De Gaulle, Un fils, La Bonne épouse... la France autorise finalement la sortie des nouveautés en VOD

Déborah Lechner | 2 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Déborah Lechner | 2 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

La chronologie des médias s'est finalement mise sur pause le temps de la pandémie de Covid-19 qui prive la France de ses salles de cinéma. 

Le clivage entre les supporters du cinéma à la maison et les partisans de l'expérience collective en salles divise le secteur depuis plusieurs années, mais le confinement de la moitié de la planète a changé la donne étant donné la fermeture massive des cinémas à travers le monde. Aux États-Unis, les films privés d'affiche quelques jours après leur sortie sur grand écran espèrent remonter la pente grâce à la VOD, autrement dit la vidéo à la demande, qui permet d'acheter ou de louer une oeuvre pour la visionner sur petit écran.

Des blockbusters comme BloodshotBad Boys for LifeBirds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn ou encore Invisible Man ont ainsi précipité leur arrivée en VOD, mais le même scénario était jusqu'ici impossible en France où la législation fondée sur la chronologie des médias est moins souple. En temps normal sur notre territoire, un film n'est disponible en vidéo à la demande que 4 mois après sa sortie en salles (3 mois si le film en question a réalisé moins de 100 000 entrées lors de ses quatre premières semaines d'exploitation). Les films les plus récents disponibles en France en VOD ne concernaient ainsi que ceux sortis à la mi-novembre de l'année dernière, comme Proxima d'Alice Winocour.

 

photoEva Green dans Proxima

 

Mais là aussi, la fermeture de l'ensemble des salles de cinéma de l'Hexagone a poussé le CNC a revoir temporairement cette règle visant en premier lieu à protéger l'exploitation en salles (quand il y en a, c'est mieux). Une loi a ainsi été votée le 20 mars dernier, laissant deux possibilités aux longs-métrages dont la sortie était prévue à la mi-mars, soit demander une nouvelle sortie quand le confinement sera terminé ou alors une sortie directement en VOD et ventes physiques.

Ainsi, des films comme De Gaulle de Gabriel Le Bomin, Un Fils de Mehdi M. Barsaoui ou La Bonne épouse de Martin Provost sortis quelques jours avant la fermeture générale auront la possibilité de passer en VOD en dehors du délai de quatre mois normalement inviolable. Les films qui devaient sortir en salles pendant la période de confinement sont eux aussi autorisés à être exploités en format numérique. La dérogation ne concerne cependant pas la SVoD, c'est-à-dire les plateformes de streaming comme Netflix, Amazon Prime Vidéo ou Disney+, qui fonctionnent par système d'abonnement permettant d'accéder à un catalogue de films, disponibles 30 à 36 mois après leur arrivée à l'affiche. 

Le conseil d'administration du CNC présidé par Dominique Boutonnat, et le ministère de la Culture viennent également de décider un soutien financier qui n'aura pas à être remboursé par les producteurs. Un geste qui répond au récent appel à la générosité du producteur d'Un Fils en cette période dévastatrice pour l'industrie cinématographique. 

En attendant, on vous propose de découvrir la plateforme Shadowz, spécialisée dans le cinéma de genre de ce côté

 

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commentaires
Adam
02/04/2020 à 09:26

Punaise! Moi qui croyais que c était un poisson d'avril qd j ai vu la news hier