Bande originale : Le mystère du lapin-garou

Coralie Bru | 28 octobre 2005
Coralie Bru | 28 octobre 2005

Après Gladiator… Après Pearl Harbor... Après Le Roi Arthur… la nouvelle bande originale de Hans Zimmer : LE MYSTERE DU LAPIN-GAROU. Voilà de quoi permettre au pantouflard Wallace et à l'illuminé Gromit de bénéficier d'un accompagnement musical à la hauteur de leurs exploits. Pas de grand chamboulement cependant, puisque Zimmer ne trahit en rien le ton des aventures des deux compères so british ; bien au contraire, sa principale base de travail reste le thème archiconnu qui accompagne Wallace et Gromit depuis leur premier court-métrage Une grande excursion. Ce souci de « classicisme » est clamé avec humour dès le morceau d'ouverture, qui porte le titre original de ce court-métrage (A grand day out) : après une intro tonitruante et hollywoodienne en diable (avec grosse caisse et chœurs épiques à foison), on bascule en effet sans transition sur… le thème de Wallace et Gromit, repris à la note près. Plus qu'un clin d'œil, un décalage comique qui ne pourrait être plus réussi !

La suite de la bande originale accommode ce thème aux différents genres détournés par Nick Park et son équipe : musique d'épouvante (le très « elfmanien » Brainwash and go), bourrée de petit village pour la fête des légumes (Lady Tottington & Victor), musique de cirque au rythme effréné pour les scènes d'action et de poursuite (Dogfight). On salue d'ailleurs le travail des compositeurs placés sous la houlette de Zimmer (Julian Nott, Rupert Gregson-Williams, James Michael Dolley, Lorne Balfe et Alastair King – ouf !), qui ont créé une atmosphère complètement déjantée et pleine de rebondissements. Cela dit, cette bande originale s'essouffle vite, et la surprise amusée de la première écoute risque de laisser la place à la lassitude créée par l'impression continuelle que votre appartement va exploser d'une minute à l'autre, ou qu'une bête géante va apparaître dans votre placard. En effet, bien que l'humour et la fantaisie soient de la partie jusque dans les titres des morceaux (Fluffy lover boy, Kiss my arrrtichoke…), les compositions deviennent trop souvent extrêmement pompeuses en l'absence du contrepoint comique apporté par les images du film de Nick Park. Pour éviter de tels désagréments, mieux vaut laisser à cette bande originale la place qu'elle mérite : celle, d'honneur, dans le film.

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