Tremors : Shrieker Island - le dernier opus de la saga délirante vient d'arriver

Mathieu Jaborska | 3 décembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Mathieu Jaborska | 3 décembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

La saga Tremors vient de s'enrichir d'un nouveau bébé. On fait le point sur sa place dans la franchise.

Tremors, c'est d'abord un film culte des années 1990 avec Kevin Bacon, une série B naviguant avec délice entre le premier et second degré tout en se réappropriant les codes du Jaws-like avec appétit. Une oeuvre très appréciée, à laquelle on a consacré un dossier, et pour cause : elle cristallise toute la sincérité des derniers monster-movies des années 1980. À cet égard, elle a connu le destin typique des rejetons de son espèce : malgré un score assez timide au box-office, elle est devenue un carton de vidéo-club.

 

photo, Michael Gross[Insérer blague à connotation sexuelle]

 

La procédure dans ces cas-là est généralement relativement prévisible : après quelques suites destinées au format VHS puis DVD, la licence peut être stoppée net en attendant un reboot ou plonger dans les abysses du Z numérique destiné à remplir les bas-fonds du catalogue Amazon Prime. Mais les suites de Tremors se sont quand même construites différemment, et ce grâce à un noyau de fans qui a refusé de voir la saga sombrer, et a accompagné la profonde mutation des graboïds.

De 1996 à 2004, Tremors se conforme donc aux modes du moment, sans pour autant ennuyer ses fans. Deux suites et un prequel : un rythme de production classique lors de cette période. Mais son originalité réside dans sa capacité à toujours se renouveler un petit peu plus, au point que les derniers opus n'ont plus grand-chose à voir avec le western pince-sans-rire des débuts. Et cela passe par un développement des monstres caractéristiques de la franchise. Tremors introduit quasiment un nouvel antagoniste gourmand à chaque épisode, souvent différentes phases du cycle de vie des graboïds.

 

photo, Richard BrakeShrieker Island ne va pas déroger à la règle

 

Tremors 2 - Les dents de la Terre introduit donc les "shriekers", petits rejetons à pattes tenaces et Tremors 3 : Back to Perfection les biens nommés "Ass blasters", de sacrées saletés volantes. Tremors 4 - La légende commence est probablement le vilain petit canard de la franchise à ce niveau. Et c'est peut-être la raison pour laquelle il est le dernier de la première vague des Tremors.

La deuxième vague arrive dix ans plus tard, en 2015, avec Tremors 5: Bloodlines, qui déménage du désert du Nevada pour l'Afrique du Sud, toujours avec Michael Gross. Une véritable résurrection sous forme de série B pas désagréable, et presque une anomalie à cette époque où les films de monstres improbables sont soit de grosses machines soit des micro-budgets immondes. Fort de ce succès, le réalisateur Don Michael Paul a enchainé avec Tremors 6 : A Cold Day in Hell, tranchant encore plus avec les canons de la saga et continuant d'innover dans la gloumoute, pour notre plus grande joie.

 

photo, Jon HederLe joueur du grenier joue mal mais il a un lance-flamme

 

Le voilà qui revient donc avec Tremors : Shrieker Island, toujours avec la bénédiction d'une petite armée de fans. Et une fois de plus, le plaisir devrait surtout résider dans la découverte de nouveaux bestiaux, en l'occurrence des graboïds génétiquement modifiés servant de gibier à une bourgeoisie en manque de sang. Et du sang, ils risquent d'en voir, puisque Michael Gross rempile, cette fois-ci accompagné du génial Richard Brake, vu récemment dans 3 from Hell ou Mandy.

Petit miracle de la nature, la franchise est toujours épargnée par la main-mise des services de SVoD sur le marché du petit budget méchant. Tremors septième du nom connaîtra donc les honneurs du format DVD, malheureusement de plus en plus délaissé par ce genre de productions. Véritable irrégularité dans le paysage cinématographique américain, la saga est toujours debout, toujours la banane, et ce n'est pas ce connard de virus qui va empêcher les inconditionnels de se jeter goulûment dessus.

Tremors : Shrieker Island est disponible depuis le 1er décembre en DVD chez Universal, et en VOD sur Microsoft, CanalVOD, Orange et Rakuten TV.

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commentaires
Fred_NTH
05/12/2020 à 22:35

C'est pas le plus fun mais c'est pas le plus moche !

StarLord
03/12/2020 à 20:36

Voilà pourquoi je vous aime Ecranlarge! Il n’y a que vous pour parler de ce genre de cinéma ^^ (ça et les magnifiques envolées verbales de Mr Riaux ahah ^^)

Moixavier58
03/12/2020 à 20:29

Le seul interet c'est le lieu du tournage, les iles d'hawaii

Uleertel
03/12/2020 à 13:53

Désolé d'avoir fait un peu dévié le débat sur cette news! Pour revenir au film j'espère une bonne poilade même si les premiers avis ne semblent malheureusement pas exceptionnels. Mais on ne sait jamais je suis plutôt bon publique avec cette série.

Tuk
03/12/2020 à 13:13

C'est toujours un plaisir de retrouver Burt Gummer et pour moi, c'est ce personnage à lui seul qui fait tenir cette franchise.

Simon Riaux
03/12/2020 à 12:43

@m@x

Alors franchement non.

C'est une question très importante, les partenariats, ou plus précisément, les ressources d'un média, comment il gagne de l'argent. A fortiori avec un sujet tel que les partenariat, qui pose une véritable question déontologique.

m@x
03/12/2020 à 12:41

@Uleertel: tu serais pas un peux casse C.... avec EL

M@x
03/12/2020 à 12:39

Bonne petite surprise .
que nous reserve la suite ?

Uleertel
03/12/2020 à 12:11

Oui c'était il y a longtemps, on m'avait alors dit que des changements étaient prévus dans la mise en page pour que ce soir indiqué.

Geoffrey Crété - Rédaction
03/12/2020 à 12:02

@Uleertel

Si c'est arrivé, c'était vraiment une autre époque, ou alors c'était des articles liés à des partenariats en théorie, mais non sponsorisés en eux-mêmes.
Par exemple : une critique d'un film qu'on a aimé et dont on est finalement partenaires, ne sera pas sponsorisée, puisque c'est notre avis qui a été à l'origine du partenariat. Notre opinion est le point de départ, et n'est pas "achetée". La critique était écrite et aurait été publiée dans tous les cas.

On détaille tout ça dans la partie "partenariats" dans le footer du site :)

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