Les 10 meilleurs films Superman

La Rédaction | 20 octobre 2022 - MAJ : 24/10/2022 10:44
La Rédaction | 20 octobre 2022 - MAJ : 24/10/2022 10:44

De Superman à Man of Steel, de Christopher Reeve à Henry Cavill, de Dave Fleischer à Sam Liu : les 10 meilleurs films Superman.

De tous les héros, c'est probablement le plus célèbre et le plus iconique. Créé en 1933 par le scénariste Jerry Siegel et le dessinateur Joe Shuster, apparu pour la première fois dans un comics en 1938, Superman est depuis resté omniprésent dans la pop-culture. Au cinéma, en prises de vue réelles ou en animation, il a joué un rôle central dans la popularisation des super-héros.

De ses quatres aventures portées par Christopher Reeve à son grand retour en 2013 dans le DCEU avec Henry Cavill, en passant par une renaissance compliquée avec Brandon Routh et une mulitude de films d'animation, Superman a connu des hauts... et des moins hauts. Ecran Large a joué le jeu des classements et des sélections, avec les 10 meilleurs films Superman, selon l'équipe.

AVERTISSEMENT : On a classé les films Superman du plus récent au plus ancien, donc inutile de hurler dans les commentaires sur l'ordre des films, ça prouverait seulement que vous n'avez pas lu l'article – et ça brisera nos cœurs, encore.

 

The Boys : photo, Antony StarrHors catégorie

 

Le Règne des supermen

Sortie :  2019 - Durée : 1h27

 

Le Règne des Supermen : photo SupermenSuper-Terminator

 

Ce qui se passe dans ce Superman : Superman est mort et de nouveaux héros veulent reprendre son titre. L’un d’eux, Cyborg Superman, sert en réalité le Thanos de DC, Darkseid, dans son plan d'invasion de la Terre. Mais grâce à trois autres Supermen, le véritable Superman est ramené à la vie et peut affronter l'usurpateur robotique. Même sans la totalité de ses pouvoirs, le super justicier parvient à sauver le monde.

Pourquoi c'est un super-Superman : La Mort de Superman de 1992 est l’un des comics les plus marquants de l’histoire de la bande dessinée américaine. Son récit était si audacieux que le public de l’époque crut à une mort définitive de l’icône à la cape rouge. La première adaptation décevante de 2007, Superman : Doomsday, ne pouvait rester la seule tentative de Warner Bros. Animation de retranscrire à l’écran le chef-d’œuvre de DC Comics. Le Règne des Supermen est donc la seconde partie de la version plus fidèle réalisée par le vétéran du dessin animé super-héroïque Sam Liu (La Mort de Superman étant la première). Le film va s’intéresser avec subtilité au fer qui façonne le Man of Steel.

 

Reign of the Supermen : photoPlus classe que le vrai

 

Superman est-il mort ? Qui sont ces nouvelles versions du super-héros ? Les Supermen peuvent se voir comme des réponses métaphoriques à la mort du héros : le fantôme, l’héritier, la copie et l'accusateur. Mais Le Règne des Supermen est plus qu’un récit sur le deuil, c’est une véritable autopsie du mythe de Superman. Chacun des Men of Steel est l’incarnation d’une part du super-héros, nous détaillant ce qui fait de Superman une figure héroïque si complexe et inégalable. Le dessin animé parvient à déconstruire avec respect le personnage pour mieux lui faire honneur, sans rentrer dans le mélodrame excessivement symbolique à la Zack Snyder.

L’humour est d’ailleurs largement plus présent que dans La Mort de Superman. La Justice League ressemble à une bande de bons potes, alors que Superboy, l'un des nouveaux Supermen, y va constamment de son petit commentaire. La réussite de l’entreprise n’en est pas perturbée pour autant et aide au contraire à alléger le ton du récit qui oscille entre dramatique et spectaculaire.

 

Reign of the Supermen : photoGreen Lantern et une grosse longue-vue

 

Dommage que le long-métrage soit aussi discutable artistiquement. Entre une animation rigide et une 3D grossière mal-intégrée à des décors très mornes, Le Règne des Supermen se traîne des défauts qui souillent une pareille adaptation. Certains visages ou corps vont même jusqu'à changer de proportions d'un plan à l'autre. Néanmoins, cela n'empêche pas le film d'être l'un des plus bels hommages à Superman et au comics d'origine.

La grande scène de Superman : C’est dans ces derniers plans que l’émotion du film d'animation atteint son sommet. En quelques images, Cyborg Superman est frappé de l’humanité qu’il a perdue, alors qu'il meurt avec la culpabilité d'avoir déshonoré la mémoire de celle qu'il aime. Ce parfait négatif de l'Homme d'Acier ne fait que plus ressortir la bienveillance indéfectible qu'a ce dernier pour les Terriens. Un duel qui se conclut dans une tristesse magnifique, trop rare dans les productions super-héroïques.

 

 

La Mort de Superman

Sortie : 2018 - Durée : 1h21

 

The Death of Superman : photo death of supermanUne image qui dit tout

 

Ce qui se passe dans ce Superman : La vie super-héroïque de Superman est des plus ordinaires. Quand il ne sauve pas Metropolis, il gère les affaires de la Justice League ou essaie de faire évoluer sa relation avec Lois Lane. Malheureusement, un alien destructeur s’écrase sur Terre et défait la Justice League en deux coups de genoux. Seul Superman réussit à l’arrêter au prix de sa propre vie. Mais à peine mis en bière, la dépouille de Clark Kent disparaît et de nouveaux Supermen se font connaître.

