La Tour Sombre a eu de gros problèmes pour exister et ça commence à se savoir

En termes de promotion, on est rarement surpris, c'est un peu toujours la même chose il faut bien le dire : des photos, des rumeurs, des trailers, des acteurs qui disent que c'est génialement génial et puis hop, on passe à la suite. Mais il existe quelques exceptions assez étranges.

Comme, évidemment, La Tour Sombre. On rappelle d'ailleurs que le film sort toujours le 9 août et qu'on a l'impression que la majorité des gens n'est pas au courant tant la promotion de ce film est une grosse foirade. En effet, pour un film adapté d'une saga fleuve de Stephen King, cette indifférence est particulièrement gênante, surtout que King est bien à la mode en ce moment. 

 Tom Taylor et Idris Elba

Si la promo n'inspire pas confiance et laisse craindre le pire quant à la qualité du métrage, il faut savoir que le projet revient de loin puisque cela fait quand même un paquet d'années qu'il était prévu, à l'origine avec Ron Howard à la réalisation, et que même dans sa version actuelle, il a connu son lot de galères. C'est en tout cas ce que nous révèle le site Variety, qui nous explique dans un article bien pimenté à quel point le film a été un combat, notamment dans sa phase de post-production.

Nous y apprenons notamment que le réalisateur Nikolaj Arcel avait rendu un premier montage du film qui avait alarmé les studios Media Rights Capital et Sony Pictures, particulièrement après un screen-test désastreux où le métrage avait été montré sans ses effets définitifs. A l'issue de la projection, les spectateurs avaient avoué n'avoir rien compris à la mythologie de l'histoire.

 Idris Elba et Matthew McConaughey

Les studios auraient alors accordés 6 millions de dollars supplémentaires pour tourner de nouvelles scènes avec Idris Elba et son rapport trouble avec Randall Flag, ainsi que des scènes clarifiant l'univers de l'histoire. Il fut un temps envisagé de retirer le film à Arcel pour le confier à un metteur en scène plus expérimenté, même si aucun studio ne confirme cette rumeur. Mais il parait cependant assuré que le patron de Sony Pictures, Tom Rothman, s'est investi personnellement dans le montage du film pour arriver à en tirer quelque chose. Puis ce fut au tour des autres producteurs, Ron Howard et Akiva Goldsman, de mettre la main à la pâte afin que le film ressemble quand même à quelque chose d'un minimum exploitable. Pourtant, malgré tout cela, Nikolaj Arcel, en plein damage-control, nie totalement cette gestation chaotique :

"Sur un film avec deux studios et des producteurs puissants, il y a évidemment un débat passionné et créatif sur comment gérer certains idées et certains choix. Mais je me suis senti soutenu du début à la fin, et ils ont tous répondu à mes questions. Si quelqu'un était entré dans ma salle de montage pour me remplacer, j'aurais immédiatement quitté le film."

Oui, c'est sûr, si quelqu'un d'autre vient, il part. Mais au-delà de ça, tous s'accordent à vouloir noyer le poisson à quelques jours de la sortie du film, puisque le patron de Media Rights Capital a promis, juré, craché, que jamais il ne marginaliserait un réalisateur ou le remplacerait ou se permettrait de toucher à son montage.

On vous dit donc rendez-vous dans 6 mois, ou un an, lorsque Nikolaj Arcel balancera ses anciens copains. Parce que lui, ou quelqu'un d'autre de l'équipe, le fera forcément un moment ou un autre.