Depuis sa sortie en 2023, Diablo IV a été une véritable machines à billet pour Blizzard (et Microsoft par la même occasion).
Malgré une presse très tiède concernant Diablo IV, et un accueil public catastrophique, le hack’n’slash d’Activision-Blizzard est une énorme réussite d’un point de vue financier, doublée d’un retour en fanfare pour une saga lancée en 1996, et dont le dernier opus datait de 2012 (Diablo Immortal ne compte pas, personne ne l’aime). Diablo IV s’est imposé comme l’un des gros succès commerciaux de 2023 : le jeu avait engrangé pas moins de 666 millions de dollars de recettes en seulement cinq jours d’exploitation, réalisant le meilleur lancement de l’histoire de Blizzard.
Le succès ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a continué à grapiller quelques centaines de millions de dollars supplémentaires au fil de ses saisons, le jeu étant actuellement dans sa cinquième saison, dédiée aux Hordes Infernales, avec un beau retour aux sources d’une horreur gothique débridée. Les chiffres des revenus générés par Diablo IV ont été rendus publics par l’un des employés de Blizzard, dévoilant des recettes ahurissantes.

Le Diablo corps
Il s’agit certainement d’une grosse maladresse commise par Harrison Froeschke, chef de produit chez Activision-Blizzard, puisqu’il a divulgué les chiffres des recettes de Diablo IV sur sa page Linkedin, avant que celle-ci ne disparaisse brutalement. L’employé d’Acti-Blizz a dû se faire taper sur les doigts, mais il était trop tard, car le site Gamepressure avait déjà fait des copies d’écrans et diffusé lesdites informations.
D’après la description du post de Froeschke, Blizzard a perçu plus d’un milliard de dollars grâce à Diablo IV, dont 150 millions de dollars en microtransactions. La description des missions de Froeschke, affichée sur son profil Linkedin, était la suivante.
« Diriger la stratégie de monétisation des cosmétiques de la boutique, la tarification, les offres groupées, les réductions personnalisées et la planification de la feuille de route qui ont permis de générer plus de 150 millions de dollars de revenus totaux en microtransactions.
Exécution de chaque étape des ventes de jeux depuis la précommande jusqu’à la première extension en configurant et en collaborant avec d’autres équipes, ce qui a permis de générer plus d’un milliard de dollars de recettes totales. »

Le Diablo dans les détails
Activision-Blizzard et sa maison mère Microsoft ont donc perçu un milliard de dollars de recettes pour D4, en un peu plus d’un an sur le marché. En prenant en compte les 666 millions atteints en cinq jours, la courbe de vente semble donc s’être stabilisée après une première semaine de ferveur populaire. Les chiffres prennent un autre sens quand on retranche de ce milliard les 150 millions dus aux microtransactions dans le jeu. On obtient donc 184 millions de dollars de recettes dus aux ventes du jeu Diablo IV, passé ce fameux cap des 666 millions en cinq jours.
Ce qui fait quasiment jeu égal avec les transactions in game. En fin de compte, après l’engouement de départ, les ventes ont permis d’engranger autant d’argent que les achats de produits cosmétiques en jeu. Un état de fait qui ne fait que confirmer que les microtransactions restent une manne financière énorme pour les éditeurs. Avec peu d’investissement en développement (de nouveaux skins et des items décoratifs, ce n’est pas le plus difficile à coder), le retour sur investissement est énorme.

Le feu infernal des finances de Diablo IV n’est pas prêt de s’éteindre, puisque la très attendue extension Vessel of Hatred est attendue pour le 8 octobre 2024, et devrait se vendre par palettes entières. Ce DLC payant apportera un point final à l’histoire de D4, tout en offrant une nouvelle classe à jouer (le Spiritborn) et une nouvelle région de Nahantu à explorer. Enfin, quand on parle de nouvelle région, il s’agit en fait de la région entourant la ville de Kurast, déjà présente dans Diablo II, et de retour dans un écrin de haute résolution.