Pourquoi c'est un super-Superman : Première partie du diptyque de Sam Liu reprenant l'histoire culte du comics La Mort de Superman de 1992, le film d'animation du même nom est dans une tonalité et un rythme bien différents de sa suite. Avant de décortiquer chirurgicalement la figure de l'Homme d'Acier, Liu se penche d'abord sur sa mythologie. Presque comme une origin story, La Mort de Superman pose les bases de l'univers du personnage avec une grande passion dans l'écriture, comme la réalisation.

 

The Death of Superman : photo death of supermanSuper check

 

La Mort de Superman garde l’essentiel du comics, un combat fatidique arrive inéluctablement alors que l’Homme d’Acier mène innocemment sa vie de héros. Le dessin animé s’attarde donc sur les soucis de couple de Clark et Lois, qui se mêlent à son statut de protecteur aimé de tous. Anecdotiques en apparence, toutes ces scènes ne font que renforcer le tragique du combat à venir entre Superman et Doomsday. C’est cet écart rythmé avec brio entre l’ignorance du héros sur son destin inévitable et un ennemi plus mortel à chaque coup qu’il encaisse qui rend le film si réussi.

Malgré une animation parfois faiblarde, et des erreurs de dessin qui font tache, La Mort de Superman met la dose d'épique dans son duel entre l'alien invincible et le super-héros au slip rouge. Durant une dizaine de minutes, l'affrontement va ravager les multiples décors dans lesquels se trouvent les combattants, passant d'une rue, à un pont, un ciel étoilé, pour finir dans un centre-ville devenu un cratère de béton. Une énergie et une démesure à la Dragon Ball où la puissance des frappes dantesques que se donnent les deux ennemis est accentuée par des ralentis.

 

The Death of Superman : photo death of supermanDoomsday, le vrai (et pas le laidron de BvS)

 

Toute la solennité de cette mise à mort est accompagnée par la bande-son classique mais poignante de Frederik Wiedmann. Dans le final attendu du film (c'est dans le titre), la musique fait des derniers instants de Superman une scène de tragédie grecque. Elle passe de composition orchestrale animée à une mélodie annonciatrice de la fin avant même le coup fatal. C'est beau et ça nous tire presque les larmes.

La grande scène de Superman : Le concours de baffes entre Doomsday et Superman fait étape sur un pont où le super-héros tente à la fois de repousser la brute meurtrière et d'aider les civils. La défaite se fait alors de plus en plus sentir sur le corps de l’Homme d’Acier, alors que chaque uppercut du monstre s'accompagne de gémissements de douleur de Superman. Son adversaire déchaîne un torrent de brutalité capté dans des plans sans coupure qui témoignent de la détermination d'un Doomsday à ne laisser aucune chance au justicier. Rarement dans un film sur le super-héros on avait eu aussi mal pour lui.

 

 

Batman v Superman 

Sortie :  2016 - Durée : 2h31 (version cinéma) et 2h52 (version du réalisateur)

 

Batman v Superman : L’Aube de la justice : photo, Henry CavillLe héros le plus optimiste du Snyderverse

 

Ce qui se passe dans ce Superman : La Terre a découvert l'existence de Superman suite au combat ravageur qui l'a opposé à Zorg dans le ciel et les rues de Metropolis. Traumatisé par cette avalanche de mort et de destruction, Batman, manipulé par Lex Luthor, entreprend de débarrasser la planète de cette menace extra-terrestre. Il deviendra finalement son meilleur ami... après avoir échoué à le sauver dans une lutte à mort avec Doomsday.

Pourquoi c'est un super-Superman : Parce que Zack Snyder va utiliser des deux plus grandes figures héroïques de DC pour incarner un dilemme typiquement américain, et par extension occidental. Metteur en scène martial s'il en est, intéressé par la figure du combattant, dont le cinéma déborde d'une imagerie guerrière souvent empruntée à l'iconographie classique, l'artiste n'a pas manqué de suivre les engagements militaires des Etats-Unis au lendemain du 11/09, et va traduire ces soubresauts historiques en un concept narratif à la fois théorique et formidablement cohérent.

 

Batman v Superman : L’Aube de la justice : photo, Zack SnyderEt donc, là, c'est la séquence où Superman invente le Prozac

 

Tandis que Superman, en dépit des conflits qui l'anime, représente l'espoir, l'optimisme et le désir de traiter chacun à l'aune de ses actions et sans jamais appréhender la possible rédemption de l'adversaire, Batman se fait la transposition du concept de guerre préventive. Une logique que le blockbuster explore totalement, donnant largement tort à Batman - et par là même à ceux qui caricaturent volontiers le discours idéologique de Snyder - alors que Bruce Wayne confond progressivement le raisonnement qui le pousse à considérer Superman comme un danger potentiel, et son propre hubris, un orgueil blessé que le milliardaire est prêt à redorer en passant par toutes les compromissions.

Heureusement, Batman v Superman n'est pas seulement une passionnante dissertation sur le rôle et la fonction d'une entité telle que Superman, puisque le scénario se questionne sans cesse sur l'humanité de ses protagonistes. C'est le sens d'une des scènes les plus raillées du film, lorsque les deux belligérants s'interrompent soudain, redécouvrant leurs affects de gosses en apprenant le prénom de leurs mères respectives. L'idée tient autant de la naïveté originelle des comics, que de la puissance évocatrice des grands mythes originels.

 

 

Et comme souvent, Snyder ne s'oublie pas quand il est question de filmer l'action, ainsi que le prouvent la tellurique confrontation entre ses deux personnages, ou la baston qui coupa le souffle de millions de fans, redonnant à Batman ses lettres de noblesse en matière de cassage de bouche.

