Underwater aurait pu être très différent, avec d'autres monstres et une autre fin

Underwater a livré ses secrets de fabrication et ses choix alternatifs dans les bonus de ses DVD et Blu-ray, et on en apprend un paquet sur ce que le film aurait pu être.

ATTENTION SPOILERS

Sorti début janvier, le film de William Eubank s'est planté au box-office mondial et n'a pas vraiment séduit la presse - sauf nous, qui lui avons trouvé de vraies qualités. Situé dans les fonds marins, horrifique et anxiogène, le métrage se focalise sur six personnages qui doivent survivre à 10 000 mètres de profondeur, à la suite d'un séisme qui a détruit leur station. Le groupe tente d'échapper à la mort, qui frappe évidemment l'équipage, sous forme de monstres terrifiants, à la lisière du fantastique et du réel. Kristen Stewart tient la tête d'affiche, avec Vincent Cassel, T.J. Miller, Jessica Henwick, Mamadou Athie et John Gallagher Jr. à ses côtés.

Les bonus des DVD (scènes supplémentaires, scènes coupées, commentaires, fins différentes) ont dévoilé les arcanes de cette réalisation, volontairement série B, et montré les alternatives scénaristiques et créatives. Si vous avez aimé, vous trouverez votre bonheur dans ces détails qui font tout ; si vous n'êtes pas un partisan d'Underwater , vous trouverez peut-être des pistes pour éclairer votre déception.

William Eubank et Kristen Stewart

NORAH PRICE (KRISTEN STEWART) NE DEVAIT PAS MOURIR

C'est l'actrice qui a insisté pour que son personnage se sacrifie. A l'origine, son personnage parvenait à réparer la dernière capsule et survivait au cataclysme. Dans un commentaire, le réalisateur explique que son actrice était prête à tourner une fin heureuse, mais qu'elle a impulsé la mort de Norah, qui donne sa vie à une cause plus grande qu'elle.

Dans la version finale, elle reste bloquée dans la station et explose avec elle. Cette option semble la meilleure, au vu du caractère de Norah et de son importance. De plus, si elle avait survécu, il y aurait eu autant de vivants que de morts (parmi les personnages principaux), ce qui aurait été étrange vu les périls encourrus.

"Mourir ne sera pas plus vendeur, tu sais"

LES MONSTRES ÉTAIENT TRÈS DIFFÉRENTS

La référence clef du film est le Cthulhu de Lovecraft, d'après Eubank lui-même. A la fin, un monstre fait son apparition et l'on ne peut que reconnaître la créature, avec ses tentacules et son gigantisme. Le mythe réactivé n'était pourtant pas le point de départ esthétique. Petit récapitulatif des créatures de la version finale : il y a les "Clingers" (ainsi nommés par l'équipe), les créatures humanoïdes, grandes et dégingandées auxquelles les protagonistes sont confrontées, et le "Behemoth", le monstre final.

Un tas de concepts artistiques sont présentés dans les bonus et révèlent que les "Clingers" étaient des calamars géants, et que le "Behemoth" était un kaiju, une bête mystérieuse qui s'apparentait à un crabe. William Eubank a finalement tranché en faveur de monstres plus humanoïdes et d'un final lovecraftien avec Cthulhu.

Le monstre final était un crabe, pas une pieuvre

D'AUTRES ANECDOTES

La version bonus nous apprend aussi qu'aucune scène n'a été tournée dans l'eau, que les costumes pesaient plus de 45Kg, que des scènes avec un vrai lapin ont été tournées (pour remplacer le lapin en peluche de Paul Abel) et que le film est un hommage à Alice au pays des Merveilles.

Tous ces petits détails font le sel de ce film, avec lequel l'avenir sera peut-être plus clément.

N'hésitez pas à consulter notre dossier sur la disparition, ou non, des monstres de série B au cinéma.