Conférence de presse d'Avatar de James Cameron

Florent Kretz | 12 décembre 2009
Florent Kretz | 12 décembre 2009

James Cameron, le réalisateur d'Avatar et Jon Landau, le producteur du film, ainsi que les comédiens Sam Worthington, Zoe Saldana, Stephen Lang et Sigourney Weaver étaient à Paris lundi pour présenter l'événement cinématographique de cette fin d'année. Voici la retranscription de la conférence de presse qu'ils ont donné.

 

Il s'est écoulé plus de dix ans entre Titanic et Avatar. Quels ont été les challenges pour porter un projet tel que Avatar à l'écran? Quelle était la priorité? Contribuer à l'évolution technique ou rester  fidèle à la vision artistique de James Cameron ?

Jon Landau : Vous savez, un film comme celui-ci est bourré d'enjeux et de difficultés. Mais il est certain que le challenge le plus ardu aura été de capturer les performance des acteurs selon des techniques nouvelles et ce sans en dénaturer la richesse.

 

Monsieur Cameron, vous êtes consultant pour la NASA, et Avatar, ainsi que l'univers qui y est développé, est extraordinairement réaliste. Votre collaboration avec l'agence gouvernementale pourrait-elle expliquer le traitement quasi scientifique du film?

James Cameron : J'ai toujours été un fana de sciences et de recherche, une sorte de geek de sciences. Mais avant toute chose, je voulais d'abord, avec Avatar, faire un film qui parle au public... Quelque chose de fort sur le plan émotionnel. Car au milieu de toutes les technologies utilisées, c'était important que le travail des acteurs se voit à l'écran. Qu'il ne soit pas perdu par des difficultés techniques. C'est ce qu'il y a de plus important! Heureusement j'étais entouré par des personnes talentueuses et investies qui nous auront permis d'aller au bout du défi.

 

 

Sam Worthington, vous incarnez Jake Sully, un soldat envoyé sur Pandora. Quelle a été votre préparation pour l'habiter? Fut-elle aussi physique qu'émotionnelle?

Sam Worthington : Mon personnage est un ancien Marine dont le frère vient de disparaitre et il est appelé à le remplacer sur Pandora. En participant au programme Avatar, il va se redécouvrir et s'ouvrir à un nouveau monde. Je me suis donc entrainé dans ce sens. Pour cela je me suis inspiré de mon neveu: il a neuf ans mais il ressemble étonnement au personnage! Tout comme Jake, il ouvre les yeux sur un monde nouveau qu‘il tente d'apprivoiser. Ils sont tous deux inconscients et n'ont peur de rien: je pense vraiment qu'il fallait l'interpréter comme un héros/enfant. J'ai d'ailleurs voulu jouer ce personnage de manière à ce qu'il parle aux plus jeunes.

 

James Cameron, votre cinéma est essentiellement inscrit dans le registre de la science-fiction. Est-ce lié aux films que vous avez vu pendant votre enfance ?
 
J'étais aussi un fan de science quand j'étais petit. Pour aller à l'école, je devais faire  une heure et demi de bus aller et de même pour le retour. Pour m'occuper j'emmenais  des livres que je dévorais: science-fiction, héroïc-fantasy... Je lisais surtout des histoires qui se passaient dans d'autres mondes, d'autres univers, qui dévoilaient des cultures extra-terrestres. Dans ma tête, j'imaginais les images et quand je rentrais, je courrais les dessiner. Des décennies plus tard, Avatar reprend ces notions et ces thèmes. Ce film dévoile toute cette imagination emmagasinée il y a si longtemps.

 

Sigourney Weaver, vous êtes une icône de la science fiction depuis Alien et vous avez indélébilement marqué le genre. Considérez vous cette contribution comme une fierté ou une étiquette ?

Sigourney Weaver : Tout comme James, j'étais une grande lectrice quand j'étais petite: je lisais presque un livre par jour. J'adorais Jules Verne et la science-fiction.
Un jour James a dit lors d'un Comic Con que la science fiction représente l'expression de ce que veut dire « être humain ». C'est une vision qui m'a touchée et qui m'a semblés sonner juste . Je n'avais jamais eu l'ambition de faire de la science-fiction. Mais c'était une expérience extraordinaire de faire découvrir de nouveaux mondes au public. Mais j'ai tout fait pour ne jamais être enfermée dans quel que genre que ce soit ou dans ce type de rôle. C'est toujours très intéressant d'incarner une femme forte et ce surtout dans un autre univers. Mais j'ai heureusement eu l'occasion de jouer beaucoup d'autres personnages, bien différents et il évident que c'est le succès d'Alien a rendu cela possible.