La grande scène de Superman : Aussi spectaculaire que soit le long-métrage, aussi suffocante que soit la séquence dite du Knightmare, c'est à un dialogue qu'on doit le plus beau moment de Batman v Superman. Quand Lex Luthor rencontre en tête la sénatrice Finch (excellemment interprétée par Holly Hunter), nous assistons à un duel intellectuel sur le papier, mais férocement mythologique dans les faits. Tous deux réunis (ou séparés) par un gigantesque tableau, l'entrepreneur cramé du bulbe et la politicienne rouée aux coups tordus se livrent à un duel impressionnant. Parfaitement découpée, portée par une musique grandiose, c'est une des scènes majeures du blockbuster.

 

 

Man of Steel

Sortie : 2013 - Durée : 2h23

 

Man of Steel : Photo Henry CavillSmallville, Big Muscles

 

Ce qui se passe dans ce Superman : Kal-El alias Clark Kent alias Superman vit sur Terre depuis des années lorsqu'il recroise des anciens de Krypton, menés par le général Zod. Ils veulent transformer la planète en nouvelle maison, mais Superman défend sa maison terrienne. Le duel des titans finit mal puisque le héros doit tuer Zod. Mais à la fin, il a sauvé la Terre, a rencontré Loïs et gagné un job au Daily Planet.

Pourquoi c'est un super-Superman : Quand Zack Snyder a mis la main sur Superman, le héros était boiteux suite au non-succès de Superman Returns et l'annulation des suites, et l'abandon de divers projets par le passé (notamment Superman par Tim Burton). Mais Christopher Nolan était passé par là, et David S. Goyer (le co-scénariste de la trilogie The Dark Knight) voulait appliquer la même méthode à Superman : un reboot plus brutal et sombre, et ancré dans une réalité moins pop et kitsch que les précédents.

 

Man of Steel : photo, Henry CavillLe Hellfest pendant la canicule de 2045

 

Les mauvaises langues diront que Man of Steel doit beaucoup au producteur et co-auteur de l'histoire Christopher Nolan – et que Batman v Superman et Zack Snyder's Justice League en sont les preuves ultimes. En réalité, il y a bien tous les défauts du cinéma de Zack Snyder : iconisation qui frôle les limites du bon goût (Superman-Jesus devant la planète), simplification qui tombe dans la bêtise (la mort de papa Kent dans une parodie de Twister), emphase qui crève les tympans (la musique de Hans Zimmer, très belle mais très forte). Ici, tout va vite, et tout est détruit ou carbonisé, sauf quand tout le monde prend la pose devant le soleil, et se lance dans de grands et graves discours. Le spectacle prend ainsi la forme d'une attraction potentiellement éprouvante de plus de deux heures.

Mais il y a aussi toutes les qualités de Zack Snyder dans cet homme en acier trempé, à commencer par une générosité certaine. Visuellement, le film déborde d'images sensationnelles, et de visions étourdissantes. Le réalisateur y croit à fond, et travaille la dimension épique de Man of Steel jusqu'à l'overdose. Quand Superman affronte Zod et ses sbires, il passe à travers quelques bâtiments, dégoudronne une avenue, et se prend un wagon de train dans la tronche, pendant que les véhicules sont envoyés dans tous les sens. C'est un feu d'artifice de flammes et de rage d'environ dix minutes. Et même si le climax à Métropolis obéit au programme gros-machin-dans-le-ciel-qui-détruit-une-ville, c'est un petit modèle de destruction porn.

 

Man of Steel : Photo Michael ShannonOh my Zod

 

Par ailleurs, la candeur de Zack Snyder se retrouve dans une poignée de scènes plus douces, où il essaie de capter l'humanité dans le surhumain. Lorsqu'il laisse sa caméra flotter sur les visages de Henry Cavill et Amy Adams, que les mélodies de Hans Zimmer sont plus modestes, et qu'il filme ce monde où interagissent humains et demi-dieux, le cinéaste ajoute quelques cordes plus touchantes à son arc de blockbuster. De quoi faire de Man of Steel un giga-blockbuster accompli.

La grande scène de Superman : Comment ramener Superman comme si c'était la première fois ? Zack Snyder n'y va pas de main morte avec une longue intro de près de 20 minutes, sans Superman, mais avec tout son monde qui s'éveille et s'embrase, comme un climax avant l'heure. La direction artistique est un feu d'artifice de couleurs, la musique de Hans Zimmer (Arcade) est un délice, l'affrontemment entre Russell Crowe et Michael Shannon donne le ton, et Man of Steel se paye ainsi une entrée en matière mémorable.

 

 

All-Star Superman

Sortie : 2011 - Durée : 1h15

 

All-Star Superman : photoLe seul, l'unique

 

Ce qui se passe dans ce Superman : à la suite d'une mission près du Soleil qui a mal tournée à cause de Lex Luthor, Superman se retrouve empoisonné par des radiations solaires et n'a plus que quelques semaines à vivre, alors le héros se lance dans la réalisation de douze travaux, durant lesquels il va enfin révéler son identité à Loïs Lane ou essayer de comprendre son éternel rival avant de mourir.

Pourquoi c'est un super-Superman : parce qu'il est tiré d'un des meilleurs comics consacrés à Superman, tout simplement. Parmi les récits modernes consacrés à l'Homme d'Acier, All-Star Superman de Grant Morrisson et Frank Quitely est certainement un des plus grands et des plus beaux.

 

All-Star Superman : photoFly me to the Moon

 

Et si Superman était mourant, comme atteint d'un cancer bien spécifique ? C'est à cette question que répond All-Star Superman dans une vibrante adaptation, qui reprend les figures familières et les grands moments de l'histoire du super-héros pour délivrer un récit unique et poignant sur son héritage et ses dernières volontés. Sa dernière aventure, son ultime sacrifice.

