Bad Buzz : Eric et Quentin espèrent que malgré son bide cosmique, le film sera bientôt culte

Equivalent cinématographique d’une poussée de peste bubonique, Bad Buzz d’Eric et Quentin s’est logiquement ramassé un méchant gadin au box-office. Mais ses auteurs restent assez positifs.

Parvenir à rassembler moins de 50 000 spectateurs en deux semaines, en bénéficiant d’une forte visibilité et d’une sortie simultanée avec la Fête du Cinéma, c’est une contreperformance historique. Mais pour Eric et Quentin, il ne faut pas voir là-dedans la conséquence d’une possible nullité crasse de leur film, plutôt la preuve de son avant-gardisme et de son courage.

"Oh allez, c'pas si pire"

C’est ce que le duo a expliqué dans les colonnes de Technikart, où ils ont répété combien leur métrage était « trash et transgressif ». Pour les deux artistes, l’accueil du film est dû à sa grande audace, puisque « c’est parce qu’il  a une portée sociologique, et même politique, qu’il  a été si mal accueilli ».

Conscients d’être les victimes d’un odieux complot ourdi par des Francs-Maçons reptilien, Eric et Quentin en profitent pour rétablir la vérité quant aux réactions de la presse, précisant que « ceux qui n’ont pas aimé le film ne l’ont même pas vu ».

Remarque rigolote, puisque le film n’ayant été montré à personne avant sa sortie, ce sont justement ceux qui en ont écrit du mal qui l’ont vu, ont payé leur place le mercredi matin, et concouru ainsi à grossir – un peu – le nombre de ses entrées. Nous vous renvoyons d’ailleurs à notre critique, dans laquelle nous revenons sur la réussite de l’entreprise avec la bienveillance d’un épaulard affamé rencontrant un bébé phoque.

Sans doute pas des nazis. Peut-être pas des comiques non plus.

Heureusement, le duo comique de l’émission Quotidien ne compte pas en rester là, bien conscient d’avoir accouché avec Bad Buzz d’une contribution à l’histoire du cinéma, ils précisent que le public ne saurait ignorer bien longtemps leur travail, car après tout « tout ce bad buzz rendra peut-être le film culte ».

Après tout, le pire est toujours possible. Reste que d'après les agrégateurs d'Allociné, les spectateurs détestent encore plus le film que la presse, ce qui est suffisamment rare pour être noté.