 

 

James Cameron, il apparait que l'un des grands thèmes abordés dans votre filmographie est celui des histoires d'amour. Vous semble-t-il plus compliqué d'appréhender le sujet du couple ou de tenter de domestiquer la technologie ?

James Cameron : C'est une question intéressante. Ce sont deux choses vraiment différentes et extrêmement complexes dans le sens où elles sont directement liées à l'intellect humain. Même si nous sommes de plus en plus envahis par la technologie et qu'elle prend de plus en plus de place, je reste beaucoup plus sensible au sujet des relations humaines. Mais les deux semblent devenir de plus en plus étroitement liées. Cependant le relationnel correspond à quelque chose d'universel, une notion qui est identifiable par tous quel que soit l'univers. Et on pourra effectivement trouver beaucoup d'exemples dans mes films : un homme qui aime une femme qu'il n'aurait jamais du dans Terminator, un divorce dans Abyss, le couple de Titanic... Dans Avatar, c'est encore une relation différente. Ici, on parle d'apprentissage, de découverte, d'amour qui pourrait durer. Il me semble d'ailleurs intéressant de penser qu'en fin de film ils sont presque égaux en tant que guerriers, notamment dans la bataille finale.

Zoe Saldana : Mon personnage est intéressant et sa relation de couple aussi. Je me souviens de cette scène, dans l'arbre, où Jake et moi prenons des directions différentes. C'était dur pour moi d'être ainsi séparés, séparé par deux mondes différents, deux cultures différentes. Séparés aussi par les ambitions car lui est, à la base, un soldat venu envahir cette planète. Nous avions travaillé avec Sam pour imaginer toutes les facettes de notre relation en abordant, par exemple, notre complémentarité et les difficultés que représenteraient notre rupture. Lors de la prise il y avait ce sentiment étrange témoignage de notre intense implication. Car parfois on était même obligé de se concerter pour prendre des décisions de jeux!

James Cameron : On a tourné en Nouvelle Zélande ou il y a la culture Maori qui est très forte et qui repose sur l'aspect communautaire. On en a un peu insufflé dans la culture Na'vi. Cela pourra apparaitre comme une sorte d'hommage.

 

 

 

Avatar peut être abordé sous un autre angle: il existe une seconde lecture consistant à considérer les militaires comme des soldats américains et les Na'vis comme des afghans. Est ce qu'on pourrait penser que le film est pro-afghan ?

Stephen Lang : Je ne vois pas le film dans ces termes et je ne l'ai jamais vu ainsi. L'enjeu du film est écologique plus que politique. Bien sur la question politique est ouverte mais il s'agit avant tout d'un film en faveur des Na'vis et de la planète. Le film est pro-Na'vi, mais absolument pas pro Afghan.

James Cameron : Le fait que l'on puisse aborder ce film avec cette approche me semble navrant. Je voulais montrer une culture à travers les yeux d‘un peuple et non pas faire un film pro-Taliban. Fin de la discussion.
Mais si vous voulez aller sur ce terrain, nous avons connu au cours de l'Histoire des peuples dits « civilisés » mais qui se comportaient comme les soldats dans le film, voulant ce que possèdent les natifs : les Anglais, les Français se sont rendus un peu partout en Amérique et ont fait des indiens des esclaves, pillant et détruisant ainsi une culture... Personne dans cette pièce ne peut dire qu'il n'a pas un ancêtre sans pêché à ce sujet. A partir de cela, on peut prendre la décision  d'aller plus loin, de s'impliquer dans la préservation des cultures, des peuples et des patrimoines. Il n'y a pas que la forêt amazonienne qu‘il faut sauver: il ne faut plus détruire tout ça pour quelques raisons que ce soit.

 

Depuis ses origines, le cinéma a traduit des univers imaginaires. Quand vous regardez ces univers-là, ceux de Meliès à Kubrik, est-ce que vous avez le sentiment, avec les technologies utilisées, de faire toujours du cinéma ou est-ce un art différent ?