Entre hommage et réinvention, le film revisite lui aussi tout ce qui compose le mythe de Superman  pour rappeler ce qui rend le Kryptonien si merveilleux et pourtant si humain, de Loïs Lane, Lex Luthor, Perry White et Jimmy Olsen aux parents Kent en passant par Krull, Samson, Atlas, Kandor, le rayon de kryptonite, Bar-El et Lilo, d'autres Kryptoniens.

Alors que le héros sent la mort approcher, le film décortique tout ce qu'il incarne depuis sa première apparition et ce qui le différencie du benêt maladroit qu'est Clark Kent (au-delà des lunettes et des cheveux ébouriffés), à travers sa relation avec Loïs Lane, mais surtout avec son éternel rival, plus machiavélique que jamais.

 

All-Star Superman : photoJusqu'à ce que la mort les sépare, eux aussi

 

Comme souvent dans les films d'animation DC, le format trop court oblige le scénario à ne conserver que quelques éléments du récit de Grant Morrison et le rythme et les passages d'un défi à l'autre ne sont pas toujours bien gérés. Néanmoins, le film s'efforce de rester le plus fidèle possible à cette déclaration d'amour pour Superman et son univers, avec des dialogues repris quasiment au mot près, mais aussi avec un style graphique qui tente de recopier les cases de Frank Quitely (hormis pour la fin, plus spectaculaire).

Malgré ces imperfections, cette adaptation d'All-Star Superman reste touchante et prouve qu'avec une bonne histoire, une peu de talent et beaucoup d'envie, il est possible de réinventer un des héros les plus vieux et les plus connus de l'histoire de la bande dessinée. Et même si l'animation accuse forcément le poids des années, le film n'a cependant rien à envier aux récentes productions de Warner Bros. Animation.

La grande scène de Superman : pas la première ou la dernière, celle où il se rend sur la tombe de son père, Jonathan Kent, pour y déposer une fleur indestructible et qu'il se retrouve face à sa mère Martha, avec qui il discute en sachant que c'est peut-être la dernière fois. Une scène anodine à première vue, glissée avant que le héros n'affronte Lex Luthor dans un dernier combat de titans, mais qui renferme et illustre toute la bonté, la tendresse et l'humanité du personnage derrière les super-pouvoirs, la cape, le costume rouge, jaune et bleu (avec une très jolie musique de Christopher Drake).

 

All-Star Superman : photo"Alors, tu as le temps de manger ou tu dois aller sauver le monde ?"

 

Superman Returns

Sortie : 2006 - Durée : 2h34

 

Superman Returns : photo, Brandon RouthRater une marche en beauté

Ce qui se passe dans ce Superman : Après 5 ans d'absence, Superman revient sur Terre, sans avoir retrouvé de copain kryptonien en vie. Il découvre que Loïs est désormais mariée et maman, et que Lex Luthor est toujours un gros méchant. Il veut se créer un continent avec de la kryptonite et des crystaux magiques dans la Forteresse de la solitude, et ainsi couler l'Amérique (littéralement). Superman sauve le monde, et découvre que le môme de Lois est le sien.

Pourquoi c'est un super-Superman : Parce que c'est un cas d'école, et l'un des derniers dinosaures avant la nouvelle vague super-héroïque. Superman Returns est arrivé juste avant The Dark Knight et le début du MCU avec L'Incroyable Hulk et surtout Iron Man, et a rouvert une dernière fois une porte vers le passé, comme pour essayer de réconcilier deux époques. C'est l'impossible passerelle entre la candeur kitsch des années 80 et la modernité spectaculaire du blockbuster moderne, autour d'une idée : Superman est un super-héros éternel et sans âge.

C'est presque une entreprise d'exhumation pour le réalisateur Bryan Singer et les scénaristes Michael Dougherty et Dan Harris, qui embrassent le passé jusqu'au fétichisme. L'histoire se recolle au Superman II de Richard Donner (en zappant les deux suites), le générique de début est dans la pure tradition des années 80, le fantôme de Marlon Brando revient grâce au recyclage d'images filmées à l'époque, et le thème mémorable de John Williams est réutilisé au milieu des compositions de John Ottman.

 

Superman Returns : photoLa solitude des fans

 

Brandon Routh est coiffé, maquillé, filmé et dirigé comme une poupée parfaite, sortie le temps d'un film de son sarcophage. Car au fond, Bryan Singer n'est qu'un grand môme qui a le privilège de manier des jouets de luxe – la scène où Lex Luthor montre l'étendue du pouvoir de la kryptonite avec des figurines dans un sous-sol digne d'un geek n'est pas anodine. C'est la beauté et la limite de Superman Returns.

Au début du film, Lois Lane a perdu foi en Superman, et l'a expliquée dans un article titré Why the World Doesn't Need Superman. A la fin, elle retourne sa veste : "Why the World STILL Needs Superman". Le Returns du titre est autant une annonce qu'un espoir, qui a finalement été enterré. Face au succès tiède du film (budget de plus de 200 millions, et environ 391 millions au box-office), le studio a tout stoppé, pour rebooter le personnage avec Zack Snyder.

 

Superman Returns : photo, Brandon RouthJor-rais aimé savoir que j'avais un môme

 

Reste alors un film étrange et hors du temps, plein de défauts (bavard, mou, simpliste, et frôlant parfois la parodie), et à contre-courant de son époque (peu de scènes d'action, et un désir presque kamikaze de ne pas réinventer-rebooter le héros). Et surtout, il y a un optimisme doux qui tranchait avec le Batman de Christopher Nolan et l'humour caustique d'Iron Man. Un chant du cygne, en quelque sorte.

