Dr. Who, épisode 10 saison 8 : la critique

Florian Descamps | 27 octobre 2014
Florian Descamps | 27 octobre 2014

Après avoir affronté des êtres unidimensionnels à Bristol, Doctor Who nous revient cette semaine à Londres, plus précisemment dans l'une de ses forêts. Mais peut-être celle-ci n'est-elle pas aussi anodine qu'elle y paraît...

Une petite fille court seule dans les bois, apeurée par une chose qui la suit. Cette petite fille, c'est Maebh Arden, jeune étudiante de l'école où officie Clara. Au gré de ses courses effrénées, elle tombe nez à nez avec le T.A.R.D.I.S, duquel sort le Docteur. Quelle est cette forêt ? A quelle menace tentait-elle d'échapper, et que fait le Docteur dans ce lieu d'apparence paisible ? C'est tout le sel de ce dixième épisode.

Qu'elle semble désormais loin, l'époque où les fervents supporters de la série décriaient les errements narratifs de son show-runner. S'il a effectivement fallu se faire à la relative hyperactivité du onzième Docteur, qui soulignait l'absence de réels enjeux, cette huitième saison en est en tout points un exemple contraire. Oubliés les regrets provoqués par des épisodes tels que Kill The Moon ou Mummy On the Orient Express, ce In The Forest Of The Night est probablement le meilleur épisode diffusé à ce jour, et une formidable rampe de lancement pour le double épisode final. Une nouvelle fois consacré à une mise en péril de l'humanité, le Docteur va devoir trouver avant toute chose la réponse à une question fondamentale : localisé par le T.A.R.D.I.S à Trafalgar Square, célèbre place Londonienne, pourquoi se trouve-t-il dans une Forêt aussi dense ?

Steven Moffat et son scénariste d'un épisode, Frank Cottrell Boyce, opérent cette fois-ci en narrateurs d'un conte écologique qui manque parfois légèrement de finesse, mais dont la finalité passionne. En multipliant les références à divers contes de la culture contemporaine (on pense au Petit chaperon rouge, autant qu'au Petit Poucet), le scénariste écossais installe en effet un épisode charnière de sa révolution copernicienne, et si l'on peut effectivement déplorer le manque d'originalité de la trame, et une légèreté qui aurait eu sa place en début de saison, une scène finale très réussie et le traditionnel rappel au fil rouge de la saison écrasent ces menues réticences.
Missy apparaissant une nouvelle fois en réaction aux modifications émises par le Docteur à un plan dont il ne soupçonne même pas l'existence, s'inscrit aujourd'hui comme sa parfaite némésis, non sans rappeler un certain The Master, emblématique des périodes fastes de la série. Un machiavélisme qui promet une conclusion en feu d'artifice. A la condition, évidemment, que les espoirs soulevés soient confirmés dès la semaine prochaine.

Résumé

Si l'on ne peut passer à côté de ses quelques défauts, ce dixième épisode de la saison pose les prémices d'une conclusion fort prometteuse.

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