Godzilla vs. Kong : le réalisateur s’est inspiré des “mauvais” designs des Transformers pour son film

Pour la surprise de Godzilla vs. Kong, son réalisateur a tenu à s’éloigner le plus possible des Transformers de Michael Bay. ATTENTION SPOILERS !

Si les fans ont décortiqué sous tous les angles la bande-annonce de Godzilla vs. Kong, il a vite été supposé que les deux titans ne seraient pas les seuls combattants du blockbuster d’Adam Wingard. Au final, Warner a quelque peu gâché la surprise, puisque les derniers outils promotionnels du long-métrage ont clairement mis en avant que son dernier acte ferait apparaître le fameux Mechagodzilla, qui devrait pousser les protagonistes à s’allier face à un ennemi commun.

Apparu pour la première fois dans Godzilla contre Mecanik Monster en 1974, Mechagodzilla a dû être complètement repensé à l’aune du MonsterVerse. Pour autant, Adam Wingard a expliqué à Inverse ne pas avoir souhaité un design trop complexe pour son robot, bien que le réalisme supposé du film aurait pu amener à un tel parti-pris.

Ça cherche le clash !

En réalité, le cinéaste s’est pour cela inspiré de la licence Transformers, et plus particulièrement de la saga de longs-métrages menée par l’inénarrable Michael Bay. Ou plutôt, Adam Wingard a tenu à s’éloigner le plus possible de la démarche du réalisateur de Bad Boys II, dont les équipes d’infographistes ont designé pièce par pièce ses machines anthropomorphes, afin que leur réassemblage en forme véhiculaire soit cohérent et précis.

“Je me souviens avoir vu Transformers 3 [La Face cachée de la Lune] au cinéma. C’était l’une de ces fois où j’avais un rencard. On est arrivés en retard et les derniers sièges libres étaient au tout premier rang. […] Je n’avais aucune idée de ce qui était en train de se passer [à l’écran].

Les Transformers ressemblaient juste à du métal. On aurait dit un crash d’avion. Du coup, j'ai pensé que c’était la chose que je voulais éviter à tout prix. Ils sont trop complexes. Il y a trop de pièces en mouvement. […] Rien ne paraît iconique dans ces designs.”

Si c'est pour faire une boîte de conserve avec des yeux rouges, on repassera...

Si les propos de Wingard peuvent paraître durs (surtout pour l’auteur de ces lignes, défenseur invétéré de Bay), il faut reconnaître que la complexité des Transformers en live-action a été plusieurs fois reprochée par les fans, ne serait-ce qu’en matière de lisibilité à l’image. Le film Bumblebee a d’ailleurs viré de cap, en revisitant le look plus direct et cubique des personnages, hérité de la G1 (la première génération de Transformers). Et c’est justement vers ce retour aux sources que s’est dirigé le réalisateur de Godzilla vs. Kong :

“J’ai toujours adoré la simplicité des designs [classiques] des Transformers. C’est pourquoi j’ai essayé de créer un look impactant au personnage [de Mechagodzilla], avec un peu plus de simplicité. Sa forme et sa silhouette ont un effet immédiat.”

C'est pourtant si beau !

En conclusion, Adam Wingard n’a pas hésité à déclarer sa flamme à un autre film Transformers, un qui l’a pour le coup marqué dans sa jeunesse :

“Le film d’animation Transformers des années 80 avec Orson Welles [qui prête sa voix au méchant Unicron] était l’une des meilleures expériences cinématographiques que j’ai eues étant gamin. Point final.”

Pour rappel, Godzilla vs. Kong est toujours programmé pour une sortie le 19 mai dans les salles françaises et on vous explique pourquoi on ne peut pas vous en parler. Et pour rendre justice à Michael Bay, et expliquer en quoi les designs de ses Transformers sont bien plus beaux qu’il n’y paraît, on vous renvoie à notre classement passionné de sa saga explosive.