Films

Coronavirus : en détresse, les cinémas américains demandent de l’aide au gouvernement

Par Marion Barlet
19 mars 2020
MAJ : 4 février 2025
Les Nerfs à vif : photo, Robert De Niro

Les complexes et cinémas indépendants américains n’ont jamais connu une pareille crise et demandent le soutien financier de l’État américain.

Le film du vendredi soir ou du mercredi après-midi ne se fera pas sur grand écran, que ce soit en France ou aux États-Unis. La pandémie de Covid-19 contraint les populations à rester confinées et les salles de cinéma ont, de facto, baissé les rideaux. Les gros blockbusters attendus ont rendu les armes un à un, à commencer par Mourir peut attendre dont l’exemple a finalement été suivi par Black Widow.

 

photo, Léa SeydouxLéa Seydoux et Daniel Craig bloqués devant la salle

 

Si certains voient le côté positif de la situation (voir notre vidéo coronavirus et confinement), ce n’est pas le cas des exploitants cinéma US. Les sociétés Regal et Showcase ont été les premières à fermer leurs salles, rapidement suivies par AMC, Cinemark et Alamo Drafthouse. Toutes sont fermées jusqu’à nouvel ordre, à l’exception de Showcase qui espère rouvrir en avril, et il faudra un bout de temps avant que la fréquentation des cinémas ne revienne à la normal.

Entre interruption des tournages, sorties déplacées et films stoppés en début de carrière, la survie des salles de cinéma est en péril. Même si les « gros » films, ou disons ceux qui rapportent beaucoup d’argent, ne devraient pas succomber à la tentation d’une sortie en VOD, la temporalité se dessine mal quant à la reprise exacte des activités. Concrètement, le box-office s’apprête à perdre des milliards sur l’année 2020, et malgré les salles fermées, les propriétaires doivent toujours régler leur loyer.

 

photo, Vin DieselBloodshot arrive bientôt en VOD

 

La NATO, l’association nationale des propriétaires de salles de cinémas américaines, a demandé au Congrès de faire un geste envers les 150 000 employés qu’elle embauche, notamment sur les avantages fiscaux et garanties de prêt pour aider à la compression des liquidités annuelles. Dans un communiqué officiel, la NATO a déclaré :

« Le modèle économique de l’industrie du cinéma est particulièrement vulnérable dans la crise actuelle. Alors que nous affrontons cette période évolutive et sans précédent, nous appelons le Congrès et le Gouvernement à veiller à ce que l’industrie cinématographique américaine et ses dizaines de milliers d’employés à travers le pays puissent rester persévérants. »

 

photo, Edouard BaerUn employé récidiviste

 

La NATO a mis en place un service de télétravail pour assurer le minimum de suivi, mais les travailleurs qui font le pop-corn ou vérifient les billets n »ont pas cette option. C’est pourquoi l’association a déjà pris 1 million de dollars sur ses réserves pour soutenir ses employés en mauvaise passe.

En France, le CNC a présenté son plan de sauvetage pour préserver le cinéma et les films les plus touchés par la crise. Le coronavirus va faire de gros dégâts, mais jusqu’à quel point ? Les acteurs de l’industrie cinématographique se battent pour que ce soit le moins possible.

 

Affiche françaiseMourir peut attendre avant de sortir

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Numberz

Perso, j’ai toujours préféré le duo Peck /mitchum

RobinDesBois

@Bubble Ghost je l’ai revu récemment !

Bubble Ghost

RobinDesBois… Arrêtes donc d’imaginer. Et regardes Les Nefs A Vif de Martin Scorese, pour avoir la séquence en son, lumière, et mouvement ^^

RobinDesBois

J’imagine le rire de De Niro à chaque fois que je vois cette photo ^^