Après Mercredi sur Netflix, les cinq films et séries à voir absolument

La série Mercredi fait un carton sur Netflix, l'occasion de vous recommander cinq autres films ou séries à voir absolument si vous avez aimé.

NOTRE CRITIQUE DE LA SAISON 1 DE MERCREDI

La série Mercredi, qui a concrétisé la rencontre des univers de Charles Addams et Tim Burton, est toujours à la première place du Top 10 de Netflix en France. Comme d'habitude, les audiences de la plateforme restent très opaques, mais étant donné l'engouement et la fin ouverte de la série, il est plus que probable que Jenna Ortega rempilera pour une saison 2 de Mercredi.

Et comme elle n'arrivera pas avant un moment (si elle est bien confirmée), Ecran Large vous conseille cinq autres films et séries blasés, macabres, fantastiques ou énigmatiques à voir absolument en attendant le retour de la Chose. 

Attention : risque de spoilers !

Après Mercredi, on a failli vous conseiller jeudi

LA FAMILLE ADDAMS

Sortie : 1991 - Durée : 1h39

On ne choisit pas sa famille

Après Mercredi, qui se concentre essentiellement sur l'aînée de la famille Addams, difficile de ne pas conseiller le film éponyme culte réalisé par Barry Sonnenfeld. En plus de son humour satirique malicieux et de sa direction artistique soignée dans les moindres détails, le film brasse les mêmes thématiques que la récente famille, en particulier la monstruosité et la fausseté des apparences, mais avec plus de subtilité et de mordant.

Ce sera également l'occasion de (re)découvrir Christina Ricci dans la peau de la jeune Mercredi après son rôle de moldue moins intéressant dans la série Netflix, mais également d'apprécier tous les autres membres de la famille – en particulier Morticia (Anjelica Huston), Gomez (Raul Julia) et Oncle Fétide (Christopher Lloyd) – qui sont beaucoup plus anecdotiques et moins exubérants dans la dernière adaptation en partie menée par Tim Burton. Et pour prolonger le supplice après le second volet, Les Valeurs de la famille Addams, il y a toujours les récents longs-métrages animés. 

The Craft

Sortie : 1996  - Durée : 1h40

Charmed (en moins nul)

Quiconque a grandi dans les années 90 connaît très, très bien The Craft alias Dangereuse Alliance. Dans cette glorieuse époque des slashers relancés par Scream (avec la même Neve Campbell oui), cette histoire de sorcières ado a naturellement trouvé son public, au milieu des Souviens-toi... l'été dernier, Urban Legend et autres The Faculty. Tous les ingrédients étaient là : une nouvelle, un groupe de rebelles, la hiérarchie sociale du lycée, et quelques sales coups qui transforment le rêve en cauchemar.

Personne n'a dit que c'était véritablement un bon film, malgré le talent de Robin Tunney, Rachel True, Neve Campbell et l'inimitable Fairuza Balk. Mais ce Clueless de la sorcellerie était là avant Charmed, avant Sabrina l'apprentie sorcière, avant Riverdale et compagnie. En mixant le teen movie et le fantastique, et en modernisant le mythe de la sorcière, Dangereuse alliance a marqué son époque. À tel point que le remake-suite The Craft : Les Nouvelles Sorcières a essayé de les ramener en 2020. Évidemment, c'était une très mauvaise idée, qui a au moins permis de réévaluer encore gentiment l'original.

DARIA 

Sortie : 1997 - Durée : 5 saisons comprenant 13 épisodes chacune de 22 minutes

Daria et sa pokerface caractéristique

Parce que Mercredi n’est pas la seule adolescente marginale du paysage de la série télé à débarquer dans un lycée pour survoler ses semblables de saillies cyniques. Déjà en 1993, Daria Morgendorffer tolérait, malgré elle, les limités Beavis et Butt-Head dans la série éponyme. Mais c’était avant d’avoir son propre programme en 1997, Daria, une teen-série drôle qui a élaboré avec justesse le portrait toujours tristement actuel de la société.  

Et ce qui a fait la renommée du spin-off animé, c’est bien évidemment son héroïne misanthrope et asociale. Particulièrement intelligente et cultivée, il est irrésistible de la voir rembarrer avec ironie, sarcasme et nonchalance ses camarades de classe ou encore ses professeurs par une répartie assassine dont seule elle a le secret. En bref, Mercredi avant l'heure, sans le cahier des charges Netflix, le fantastique et le paranormal.

RIVERDALE

Sortie : 2017 - Durée : 6 saisons comprenant entre 13 et 22 épisodes de 45 minutes environ 

Le casting de "17 ans encore"

Avant que qui que ce soit se saisisse de fourches, de torches, crie au sacrilège et frôle l'ulcère gastrique, il s'agit dans un premier temps de s'éloigner tranquillement de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un objet contondant et d'ouvrir un tant soit peu son esprit. On en conviendra, Riverdale ne s'est pas exactement bonifiée avec le temps, mais sa première saison avait néanmoins le mérite de proposer une intrigue aguicheuse.

Outre le fil rouge maintes fois éculé réunissant mystérieux décès, bourgade nébuleuse, filons narratifs échelonnés et groupes d'adolescents interprétés par des acteurs quasi trentenaires, la série a le mérite de se répondre d'une esthétique soignée et d'un concept initial assez solide... tout du moins jusqu'à la quatrième saison, où producteurs comme scénaristes ont tout simplement décidé de se lancer des paris pour voir dans quels retranchements absurdes il était possible de pousser l'histoire. En réalité, on ignore encore si Riverdale est une simple série pour ado qui a mal tourné ou une véritable expérience sociale.  Au moins, ça vaut le détour.

TWILIGHT

Sortie : 2008-2012 - Durée : environ 2h à chaque fois

"Je suis la vengeance"

Forcément, quand on pense à la combinaison entre des monstres gothiques et de l'amour (plus ou moins) torride, les vampires d'Anne Rice ont vite laissé place à ceux de Stephanie Meyer. Résultat, qu'on parle des livres ou des films, la saga Twilight est devenue incontournable. Bien sûr, comme tout le monde, on pourrait se moquer de manière acerbe du regard de merlan frit des pauvres Robert Pattinson et Kristen Stewart, du triangle amoureux plus risible que l'instrument qui porte le même nom, ou encore du fait que les vampires brillent au soleil comme des boules à facette.

Mais c'est presque ce dernier point qui permet de mieux appréhender Twilight pour ce qu'est la saga : un sommet de kitsch assumé, finalement très en phase avec son époque. On oserait même dire que la franchise a avec le temps acquis un certain attrait sociologue (voire anthropologique), tant les films s'imposent comme les prémices de ce que deviendra le young adult, et plus généralement les romances edgy des années 2010. Et mine de rien, la maladresse de Twilight ne l'empêche pas de traiter en substance des affres de l'adolescence via ses personnages de monstres qui essaient tant bien que mal de se confronter à leurs "désirs".