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La saga John Wick nous a offert quelques savoureuses bastons et mises à mort… pourtant elle aurait pu être bien différente selon son réalisateur.
John Wick, c’est une vengeance, du sang, des morts, une rédemption et rebelote si bien que le calvaire du tueur à gages, interprété par l’infatigable Keanu Reeves, pourrait être comparé à cette éprouvante montée des marches du Sacré-Cœur dans le Chapitre 4. Pour autant, le destin du personnage a failli être totalement différent.
En effet, alors que la suite de John Wick 4 arrive mais sans Keanu Reeves et pas au cinéma et que le spin-off Ballerina avec Ana de Armas est un beau bordel en coulisses, il semblerait qu’à l’origine le premier film de la franchise aurait pu être… moins violent et plus sérieux.
John « Weak », alors ?
Imaginez un monde où John Wick serait moins violent et ferait attention à ne pas trop tuer ses adversaires (qui eux veulent le tuer par contre) tandis que le monde dans lequel il vivrait serait plus réaliste. Autant tirer un trait sur le « gun-fou », cette technique de combat qui mélange armes à feu et baston, et sur cette scène de fusillade sensationnelle autour de l’Arc de Triomphe où la police semble inexistante. Pourtant, c’est ce qu’aurait pu être le scénario original du premier film, d’après ce que Chad Stahelski, réalisateur des quatre films (dont le premier co-réalisé avec David Leitch) a révélé à Business Insider :
« Je n’avais pas parlé à Keanu depuis quelques mois, puis j’ai reçu un appel de sa part. Il m’a dit : « Je suis tombé sur ce scénario, il n’est pas encore tout à fait au point, mais j’aimerais que tu le lises. C’est quelque chose que j’envisage de faire. » Il me l’a donc envoyé. Je l’ai lu. Il s’appelait à l’origine « Scorn », mais le scénario que j’ai reçu est celui que Keanu avait déjà annoté.
C’était un scénario très court, de 65 à 75 pages seulement. Je crois qu’à ce moment-là, seulement quatre personnes meurent dans toute l’histoire. Il y avait le chien. Il y avait une version de The Continental. Mais Derek Kolstad, qui l’a écrit, lui avait une atmosphère de guerre froide. Le type était un vétéran à la retraite de la guerre froide. C’était très, très réaliste. Très sérieux. »
Une histoire en totale opposition avec la vision stylisée, irréelle et ultra-violente du premier volet de Chad Stahelski et David Leitch. Rappelons que John Wick tue 77 personnes rien que dans le premier film pour un total de 439 morts sur l’ensemble de la saga. Un palmarès bien loin des ambitions de la première version du scénario donc… et tant mieux. Ce changement de scénario a permis de faire passer le film original de simple thriller de série B à véritable film d’action hollywoodien bien bourrin.
Le meilleur moyen de forger l’identité de toute la franchise et de son personnage d’assassin mutique. Pour l’heure, l’univers John Wick n’a pas fini de nous surprendre avec l’arrivée au cinéma de Ballerina le 4 juin 2025 en France.