Pourquoi Superman Returns est la fin d'une époque, avant la révolution Marvel.

La grande scène de Superman : Le crash-sauvetage de l'avion est un pur moment Superman, mais une autre scène mérite le détour. C'est la fameuse intro coupée de Superman Returns, qui avait été complètement finalisée (coût : 10 millions pour cinq minutes, selon The Hollywood Reporter) avant d'être simplement retirée.

Les raisons sont évidentes. Entamer un blockbuster avec cinq minutes muettes et légèrement cryptiques pour les néophytes n'est pas l'idée la plus inspirée, surtout pour un film qui dure déjà dans les 2h30. Mais l'existence de cette intro finalisée illustre certainement un peu trop bien le joyeux chaos en coulisses, où Bryan Singer avait vraisemblablement une liberté immense suite aux succès de ses X-Men. Le réalisateur n'a pas manqué de tacler le studio par la suite, mais vu les défaillances professionnelles (sans parler du reste) du monsieur, qui ont culminé avec Bohemian Rhapsody dont il a été viré, nul doute que ce Superman a marqué un pic. Tel Icare et Superman, Singer a visé le soleil, et s'est gentiment cramé.

 

 

Superman 4

Sortie :  1987 - Durée : 1h30

 

Superman IV : Photo Christopher ReeveLois et ses capacités d'apnée

 

Ce qui se passe dans ce Superman : Lex Luthor en a marre de se prendre des raclées à répétition, alors il crée son propre super-vilain, Nuclear Man, bien connu des lecteurs de comics. Heureusement, il en faudra plus pour effrayer notre héros, qui, entre deux missions de préservation de la grande muraille de Chine et de la statue de la Liberté, fait dévier la lune de son orbite pour priver son ennemi mortel (il a bien failli y passer) de ses pouvoirs. Lex Luthor est derrière les barreaux, Lois est sauvée et la saga Superman est morte.

Pourquoi c'est un super-Superman : Oubliez Richard Donner, Zack Snyder et même Tim Burton. Le Superman ultime c’est Superman IV : Le Face-à-face, chant du cygne d’une Cannon au meilleur de son cynisme et au pire de ses finances, élucubration politique qui condense le pire de son époque, râle d’agonie d’une saga qui partait gagnante et surtout indécrottable nanar tel qu’Hollywood nous en livre une fois tous les dix ans.

 

Superman IV : Le Face-à-face : photoLunaire

 

Issu d’un pitch proposé par un Christopher Reeve que Globus et Golan chouchoutent (6 millions de dollars de salaire, plus droit de regard sur l’histoire et le réalisateur) afin de garantir sa présence, ce périlleux quatrième opus n’est pas né sous les meilleurs auspices. Proposé à Ron Howard sur les conseils de Reeve, puis à Reeve lui-même histoire de ne pas faire les choses à moitié, avant que Sidney J. Furie ne remplace le comédien inexpérimenté, il fait les frais de la stratégie de la Cannon, qui gère une trentaine de projets en même temps et n’hésite pas à réajuster les budgets (ici 32 millions).

Résultat : non seulement l’idéalisme pacifique inoffensif de l’acteur en fait un sommet de niaiserie, mais les coupes financières torpillent la dernière plus-value qu’il reste à la franchise : ses effets spéciaux. Clark Kent s’invente de nouveaux pouvoirs, répare la muraille de Chine avec ses yeux et tient la dragée haute au méchant Nucléar Man, absurde représentation du danger nucléaire que l’Homme de fer va défaire en unissant tous les pays du monde, bien évidemment. Étonnant que la guerre froide ne soit pas arrêtée après une conclusion si engagée...

 

Superman IV : Le Face-à-face : photo, Christopher Reeve"You can be, do... what we want to do"

 

L'un des plus grands crashs d'une firme qui ne s'en relèvera jamais, un sommet de ridicule... et par conséquent peut-être le Superman le plus divertissant après l'original. Plus besoin de parodier Clark Kent et ses lunettes : il l'a très bien fait tout seul !

La grande scène de Superman : Si la reconstruction de la Grande Muraille reste l'un des doigts d'honneur les plus fièrement dressés du genre super-héroïque, le dernier clou du super-cercueil pourrait être la scène de fitness, où le pauvre Clark, tout émoustillé par Lacy (Mariel Hemingway), fais mine de foirer la chorée et de laisser tomber ses haltères, sous le regard moqueur d'un coach en lycra. Le pire des années 1980 encapsulé en une séquence, tout simplement.

 

Superman IV : Le Face-à-face : photo, Christopher ReeveLa vraie mort de Superman

 

Le personnage devra attendre 25 ans avant de retrouver sa dignité grâce à Zack Snyder et à l'univers DC au cinéma. Comme quoi, la cancel culture existe peut-être quand même. Mais dans certains cas, elle est justifiée.

 

Superman 2

Sortie :  1981 - Durée : 2h07 (version cinéma) et 1h56 (montage de Richard Donner)

 

Superman II : photo, Margot Kidder, Christopher ReeveQuand tous les fans sont partis idôlatrer le Snyder Cut

 

Ce qui se passe dans ce Superman : La vie de Clark n'est pas si super en défintive. Pour pouvoir vivre son amour pour Loïs il renonce à ses pouvoirs. Un choix impossible, alors que débarquent sur terre trois criminels Kryptoniens qu'il a involontairement libérés. Superman va mener sa bataille la plus terrible, mais une guerre bien plus terrible le menace... dans les coulisses du film.

