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Sonic, le film : Jim Carrey s’inquiète de la réaction haineuse des fans du hérisson

Par Christophe Foltzer
5 août 2019
MAJ : 6 août 2019
3 commentaires
photo Sonic Jim Carrey

Evidemment que cela ne pouvait pas se passer autrement… Quand un studio américain met ses gros doigts sur une mascotte japonaise adulée depuis presque 30 ans, ça ne peut que mal finir.

Dès le départ, on ne nourrissait pas vraiment une grosse attente en ce qui concerne Sonic, le film, réalisé par Jeff Fowler et qui devrait débarquer sur nos écrans le 5 février 2020. Parce qu’on sentait venir gros comme un camion la relecture bien américaine avec la bonne grosse trahison qui va avec. Mais, en dépit de tout ça, on ne s’attendait clairement pas à se prendre une première bande-annonce pareille dans la tronche.

 

photoLa « chose » la plus rapide du monde

 

Un moment excessivement gênant qui n’a pas tardé à devenir l’un des backlashs les plus violents de récente mémoire, au point que le studio Sony a décidé de renvoyer le métrage à l’usine pour refaire totalement l’apparence de Sonic. Dans la foulée, la sortie américaine a été décalée et le réalisateur a été poussé en avant pour essuyer les plâtres publiquement, alors même que le créateur du personnage, Yuji Naka, le désavouait en parallèle.

Bref, ça commence mal. Mais alors qu’on nous promet un design qui devrait mettre tout le monde d’accord (mais qui ne devrait rien changer au scénario du film), voici que Jim Carrey, interprète du Dr. Robotnik, décide de mettre son grain de sel au micro lors du panel Showtime de la Television Critics Association afin de défendre le projet, contre toute attente.

 

photo, Jim CarreySi on attend le film, c’est uniquement pour Jim Carrey

 

Mieux que ça, il met en lumière un aspect bien particulier de cette promotion d’ores et déjà foirée :

« Quelques fois, il se trouve que la conscience collective veut quelque chose et, quand elle l’obtient, elle dit : ‘Je la voulais, tout simplement. Je n’en ai pas grand chose à faire au fond. J’ai juste pris le train en marche.’ La notion de propriété est en train de devenir complètement folle pour chacun d’entre nous. »

Une déclaration acide, certes, mais qui met en lumière un problème de plus en plus courant. Même si, dans ce cas précis, ça nous arrange moyen. Evidemment, ce n’est pas forcément au public de dicter ce qu’il veut voir, parce que cela détruirait toute notion de créativité. D’autant que le public, en général, aura beaucoup de mal à se mettre d’accord sur un point précis (il n’y a qu’à voir comment ça se passe du côté de Star Wars). Mais après, c’est aussi au studio de respecter un minimum le matériau d’origine, de ne pas le pervertir au point de générer de telles réactions (ce qui, au final, a quand même une utilité marketing puisqu’on parle du film).

Bref, si les fans n’ont pas de propriété sur ce qu’ils aiment dès que cela dépasse le cadre de leur propre création, on aimerait aussi parvenir à un certain équilibre entre l’offre et la demande. Surtout au prix où sont les places de cinéma actuellement. Ouais, là, y a plus de respect par contre.

 

 

Affiche française

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Adam

En ce qui me concerne c’est pas le design du nourrisson qui m’a rebuté mais tout l’ambiance du film que j’ai perçu en matant la BA (punaise la BO de Coolio). Mettre Sonic dans notre monde est déjà un mauvais signe.

Ghob_

Foutus costards-cravates incapables de comprendre le matériau qu’ils avaient en main (mais c’est relativement courant dans l’appropriation hollywoodienne de grosses franchises issues de la culture « pop » nippone : voire par exemple le massacre Dragon Ball ou Super Mario).

Quelques millions de dollars jetés à la poubelle, encore une fois…

Augusto

Il a raison.