Malignant : James Wan sait déjà que son film choc va diviser (et il a raison)

Raphaël Iggui | 2 septembre 2021
Raphaël Iggui | 2 septembre 2021

James Wan est fier de son Malignant, même s'il sait que le public risque d'être divisé, et on aurait du mal à lui donner tort.

En près d'une vingtaine d'années, James Wan s'est imposé comme un des papes du cinéma d'horreur et d'épouvante moderne. Réalisateur et producteur prolifique, il a sans doute lancé autant de franchises qu'il a indirectement engendré de clones : Saw, Insidious, Conjuring : Les Dossiers Warren...

Même ses incursions dans le domaine du blockbuster ont été couronnées de succès et de lauriers en dollars bien verts. Fast & Furious 7 est le volet le plus performant de la saga avec 1,5 milliard de dollars et Aquaman a mis la pâtée à ses collègues DC comics (extra)terrestres, avec près de 1,148 milliard dans les poches. Autant dire qu'on sirotait un joli cocktail de curiosité et d'excitation quand on a su que Wan allait revenir à son domaine de prédilection pour un film original, après avoir passé 8 ans entre mastodontes de studio et suites.

 

photo, Annabelle Wallis"James, reviens, je t'en supplie, ils font n'importe quoi avec tes franchises"

 

Initialement prévu pour août 2020 aux États-Unis, le film sortira finalement là-bas le 10 septembre 2021, après une promo discrète, mais déroutante, Malignant ne ressemblant à rien de connu au premier coup d'oeil. Un fait dont James Wan s'est beaucoup amusé lors d'une séance de questions-réponses avec plusieurs médias, dont ScreenRant, qui a rapporté les propos suivants :

"D'une manière très étrange, quand j'ai fait le premier Saw, on a commencé à nous catégoriser avec l'appellation torture porn. D'un coup, je suis devenu le gourou du sang, du gore, de la torture, et de ce genre de choses en général. À l'époque, j'avais trouvé ça très injuste, parce qu'à mes yeux, Saw n'était pas aussi hardcore que tout le monde le pensait. Pour en venir à Malignant, je pense qu'il s'agit clairement de mon film le plus violent et le plus gore, donc je sais que certains de ses aspects risquent de repousser les gens : ceux qui aiment mes films Insidious et Conjuring, en particulier le public et la critique plus mainstream, qui préfèrent les films d'horreur plus dans la retenue à ceux qui sont en mode dans-ta-face"

 

photo, Annabelle WallisLe public "mainstream" et sa huitième insomnie après avoir vu Malignant

 

"[...] Mais ce n'était pas le film que je voulais faire avec Malignant. J'ai fait ce modèle ; j'ai fait Conjuring, j'ai fait Insidious, et je ne voulais pas me répéter, je ne voulais pas me reposer sur des jump-scare, mais plutôt provoquer un choc viscéral. Et vraiment, l'entièreté du film n'est construite que pour déboucher sur l'énorme révélation de fin. Ce n'est pas juste "cette personne", c'est plutôt comment j'amène cette révélation. Donc les gens pourront soit accepter à quel point c'est délirant, soit rejeter en bloc. C'est comme ça que je le ressens en tout cas."

James Wan ne croit pas si bien dire, car si ce n'est pas l'aspect gore du film qui nous a laissés de marbre, son scénario déployant des trésors de grand n'importe quoi achève d'en faire un nanar cosmique. Que vous soyez du public "mainstream" ou pas, vous pouvez toujours aller feuilleter notre critique très Con-juring de Malignant, en salles depuis le premier septembre 2021.

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