Pourquoi c'est un super-Superman : Création à la production chaotique, Superman II demeure très supérieur aux deux suites directes qu'il reçut, mais en l'état ce second chapitre des adaptations live du héros Kryptoniens demeure très en deçà du chef d'oeuvre mythologique façonné par Richard Donner. Certes, le charisme de Christopher Reeve, des effets spéciaux encore incroyables pour l'époque, une direction artistique impressionnante d'ambition comme de maîtrise (la Forteresse de la Solitude demeure un des plus beaux décors de l'histoire du cinéma) sont là pour assurer le spectacle, mais le film ne retrouve jamais l'état de grâce de son prédécesseur.

 

Superman II : Photo Terence StampTrois méchants dans le vent

 

Du moins, dans sa version cinéma. L'histoire de sa fabrication et la conlusion qu'elle trouva, vaut elle tous les comics du monde. Car 40 ans avant la lutte des dévôts de Zack Snyder, c'est Richard Donner qui se fera éjecter du projet avant de pouvoir l'achever, le studio confiant la direction de la fin du tournage puis de la post-production à Richard Lester (sorte de Joss Whedon avant l'heure). C'est sa version, très éloignée de celle de Donner, qui sera exploitée en salles. Il faudra patienter jusqu'en 2005, après des années d'appels désespérés des fans, pour que Donner s'attèle à la résurrection de "son" film. Utilisant des plans filmés par lui mais abandonnés, remontant certaines séquences pour en modifier le sens, il va faire oeuvre de justice dans la league 1 des super-héros.

Un quart de siècle après sa sortie, c'est un montage bien plus émotionnel, beaucoup moins bouffon, et surtout, pensé comme une directe continuation du premier film, que découvrent les spectateurs. Les passerelles avec les déconvenues puis le retour en grâce de Zack Snyder semblent innombrables, et elles permettent de remettre en perspective nos élans contemporains, tant, jusque dans leurs révolutions, les studios hollywoodiens rejouent la comédie du même.

 

Superman II : Photo Margot KidderToute ressemblance avec Amy Adams serait absolument pas du tout accidentelle

 

La grande scène de Superman : L'amour impossible entre Superman et Loïs est désormais beaucoup plus touchant, profond, et donc émotionnel. Bien sûr, on pourra regretter que la version de Donner s'affirme un peu trop comme un écho de la conclusion du précédent chapitre, mais voir une nouvelle fois Superman inverser le flux du temps en tournant autour de la Terre revêt une dimension beaucoup plus mélancolique et tragique. En grande partie grâce au jeu intense de Margot Kidder, sa tristesse communicative, mais aussi la colère de Reeve (et l'ajout d'un tube de dentifrice illustratif), cette résolution est une des plus fortes de toutes les adaptations du personnage.

 

 

Superman

Sortie :  1979 - Durée : 2h25

 

Superman : photo, Christopher ReeveIt's a bird ?

 

Ce qui se passe dans ce Superman : Krypton est à feu et à sang. C'est la cata. Papa Jor-El envoie son fils sur Terre. Clark Kent grandit à la campagne, décroche un job au Daily Planet, rencontre Lois Lane et décide de mettre ses talents au service du monde. Ca tombe bien : les rues de Metropolis grouillent de criminels endurcis, de voleurs impunis et de ministres accusés d'agressions sexuelles de chats coincés dans des arbres. C'est le moment qu'attendait le perfide Lex Luthor pour attaquer la faille de San Andreas. C'est sans compter sur la bravoure de Superman, capable de remonter le temps lui-même pour pécho Lois. 

Pourquoi c'est un super-Superman : Si la popularité et le succès du Superman de Richard Donner peuvent paraître incompréhensibles aux jeunes générations, c’est parce qu’ils sont effectivement difficiles à comprendre à une époque où les super-héros ont carrément créé un genre, genre de très loin le plus populaire du box-office américain.

 

Superman : photo, Christopher ReeveIt's a plane ?

 

Dans les années 2020, le marché est si saturé que la compétition fait rage, entre studios et entre cinéphiles. Au beau milieu des années 1970, au contraire, même le plus célèbre et américain des hommes de fer reste un personnage de BD que beaucoup ne voient pas triompher sur grand écran. Pour convaincre le monde que les héros de comic books avaient leur place au cinéma, il fallait un énorme budget et un cinéaste de talent. Miracle : les deux étaient disponibles.

Secondé par un John Williams au sommet de son art, Donner parvient à accomplir ce qu’Hollywood a toujours rechigné à faire : respecter les lecteurs et – pour la première fois – les qualités des récits qu’ils chérissent. Jugé aujourd’hui désuet, Superman touche en réalité à la quintessence du divertissement populaire. Sa simplicité, d’aucuns diraient sa naïveté, apparente après l’introduction kryptonienne, est le fruit d’un numéro d’équilibriste périlleux, entre symbolisme justement dosé, romantisme subtil (la scène de l’interview), humour capable de désamorcer toutes les situations et souffle aventurier épique.

 

Superman : PhotoNo, it's la classe absolue

 

Le point d'équilibre, c'est la mise en scène. Les plans de vol de notre héros, désormais instantanément reconnaissables, régulièrement parodiés et chers au coeur de bien de cinéphiles, symbolisent finalement l'approche du cinéaste, qui doit composer à la fois avec des effets spéciaux lourds et l'identité de son héros, extra-terrestre qu'il compte bien humaniser progressivement, pour en faire le représentant de la bonté terrienne. En le filmant de face, en position de force, il le garde comme référent sans pour autant sacrifier le spectacle. Une approche sage, que peu de blockbusters ont su émuler jusqu'ici.

