Le réalisateur de La Tour Sombre explique pourquoi son film est aussi court

Vendre un film, c'est quand même un vrai métier et parfois on en a la démonstration. Prenez La Tour Sombre par exemple. A deux semaines de sa sortie en salles, on ne peut pas dire que le film mette le paquet pour nous donner envie d'aller le voir.

Et c'est franchement inquiétant. Déjà parce que le projet en lui-même est sacrément casse-gueule (une saga de 8 livres de Stephen King en un film d'1h35 qui ne suit pas la continuité des romans, youpi), qu'il a mis plus de 10 ans à se faire et qu'une fois terminé, personne n'en parle vraiment. Nous avons eu droit à quelques bandes-annonces, des affiches dans le métro mais on attend toujours les dates des projections-presse (même si on pense qu'on peut s'asseoir dessus) et le film n'est pas vraiment présent dans l'esprit du public ciblé.

Catastrophe annoncée ou mauvais plan de communication ? Difficile de le savoir tant qu'on n'a pas vu le film mais si l'on couple tout cela avec une sortie en plein mois d'août, il est évident que les espoirs ne sont pas forcément au beau fixe. Oui, ça sent un peu la sortie sacrificielle en pleines vacances. Mais bon, ne mettons pas la charrue avant les boeufs, si ça se trouve, cela va être énorme, d'autant que ce n'est que le début de cet univers puisqu'une série télé avec Idris Elba est d'ores et déjà prévue.

Pourtant, ce qui titille le plus les craintes des fans, c'est bel et bien la durée riquiqui du film. 1h35 pour un univers aussi riche, c'est un peu léger. Tellement d'ailleurs que le réalisateur du film, Nikolaj Arcel, s'est senti obligé de justifier cette durée au micro de Slashfilm :

"La raison qui fait que les fans s'inquiètent le plus de la durée du film c'est qu'ils pensent que nous essayons d'y raconter toute l'histoire. Ce que nous ne faisons pas. Idéalement, ce n'est que le premier film. Il s'agit d'une introduction de ce monde et des personnages, il n'existe pas pour raconter toute l'histoire des romans.

Ca, c'est une chose. Le scénario était vraiment concentré et serré. Quand je suis arrivé sur le film, le script était très maigre et très court. Et c'est une des choses qui m'a attiré vers ce projet. Je me suis dit que c'était intelligent, on commence par une histoire assez mince, qu'on n'essaye pas de bourrer avec tous les éléments des romans, on construit juste les idées de départ et si cela plait aux gens, on peut commencer à en montrer plus."

Alors oui, on remerciera Arcel pour sa franchise et son honnêteté, mais on n'est pas sûrs que ce soit la meilleure façon de vendre son film. Dire d'une adaptation ultra attendue que son script est maigre et court, que c'est fait exprès et que si ça marche on aura la vraie histoire, on a vu mieux pour susciter l'impatience. 

Verdict le 9 août prochain donc.