge à cette saison durant laquelle notre cher Dexter se trouvera dans des états proche d'un camé en manque. « Bonjour, mon nom est Dexter et je suis accro », ces quelques mots suffiront à Dexter pour être pris sous l'aile d'une brune incendiaire qui pourrait bien lui causer pas mal de soucis ! De son côté Debra se remet petit à petit de sa houleuse liaison avec le Tueur au frigo, n'accordant sa confiance qu'au charismatique agent Lundy. Quand on vous disait que cette saison était placée sous le signe de l'introspection ! Si cette fois, les meurtres ne sont pas aussi légion que dans la saison 1, les péripéties ne manquent pourtant pas et l'avenir de Dexter parait toujours plus incertain. Ne vous laissez donc pas duper par son calme apparent, la saison 2 de Dexter est bel et bien traversée d'une tension constante prompte à vous clouer à votre fauteuil !

 

 

 

 

Dexter saison 2, tous les jeudis à 20h50 sur Canal +, à partir du 8 janvier 2009

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Aucun commentaire.