 

 

La grande scène de Superman : Pour mesurer l'ambition "cachée" de Richard Donner, il convient de citer cette séquence où Superman s'envole du toit de Lois, avant que Clark Kent ne vienne toquer à sa porte... 25 secondes après et dans le même plan ! Un effet qui permet de souligner la dualité du personnage et ses liens avec sa future dulcinée, mais qui exige de fait une organisation technique ahurissante, ainsi qu'une performance irréprochable de la part de Christopher Reeve. L'illusion de la simplicité, la construction de l'innocence.

 

Superman par MAX ET DAVE Fleischer

Sortie : entre 1941 et 1943 - Durée : 17 courts-métrages de plus ou moins 10 minutes, environ 2h30 au total

 

Superman : photo"C'est un oiseau ? C'est un avion ? Non, c'est Superman !"

 

Ce qui se passe dans ce Superman : Plein de choses, puisque les dessins animés produits par Max Fleischer et réalisés par Dave Fleischer (le duo derrière Popeye ou Betty Boop), regroupent plusieurs courts-métrages dans lesquels Superman combat des savants fous, des monstres, des aliens, mais aussi un autre Superman ou encore la menace japonaise et nazie de la Seconde Guerre Mondiale. Rien que ça.

Pourquoi c'est un super-Superman : parce que c'est la première adaptation à l'écran de Superman, seulement trois ans après sa création. Et parce qu'en plus de la qualité effarante de l'animation et du Technicolor, de l'énergie et de la dimension vintage des cartoons ou de l'inspiration expressionniste et Art déco qui inspirera Batman, la série animéeSuperman l'Ange de Métropolis et les productions de Warner Bros. cinquante ans plus tard, les courts-métrages des frères Fleischer contiennent tout ce qui sera repris dans les futurs films, séries et comics consacrés au personnage.

Certains éléments, comme les parents Kent, Lex Luthor ou la kryptonite sont absents à l'écran, mais tout ce qui composera la mythologie du personnage est déjà là et savamment utilisé : son alter ego, présenté comme un brave et gentil journaliste du quotidien ; son amour pour Loïs Lane, qui était déjà une demoiselle en détresse en plus d'être une femme moderne et reporter acharnée ; des ennemis plus ou moins cinglés et plus ou moins réalistes... Et au centre de ces aventures, un héros fondamentalement bon et, bien sûr, américain, qui "se bat pour la vérité et la justice".

 

Superman : photoBien avant Margot Kidder, Teri Hatcher, Erica Durance et Bitsie Tulloch

 

Fidèles aux comics de l'époque, les courts-métrages ont quasiment tous la même structure et misent d'abord sur le plaisir et l'action, en donnant vie aux cases imaginées par Jerry Siegel et Joe Shuster avec une puissance visuelle toujours aussi saisissante. Que ce soit au niveau des mouvements, des décors, des lumières ou des cadrages, qui s'inspirent directement d'un cinéma sur le point de connaître son Âge d'Or (comme les comics), les images n'ont rien perdu de leur charme envoutant et dégagent un bonheur, une simplicité et une inventivité trop rares dans les adaptations animées contemporaines.

Après une première série de neuf courts-métrages entre 1941 et 1942, qui ont coûté une fortune pour l'époque (50 000 dollars rien que pour le premier épisode), huit autres ont été produits ensuite jusqu'en 1943, après que la Paramount ait racheté le studio Fleisher pour en faire le Famous Studios et alors que la Seconde Guerre Mondiale occupait tous les esprits.

Les criminels, scientifiques et créatures qu'affrontait le héros ont donc disparu au profit d'une menace étrangère et Superman est devenu un symbole métaphorique de l'Amérique triomphante et invincible, prenant même part au conflit en empêchant "le plus gros bombardier du monde" d'être piraté par des espions japonais dans Les Saboteurs ou en détruisant du matériel ennemi dans La Onzième Heure.

 

Superman : photoVolcano avant l'heure

 

Quelques épisodes font référence à certains longs-métrages, comme Terreur au cirque, qui reprend l'histoire de King Kong, ou Les momies se rebellent, en hommage à La Momie de 1932, tandis que d'autres apparaissent comme avant-gardistes et préfigurent de certains chefs-d'œuvre du cinéma et de la télévision, comme Le Monstre des glaces et son dinosaure congelé qui ressemble étrangement à ce qui sera Le Monstre des Temps Perdus, puis Godzilla ensuite.

Déjà à l'époque, le Kryptonien reflétait son temps et montrait qu'il était le plus grand des super-héros, juste avant que Batman ait lui aussi le droit à une adaptation dans un serial en 1943. Encore à ce jour, l'adaptation de Superman des frères Fleischer reste une des meilleures et des plus réjouissantes, prouvant à chaque épisode qu'elle mérite tout le culte qui l'entoure depuis des décennies.

 

Superman : photoPrends ça, méchant rayon laser

 

La grande scène de Superman : Celle où Superman repousse le rayon laser du scientifique fou à la fin du premier épisode, ou lorsqu'il affronte une nuée d'avions-robotiques avec tous ses pouvoirs pour sauver Loïs dans le deuxième. Deux passages qui démontrent les prouesses techniques et artistiques de Dave Fleisher et du studio des deux frères, en réunissant tout ce qui est attendu d'un cartoon autour de Superman : de la couleur, de l'action, une musique épique, pas de dialogues et un Superman qui sauve le monde et/ou sa bien-aimée dans un spectacle intemporel. Même après plus de 80 ans d'existence, il n'en faut pas plus.

