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Le budget du film The Electric State est un record pour Netflix, et les frères Russo (Avengers : Infinity War et Endgame) donnent leur avis sur la question.
Jusque là, il y avait l’embarras du choix pour trouver des budgets de films Netflix qui donnent le tournis : Bright (100 millions), Adam à travers le temps (116 millions), Outlaw King (120 millions), 6 Underground (150 millions), Le Flic de Beverly Hills 4 (150 millions), les deux Rebel Moon (166 millions), Agent Stone (150 millions), Red Notice (200 millions), The Gray Man (200 millions), ou encore The Irishman (250 millions selon la rumeur).
Mais c’était des cacahuètes comparé à The Electric State, l’ultime blockbuster Netflix. Réalisée par les frères Russo (Captain America 2 et Civil War, Avengers : Infinity War et Endgame) et écrite par Christopher Markus et Stephen McFeely (Avengers : Infinity War et Endgame), interprétée par Millie Bobby Brown (la mascotte de Stranger Things) et Chris Pratt (une des mascottes de Marvel), cette adaptation du travail de Simon Stålenhag cochait à peu près toutes les cases du divertissement parfait en SVoD.
Et Netflix a visiblement craqué son slip puisque The Electric State aurait coûté 320 millions de dollars, un budget comparable à Avengers : Infinity War (estimé à 325-400 millions) et Avatar 2 (estimé à 350-400 millions). Si ce chiffre vous donne envie d’exploser de rire nerveusement, c’est normal. Et les frères Russo ont donné leur avis sur cette stratégie de Netflix.
LE MÉGABUDGET DE THE ELETRIC STATE
C’est dans une interview avec The Hollywood Reporter que la question du budget de The Electric State a été très poliment abordée par le média américain. Car le coût officiel du film n’a jamais été confirmé, même si le très sérieux Deadline l’a repris. La question de THR au duo de réalisateurs a donc été très adroitement tournée :
« Vous avez été l’un des fers de lance de cette courte ère des films de streaming aux mégabudgets avec The Gray Man et maintenant The Electric State. Pensez-vous que les plateformes de streaming vont continuer avec les budgets de 250 à 300 millions ? »
C’est une jolie manière détournée de faire confirmer le budget mirobolant de The Electric State, puisque les deux réalisateurs ne démentent rien. Et Joe Russo répond :
« Ils accordent autant d’attention algorithmique à quelque chose pour lequel ils ont dépensé beaucoup d’argent, qu‘à quelque chose pour lequel ils ont dépensé très peu d’argent. Avec ce modèle, il faudrait probablement tout faire avec un budget moyen, non ? En toute logique, ça n’a probablement pas beaucoup de sens de continuer à dépenser de cette manière, mais je pense qu’ils pourraient le faire.
Parce que les gens croient toujours en l’ambition. Les producteurs croient toujours en l’ambition. Les gens veulent toujours une image de marque qui vient avec de l’ambition. Ils veulent toujours ce sex appeal qui vient avec de l’ambition. Donc je pense qu’on va encore voir des films de ce genre, mais je ne pense pas que ce sera une partie saine du modèle de business. »
Ou comment tirer sur son propre film, et en faire une illustration d’une dérive un peu absurde du système.
LA LIMITE DE NETFLIX
Anthony Russo va même plus loin en parlant d’un plafond de verre chez Netflix, confronté aux limites inhérentes de son modèle de streaming. Et The Electric State a de toute évidence été conçu comme un test grandeur nature pour voir s’il était possible de changer les règles du jeu de la SVoD :
« The Electric State est certainement un gros cas qui fera jurisprudence pour tout ça. La question, c’est : peut-on événementialiser un film de streaming alors qu’ils n’ont pas ce quelque chose de spécial dans leur manière d’être présentés au public, pour qu’on puisse dire que c’est un événement… et ils ne sortent pas sur le plus gros marché pour qu’on puisse dire que c’est un événement.
Mais ils ont essayé d’utiliser les outils à leur disposition pour événementialiser ce film, et on a essayé. Donc on verra ce que ça donne, on verra ce que ça donne pour Netflix, et on verra où tout ça mène. »
Netflix cherche depuis quelques années à agrémenter sa formule streaming d’une sortie en salles. Des films comme The Irishman, Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés ou Roma ont eu droit à une exploitation spéciale dans les cinémas américains, sachant que la question des Oscars a joué aussi – pour être pris en considération, un film doit être sorti au cinéma aux États-Unis.
Prochainement, c’est un autre blockbuster qui va rouvrir le dossier : Narnia, réalisé par Greta Gerwig. Le premier volet de la saga planifiée aura droit à une sortie exclusive en IMAX en novembre 2026, pendant deux semaines et dans 90 pays à travers le monde, avant d’être disponible sur la plateforme. C’est clairement un autre test, pour voir si une sortie en salles peut créer un boost marketing propre au cinéma.
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Dans tous les cas, vu son budget invraisemblable, The Electric State devra au moins atterrir dans le top 5 des films les plus visionnés de Netflix pour éviter d’être perçu comme une gamelle. Actuellement, c’est Red Notice, Carry-On, Don’t Look Up, Adam à travers le temps et Bird Box qui occupent les premières places.
Ils devraient rajouter une nouvelle catégorie à leur algorithme de recherche :
films pas ouf qui ont coûté une blind.
C’est presque drôle de voir les Russo utiliser le mot « ambition » a plusieurs reprises alors que c’est un élément qui manque justement a leurs téléfilms de luxe dotés de budgets indécents.
Ils ont réussi l’impossible de faire PIRE que REBEL MOON.
J’ai essayé de regarder Electric State. J’ai tenu 15 minutes maxi.
NETFLIX » They give you 300 millions. »
Les frères RUSSO » OH YESSSSS 🤑 »
Ils ont réussi l’impossible de faire PIRE que REBEL MOON.