L. aime le festival de Cannes - J6

Lucile Bellan | 22 mai 2009
Lucile Bellan | 22 mai 2009

L. aime le festival de Cannes

 

Jour 6 : Open bar, open sea

 

Lundi, j'ai soif de cinéma. Mais les journées commencent à se mettre difficilement en route et avec les deux heures d'attente obligatoires, la séance de 14h empiète déjà sur la matinée. C'est donc encore une fois frustrée et impatiente que je me rue sur Daniel y Ana, film mexicain présenté à la Quinzaine des réalisateurs (une sélection que j'adore décidément). Mon bronzage de couleur rouge homard (ça s'appelle un coup de soleil, mais j'aime à croire que j'ai malgré tout pris des couleurs aussi agressives soient-elles) s'accentue un peu plus et je complète mes petites habitudes : une bouteille d'eau, mon Ipod et un quotidien  gratuit donné dans la rue en guise d'ombrelle . Je suis parée pour 2h sous le cagnard. Au moins, il fait beau.

 

 

Sur le film, je dois dire que je me suis prise une bonne claque étant donné que le pitch dans le programme saute un détail important de l'histoire du film : la thématique principale étant la pornographie clandestine en Amérique du Sud, le viol et la reconstruction ou pas après un traumatisme. Je suis donc agréablement surprise de tomber sur un sujet qui m'intéresse et apprécie le jeu des acteurs (très intense et juste), et la mise en scène (tout en retenue) tout en ricanant à la vue des bus entiers de vieilles dames (oui il y en a beaucoup ici) qui quittent la salle en poussant des "Oh" et des "Ah" de dégoût. A noter qu'il s'agit d'une histoire vraie et que cela rend le témoignage encore plus prenant et touchant. Cela n'en demeure pas moins un film agressif psychologiquement et vraiment éprouvant mais jamais putassier ou complaisant.

 

 

A la sortie de la séance, quelques courses s'imposent (c'est un des bémols de la vie en communauté : il n'y a jamais assez de bières ou de trucs à grignoter dans le frigo... même si cette fois je ne me plains vraiment pas), je flâne un peu et travaille à l'appartement avant de prendre l'apéritif (une tradition dans le sud) et de me préparer à me rendre à une nouvelle soirée, celle du film Independencia de Raya Martin (présenté à Un certain Regard) à la fameuse Villa Murano. Nous arrivons à 10, les invitations en main et tout de suite c'est le bonheur : un open bar (deux en fait) magique, où coule champagne (par bouteille d'1/4, à boire au goulot comme de la bière... la grande classe) et cocktails exotiques servis parfois dans des cônes en glace qu'il convient alors de jeter à la mer après dégustation du breuvage. Car cette villa donne bien sur la mer, et le dancefloor est posé sur un parquet flottant sur la piscine. Je vous fais rêver ? Mais vous ne pouvez même pas imaginer la beauté de ce lieu ultra design et pourtant accueillant (et surtout plus quand on a plusieurs verres dans le nez). Je ne vous en raconte pas plus, sinon que cette soirée charmante a fini dans les dérives alcoolisées des plus indécentes et pas forcément à l'avantage de mon coefficient glamour. Mais chuttt... comme à Las Vegas, ce qui se passe à Cannes reste à Cannes.

 

 

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