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commentaires
MarieG
17/03/2023 à 12:48

Très bel article!
Par contre, dans le résumé de BatmanVSuperman, vous avez écris "Zorg" au lieu de Zod. J'ai besoin de dire que ça m'a un peu tuée de rire, parce que j'ai imaginé Superman combattant aux côté de Buzz l'Eclair...

C.K
24/10/2022 à 12:49

Mais vous avez zappé le 3 ?

Faurefrc
20/10/2022 à 21:43

@KyleReese
encore une fois, je suis d’accord avec toi.

Ce Snyder Cut ne vaut pas tripette.
On s’ennuie ferme, aucune scène marquante, l’impression d’un truc pas fini et ce format 4:3 quelle idée de m…
Je serais même plus sévère que toi sur le côté film pas fini.
Au lieu de faire un épilogue aussi foireux qu’inutile et mal réalisé dans son jardin et de teaser des trucs qui ne verront ensuite jamais le jour (coucou le Martien claqué), Snyder aurait mieux fait d’utiliser la liberté et le pognon alloué à essayer de boucler un minimum sa trilo.

Bref…

Concernant l’homme au slip rouge, j’ai beaucoup aimé le spectacle total de Man of Steel (malgré ses défauts type la mort teubé de Costner) et je reste hyper attaché aux films de Donner qui ont bercé mon enfance. Il faut d’ailleurs que je jette un œil à la Donner’s Cut du 2.
Quant aux animes des Fleichers, je n’ai vu que qq extraits… mais quelle claque visuelle. Une merveille d’animation qui rappelle les premiers Disney comme Blanche Neige ou Pinocchio

Kyle Reese
02/08/2022 à 21:50

JL Snyder's cut revu donc ... c'est sur ce n'est pas du niveau des 2 précédents.
Trop long, pas fini (on sait pourquoi) et enjeux beaucoup trop simpliste.
La mise en scène est aussi en retrait. C'est le retour de décors passe partout, hangars, usine, rue sombre etc. Il y a plus d'humour, pas forcément nécessaire.

Le ratio 4/3 qui ne m'avait pas gêné à l'époque de sa diffusion marque le coup cette fois car je l'ai vu dans la continuité des 2 autres et ça fait tache, ça fait trop téléfilm, les images perdent en ampleur même si paradoxalement il y en a plus à l'écran parfois.

La musique est aussi beaucoup moins impressionnante.

Néanmoins j'aime bien le développement des personnages, surtout Cyborg alors que je ne suis pas fan ni du perso ni du design, même si encore une fois tout est bcq trop simple, basique. Reste de très beau moment de mise en scène ou Snyder se lâche parfois avec ses très beau ralentis qui en jette rien que pour e plaisir..
Et l'énorme sensation de gâchis quand on sait ce qui allait arriver par la suite.
JL devait être un film de transition just'avant le drame qui allait suivre, la mort de Lois et le basculement de Superman. J'aurai vraiment aimé voir ça. L'épilogue, le cauchemars de Wayne, vend vraiment du rêve. Sérieux Warner ... vous auriez fait une sacré saga si Snyder avait pu aller au bout de sa vision en 5 films.

Quand je vois ce qu'est devenue WW ...

colfdinfgar
02/08/2022 à 00:29

"ce périlleux quatrième opus n’est pas né sous les meilleurs hospices"...
Si vos profs lisaient ça, des lasers rouges sortiraient de leurs yeux pour corriger vos copies ;-).

coldfinga
02/08/2022 à 00:27

des lasers pas des masers,.. charité bien ordonnée...

RobinDesBois
01/08/2022 à 23:50

Il y a une erreur dans la légende de la photo de Superman 4. Ca n'est pas Lois dans les bras de Superman mais Lacy Warfield (Mariel Hemingway).

Bon, Jean Bon
01/08/2022 à 10:25

SUPERMAN 4 c'est du troll j'espère ?

Kyle Reese
31/07/2022 à 22:18

Batman vs Superman director's cut.

Magistral. Niveau mise en scène il n'y a pas photo, c'est très largement au dessus de la concurrence, mais vraiment. Un auteur/artiste/réalisateur avec une vision réfléchie aux manettes, ça change tout. Après faut aimer le sérieux, le symbolisme, la mythologie, la tragédie. On peut trouver ça lourd, perso je trouve que c'est parfait pour ces personnages hors normes. Et puis Martha, cette superbe idée, d’où évidement le prologue nécessaire avec la mort des parents de Wayne. Et puis le film est d'une grande cohérence avec Man of Steel.

Il a fallu que les pontes de Warner pète un câble furieux de ne pas gagner autant que la concurrence avec leur film "fun" pour foutre la suite du plan prévu en l'air.
Des abrutis finis. Bref ...

Allez s'est parti pour .... 4h de JL Snyder's cut pour terminer ce voyage cinématographique parmi les Gods among us. Et je ne ferai pas ça tout les jours. ^^

Kyle Reese
31/07/2022 à 18:46

Çà tombe bien je me refais ce WE l’intégrale Snyder's DC pour la première fois.
.
Man of steel, presque 10 ans plus tard le film n'a pas pris une seule ride.
C'est beau, c'est neuf, c'est stylé, c'est puissant, solennel, légendaire, épique, super ... héroïque comme il se doit. Cette musique, le cast, des frissons comme en salle.
La scène finale met une baffe à toutes les scènes de destruction massive que j'ai vu depuis ce film, y compris les Avengers tellement s'est filmé de main de maitre avec des sfx de malades qui rend le tout hyper crédible. L'impact cinématographique, émotionnel et symbolique est incroyablement fort et intact malgré le temps qui passe.

Next, ... BvsS director's cut.

"The Red Capes are coming! The Red Capes are coming!”

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