Todd Solondz : Interview

Jonathan Deladerriere | 28 mars 2012
Jonathan Deladerriere | 28 mars 2012

Interview Todd Solondz 

Parfois, un téléphone numérique c'est un peu comme une malle poussiéreuse dans un grenier : on y retrouve certains trésors... Ainsi, tout récemment, Ecran Large mît la main sur une interview du réalisateur Todd Solondz, réalisée lors du dernier Festival du Film Américain de Deauville ! Sortant dans les salles obscures le 25 avril prochain, il était de notre devoir de vous faire partager les confessions d'un metteur en scène toujours aussi à part, peu loquace, mais incroyablement attachant... Morceaux choisis... 

 

EL : Quelques jours avant la diffusion du film au public, pouvez-vous nous confier si vous vous souciez de la reconnaissance de vos pairs et de la critique ? 

TD : À la cérémonie d'hier, les critiques m'ont dit avoir adoré le film. C'est ce que je veux : qu'ils l'aiment ! Et là, je me sens mieux.

EL : Avez-vous un favori parmi les films présentés ?

TD : Je n'en ai vu aucun. Je ne vais jamais au cinéma. Je préfère regarder des films chez moi, sur mon téléviseur ou mon ordinateur.

EL : Le passage à l'âge adulte, souvent synonyme de compliqué voir triste dans votre cinéma semble être un leitmotiv de votre œuvre.

TD : Ce fut très compliqué de réaliser ce film. Cette mélancolie, cette absence de responsabilité demeure une thématique prédominante pour moi. Comme dans le film Terry, le personnage est en surpoids et ne comprends pas cette méchanceté ambiante. Il grandira par son propre parcours.

 

 

El : Est-il, d'après vous, important de connaître votre filmographie avant de voir Dark Horse ou tout autre de vos longs métrages ?

TD : Pas du tout. Cela n'a aucune importance. J'essaie simplement toujours de trouver une sorte d'alchimie entre le pathos et la comédie. 

EL : Cette « patte » qui vous caractérise, c'est le prix de la liberté ?

TD : Malheureusement, c'est tout à fait ça. Plus le budget est réduit, plus la liberté est grande. On économise sur la promotion, le casting, pour pouvoir faire le film qu'on veut. Malheureusement, le public est de moins en moins nombreux...

EL : Revenons à la thématique du film : le passage à l'âge adulte. Cette obsession pour les figurines, les films ou les jeux vidéo, doit-on y voir une allégorie vers un « autre monde » ?

Td : Tout ça est très commun chez les hommes de nos jours. Beaucoup possèdent et font collection d' « action-heroes » chez eux, c'en est presque une obsession ! Au final, c'est elles qui les possèdent ! mais qu'adviendra t'il lorsque ces collectionneurs mourront ?

EL : Un dernier mot à propos de votre prochain projet ?

TD : On ne sait jamais si l'on pourra refaire un film. Celui-ci  dépend de l'expérience, des rencontres et l'on ne sait jamais si on parviendra à réunir l'argent ! Mais j'ai quelques projets...

 

 

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