Retour vers le futur 4 : pourquoi cette suite ne pourra jamais se faire d'après le co-scénariste

Le co-scénariste de la trilogie culte de Robert Zemeckis, Bob Gale, a expliqué pourquoi vous ne verrez jamais la suite de Retour vers le futur III. 

Rares sont les franchises iconiques dans la culture populaire à reposer tranquillement, étant donné la fièvre grimpante d'Hollywood pour l'exhumation de sagas cultes et la production maladive de suites retardataires, prequels ou reboots en tout genre (et généralement pas folichon). La trilogie Retour vers le futur, adulée par plusieurs générations de fans capables de réciter les moindres répliques, est une des exceptions qui confirment la règle, le troisième et dernier volet remontant à 1990.

Une trilogie gardée à l'oeil 

Évidemment, le projet d'un quatrième film a déjà été évoqué d'après Tom Holland, sorte de descendant spirituel de Michael J. Fox qui avait pris la place de Marty McFly le temps d'un extrait vidéo grâce au deepfake réalisé par une chaîne YouTube. De son côté, Christopher Lloyd, l'interprète de Doc, était le seul à être bouillant pour un nouveau tour en DeLorean, contrairement à Zemeckis qui a de nombreuses fois exprimé son refus de prolonger la trilogie. Il en va de même pour le co-scénariste Bob Gale, qui a profité d'un récent entretien avec Collider pour mettre les choses au clair (encore), adressant au passage un petit tacle à la prélogie Star Wars et l'industrie trop opportuniste :

« Nous avons raconté une histoire complète qui s'étendait sur une trilogie. Si nous revenions là-dessus en faisant un autre film, nous aurions Michael J. Fox qui aura soixante ans l'année prochaine, et atteint de la maladie de Parkinson. Est-ce qu'on veut voir Marty McFly âgé de soixante ans et atteint de la maladie de Parkinson ? Je répondrais : "Non, vous ne voulez pas voir ça".

Vous avez entendu ce qu'il a dit ? La fête est finie 

Et vous ne voulez pas voir Retour vers le futur sans Michael J. Fox non plus. Les gens disent : "Eh bien, faites-le avec quelqu'un d'autre". C'est vrai ? Qui allez-vous trouver ? Tout ce que tu vas faire, c'est quémander des ressemblances avec les films originaux, et ça ne fonctionnera pas. Et nous avons vu cela à plusieurs reprises avec des suites qui reviennent aux sources après de nombreuses années, et qui disent : "Ah, La Menace fantôme, peut-être que ma vie aurait été meilleure si je ne l'avais pas vue".

Il y a beaucoup de suites dans ce genre. Nous ne voulions pas être ces types qui font un film juste pour ramasser de l'argent. Universal nous a dit : "Vous feriez beaucoup d'argent", mais nous nous sommes dit : "Eh bien, nous avons déjà fait beaucoup d'argent avec ces films, et nous les aimons tels qu'ils sont". Et en tant que parents fiers, nous n'allons pas vendre nos enfants à la prostitution. »

Pas de mauvaises nouvelles à l'horizon donc

Plus qu'un frein créatif et déontologique, le co-scénariste a de nouveau rappelé que toute idée saugrenue de suite serait d'emblée muselée par des questions de droits : "Nous avons convenu avec Steven Spielberg et Amblin qu'il n'y aurait jamais d'autre film sans notre bénédiction ou notre participation. Donc ça n'arrivera pas."

Si la franchise a déjà été dérivée en série animée ainsi qu'en comédie musicale, les fans peuvent donc dormir tranquilles et regarder Hollywood massacrer d'autres oeuvres cultes à la place. De son côté, Robert Zemeckis prépare en ce moment un remake de Pinocchio pour Disney et son Sacrées sorcières devrait arriver le 18 novembre prochain au cinéma (sauf s'il est repoussé).