Le Parfum vert : une bande-annonce pour le polar déphasé avec Vincent Lacoste

Nicolas Pariser revient avec Le parfum vert, un polar avec Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain qui s'est dévoilé dans une bande-annonce absurde.

Pour son troisième long-métrage de fiction, Nicolas Pariser revient au cinéma avec Le parfum vert. S'il a eu l'occasion de briller avec le charmant et malin Alice et le maire et une incursion dans la série réussie où il était aux commandes de certains épisodes de la première saison de En thérapie, le cinéaste va-t-il faire une sortie de route après avoir multiplié les coups d'éclat ou continuer sur l'autoroute du talent ?

Toujours est-il que le monsieur a pataugé dans les bonnes affaires et idées originales. Qui plus est, il semble avoir un don pour les flairer. Ce n'est donc pas un hasard si son nouveau bébé sent le bon projet. Une impression corroborée à la découverte de la bande-annonce intrigante dévoilée par Diaphana.

Le récit plonge son spectateur dans les bas-fonds de la Comédie-Française où Martin, un comédien (interprété par Vincent Lacoste) est témoin du meurtre de son collègue en pleine représentation. Une situation délicate puisque d'un côté la police le soupçonne et de l'autre, l'organisation commanditaire de l'assassinat entend bien le réduire au silence. Avec l'aide de Claire (Sandrine Kiberlain), une dessinatrice de bande dessinée, il va devoir élucider le mystère afin de (peut-être) sauver sa peau.

Un film policier parsemé de l'odeur du whodunit donc. Si le genre a repris un coup de jeune ces temps-ci, on a rarement eu l'occasion d'en profiter en France, mais Le parfum vert semble être là pour corriger le tir. Et pour clairement identifier la nationalité du long-métrage, un élan comique vient parfaire l'ensemble.

"Vous êtes pris pour cible, mais tout baigne continuons à marcher tranquillement !"

L'absurde s'invite dans la bande-annonce par le biais de répliques déphasées déblatérées par un Lacoste aussi sobre que nonchalant en proie au malaise vagal qui ne sont pas sans rappeler les reflux gastriques d’Ana de Armas dans À couteaux tirés. Et quand ce n'est pas ça, c'est le montage qui permet à Kiberlain de commenter et rebondir avec sarcasme sur les dires de l'enquêtrice et s'amuser de la détresse de Martin. Lunaires sont donc les préoccupations et la légèreté du duo alors qu'il est la cible d'une organisation secrète et que la musique se charge d'apporter une couche de grave à l'ensemble.

Parsemé de beaux plans proprement composés dont certains sont propres au langage du whodunit (ses inserts insistants), le long-métrage semble pasticher tout un pan du cinéma. Ce n'est donc pas un hasard si les clins d'oeil à Hitchcock, Agatha Christie ou encore Hergé sont tendrement criards et répétés. Pour voir ce que ça peut donner, le rendez-vous est fixé dans les salles obscures françaises à partir du 21 décembre 2022.