Sorties Cinéma du 21 décembre : Godland, Les Huit montagnes...

La Rédaction | 23 décembre 2022
La Rédaction | 23 décembre 2022

Quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 21 décembre 2022 ? Les Huit MontagnesGodland, Le Parfum vert...

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties intéressantes et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec un de nos plus gros coups de coeur de l'année, une amitié nichée dans les Alpes et un autre whodunit à la française. 

 

Godland : photoIl a changé le Père Noël

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

Les Huit Montagnes

Durée : 2h27

 

 

De quoi ça parle : Pietro et Bruno vivent dans un petit village du Val d’Aoste et deviennent amis. Avec le temps, ils s'éloignent entre villes et montagnes, mais se lient d'une amitié à la vie à la mort.

Pourquoi il faut le voir : Incontestablement pour ses paysages montagneux splendides, le duo Felix Van Groeningen-Charlotte Vandermeersch saisissant leur beauté et leur ampleur dans de jolis moments de contemplation et d'apaisement. Ou alors pour son amitié hors du commun, les deux hommes incarnés par les excellents Alessandro Borghi et Luca Marinelli semblant liés par une force de la nature les empêchant de se quitter, expérimentant un amour inébranlable malgré les épreuves de la vie.

Mais c'est peut-être justement la limite du film, récompensé du Prix du Jury à Cannes 2022 : rien ne semble pouvoir entacher l'amitié masculine présentée à l'écran. Sur près de 2h30, le temps se fait donc long et l'ennui pointe régulièrement le bout de son nez lorsque le récit balance une énième discussion sur le partage au coin du feu, une réflexion accessoire sur l'amour de la nature ou nous balance un panorama enneigé supplémentaire. Dommage.

La note d'Ecran Large : 3/5

 

GODLAND

Durée : 2h23

 

 

De quoi ça parle : Un prêtre danois part en Islande pour photographier les paysages locaux et aider à la construction d'une église.

Pourquoi il faut le voir : Tout simplement parce que c'est la merveille de cette fin d'année 2022. Injustement privé de compétition pour la Palme d'or à Cannes 2022 (personne n'a encore compris pourquoi) et complètement snobé lors de la remise des prix de la section Un Certain Regard, Godland est un film monde au coeur de la pampa islandaise. En jonglant habilement entre le survival pur et dur, rappelant les expéditions herzogiennes, et la quête spirituelle (remémorant Silence de Martin Scorsese), le troisième long-métrage de Hlynur Pálmason propose une vraie expérience de cinéma.

Avec son format d'un autre temps (1:33 aux bords arrondis), le long-métrage fige justement le temps, pour mieux l'explorer en profondeur et lui redonner toute sa valeur. Ainsi, Godland parvient à capturer la puissance des éléments naturels tout en confrontant l'humain à leur dangerosité, en lui faisant prendre conscience de sa petitesse devant l'immensité du monde l'entourant. Et plus encore, il en résulte une réflexion existentielle puissante et une magnifique méditation sur la nature et la mort.

La note d'Ecran Large : 4,5/5

Notre critique de Godland

 

Le Parfum vert

Durée : 1h41

 

 

De quoi ça parle : En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française est assassiné. Martin, membre de la troupe et témoin direct, est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par l'organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par Claire, il cherchera à élucider ce mystère.

Pourquoi il faut le voir : De son introduction jusqu’à sa conclusion, Le Parfum vert sent bon l’œuvre d’Hergé (Tintin) et les films du maître du suspense Alfred Hitchcock. Parsemant son film de références à travers ses décors jusqu’à même son écran titre renvoyant aux génériques de Saul Bass, Nicolas Parisier réussit à ne pas se faire écraser par l’héritage qu’il convoque et propose même une enquête maligne et rafraîchissante dont l’absurdité provoquera de francs rires.

Si le long-métrage doit beaucoup à son esthétique et à sa musique pour plonger le spectateur dans ce polar sous influences, c’est bien la relation centrale au cœur du récit que nouent Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain qui achève la proposition d’être une œuvre irrésistible – l'un est un acteur moyen déphasé en proie aux malaises vagaux, l'autre est une dessinatrice impulsive et rusée sans gloire.

La note d'Ecran Large : 3,5/5

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commentaires
Croc
23/12/2022 à 14:43

Sympa d'avoir mis Simon en tête d'affiche.