The Electric State a eu recours à de l’IA générative, mais les frères Russo ont défendu leur approche pour leur film Netflix.
On ne sait pas encore si The Electric State va devenir l’un des plus grands succès de l’histoire de Netflix, mais le film de Joe et Anthony Russo semble viser un autre exploit : devenir l’une des productions les plus détestables du moment. En plus d’avoir obtenu une majorité de critiques négatives lui reprochant son manque profond d’originalité et de créativité (29/100 sur Metacritic), le blockbuster des réalisateurs d’Avengers : Endgame a requis le plus gros budget alloué par la plateforme (320 millions de dollars).
Ce nombre pique, d’autant que la somme ne se ressent pas vraiment à l’écran. Mais visiblement, The Electric State aurait pu coûter encore plus cher, puisque les frères Russo ont admis avoir utilisé de l’intelligence artificielle générative pour moduler certaines voix (on suppose celles des nombreux robots du film). La nouvelle n’a pas ravi, ce qui a poussé les cinéastes à justifier cette utilisation.
The AI State
:Interviewés par The Sunday Times, Joe et Anthony Russo ont affirmé que l’emploi de l’IA pour de la modulation de voix « est quelque chose que n’importe quel enfant de 10 ans pourrait après avoir regardé un tutoriel sur TikTok. » Ils ont ensuite continué leur argumentaire sur la défensive.
« On pointe beaucoup du doigt l’IA et ça provoque des hyperboles parce que les gens ont peur. Ils ne comprennent pas. Mais de toute façon, vous verrez l’IA être utilisée de manière plus significative. »
Si les explications du duo semblent un peu fumeuses, il y a une part de vrai dans le fait que le terme « IA » est devenu un grand fourre-tout parfois mal défini. L’intelligence artificielle générative est un problème évident lorsqu’elle veut créer de toutes pièces des images ou du son (qui ne sont obtenus que par l’agrégat de créations déjà existantes), mais elle peut épauler une création humaine par la prise en charge ou la simplification de certains processus laborieux.

À Hollywood, l’IA inquiète (à raison) depuis que son expansion soudaine a intrigué les patrons de studios, qui ont vu le moyen de faire des économies dans tous les services possibles et imaginables, notamment du côté de la création. La grève des scénaristes et des acteurs en 2023 a été en partie motivée par la volonté de protéger les emplois de l’intelligence artificielle et de réguler son utilisation.
Certaines productions récentes ont été attaquées par la présence de l’IA, entre Here de Robert Zemeckis (où l’intelligence artificielle s’est révélée essentielle dans le de-aging des acteurs) et The Brutalist, où l’IA a aidé à la modification manuelle de l’accent hongrois des comédiens. Dans les deux cas, il est clair que les critiques ont parfois manqué de précisions. Pour The Brutalist (et par extension de The Electric State), l’IA n’est qu’une béquille pour approcher différemment ce qu’on appelle traditionnellement la post-synchronisation (ou ADR). Il n’était pas question de modifier la performance des comédiens.

Cela ne veut pas dire que l’emploi de l’IA ne doit pas inquiéter ou agacer. De nombreuses situations révèlent un abus et une simple recherche d’économies, et non le souhait d’une véritable démarche créative (comme pour le procédé de Here par exemple). Pour ce qui est de The Electric State, il faut bien admettre qu’on se demande comment l’IA a pu servir dans une production aussi coûteuse.
Le vrai problème, c’est plutôt la posture des frères Russo, qui voient l’IA comme une fatalité qu’il suffit d’embrasser sans trop réfléchir. On reconnaît bien là les mercenaires peu regardants d’Hollywood, qui n’ont pas très envie de froisser les pontes de studios. D’après eux, l’intelligence artificielle est même idéale pour ce qui relève de l’artistique :

« L’IA est dans son stade génératif où il peut avoir des hallucinations, comme on les appelle. On ne peut pas faire de travail vital avec quelque chose qui hallucine. C’est pour ça que les voitures autonomes n’ont pas encore le monopole, ou que la chirurgie par IA ne s’est pas imposée dans le monde. Dans ce stade génératif, l’IA est à son meilleur du côté de la créativité. »
Si la créativité dont parlent les frères Russo est celle qui a permis à The Electric State de voir le jour, alors c’est sûr que l’IA a toute sa place pour remplacer une écriture et une mise en scène aussi mornes. Le film est disponible sur Netflix depuis le 14 mars.
Les Russos ou l’un des pires nom associé a un blockbuster , ok Community c’était super drôle, mais se reposer sur le succès d’une sitcom c’est léger et ils l’ont démontré par la suite, j’ai du regarder 20mn du film qui paraît tellement fabriqué par l’algorithme que c’est malaisant, donc que peu on attendre de la suite de leur carrière avec ce qui se profile a part la déception!? Ce studio n’a rien compris même face au échecs, toujours Kevin Feige a la barre le mec qui nivelle tout au monochrome et n’entend rien en terme de cinéma, devrait étre éjecté ensuite déroulé un tapis rouge a Sam Raimi pour qu’il accepte de reprendre les choses en main. Dernier espoir avec les 4fantastiques, ou le réalisateur a un peu d’idées pas pressé de voir ce qu’il ferait d’Xmen a cet heure ci, Je relis des Comics de l’époque et il ya une vraie dramaturgie, des idées qui serait tout a fait adaptable version cinéma .
L’IA c’est très bien. Notre modèle social n’est pas forcément à défendre bec et ongle, et le sentiment de trahison du contrat social, justifié, n’est vraiment pas lié à l’IA. Nous sommes sommés par la réalité de trouver des revendications et des scandalisations de meilleure qualité, plus opportunes, plus pertinentes, plus réalistes, plus désirables. Il y a vraiment de la place, mais faut juste arrêter de chercher notre bonheur dans des retours toujours plus loin dans le passé.
faut arrêter avec la critique faite envers l’IA. Peter jackson s’est servi via plusieurs outils en 2000 des premiers logiciels fonctionnant à base d’IA et le résultat est ce que tous le monde connait.
C’est un outil rien de plus ça aidera les cinéastes c’est tout.
Il y a eut à l’époque des premiers sfx numériques beaucoup de débats car cela remplaçait les maquettes entre autre et aujourd’hui c’est devenu un moyen de production très commun.