James Cameron : Selon moi il s'agit toujours de Cinéma. Régulièrement, le cinéma se réinvente lui-même grâce à des nouveaux langages, de nouvelles techniques. Quand George Lucas a fait Star Wars, il a contribué à la réinvention montrant aussi que l'imagination pouvait être encore développée. Il a prouvé que la fantasy et la science-fiction étaient propices à s'inscrire dans une logique du cinéma populaire. La SF des années soixante était avant tout destinée à un public d'initiés, des avertis exigeants. George Lucas a changé la donne: il y a un « avant Lucas » et un « après Lucas »! Personnellement je pense qu'Avatar peut être le film qui réconciliera les amateurs de la première heure et les émules apparus grâce à Star Wars. J'ai essayé de conserver le frisson et l'adrénaline du cinéma actuel tout en développant l'histoire et la manière de la raconter comme celles des vieux films. La technologie n'est pas vraiment un problème mais représente une avancée comme il y en a eu tant d'autres: la couleur, le widescreen, la 3D, le son digital... Tout cela change la face du cinéma mais ne change pas la manière de raconter des histoires.

 

 

La construction du film est clairement établie avec ses cow-boys, ses indiens et le fort installé au milieu qui évoque évidement le western. Vous en étiez fan aussi ?

James Cameron : J'aime les westerns, bien sûr. Et Avatar y fait référence et même si on simplifie en désignant tout cela avec ses cow-boys ou ses indiens on est complètement dans ce registre. A la différence que le fort est maintenant dans une forêt tropicale! D'ailleurs il y a beaucoup d'autres références « indigènes » mais qui sont en fait écologiques: la déforestation, les peuples d'Indonésie... Le film décrit notre monde sous un angle différent. Et si j'aime les westerns il clair que je n'ai jamais voulu en faire un avec Avatar!

 

 

Les effets spéciaux sont révolutionnaires et les visages sont incroyablement modélisés. Est-ce qu'il n'y a pas là une question étique quand à l'utilisation de visages de personnes décédées sur de nouveaux comédiens? Comment concevez vous les choses?

James Cameron : Il y a effectivement une question éthique. Pour Avatar, les Na'vis sont joués par Sam, Zoe, Sigourney et les autres: ceux sont eux qui ont créé les personnages, qui leur ont donné vie et leur boulot était de faire en sorte que leurx jeux soient suffisamment pertinents pour qu'on voit leur travail d'acteur malgré les technologies. Faire revenir Marylin Monroe ou Clark Gable serait de la folie car ils ne seraient jamais habités par leurs véritables performances. Tandis que lorsque Zoe aura soixante-dix ans, elle pourra toujours incarner Neytiri!

 

 

 

James Cameron donne une force incroyable à ses personnages féminins. Que pouvez-vous nous dire du vôtre ?

Zoe Saldana : Je pense pas que ça soit quelque chose que Jim fasse de manière volontaire. D'ailleurs, ce serait un peu injuste pour tout le monde. Je pense aussi que toutes les femmes ont un coté masculin en elles. On peut faire les mêmes choses.
Je pense que pour Sigourney et moi, c'est vraiment une bouffée d'air frais que de bosser avec un réalisateur masculin qui croit aux femmes, qui pense qu'il peut nous amener là où il veut. C'était cool de pouvoir donner mon avis de la même manière que Sam le faisait.

 

 

Depuis que vous avez joué dans Aliens, le retour, James Cameron a-t-il toujours la même manière de travailler? Est-il toujours le même cinéaste ?

Sigourney Weaver : Quand on a collaboré ensemble pour la première fois sur Aliens, le retour, Jim était déjà un perfectionniste visionnaire qui donnait le meilleur de lui-même tous les jours. Le truc c'est que pas grand monde le savait: on travaillait sur le plateau avec une grande partie de l'équipe du premier Alien qui adorait Ridley Scott et qui ne comprenait pas ce que James faisait là... Et à chaque fois qu'il essayait de leurs projeter Terminator, la tentative tombait à l'eau! Il a donc du faire preuve d'une énorme patience et d'une grande intelligence pour arriver à ses fins. La barre était très haute mais il a réussi à montrer qui il était! Aujourd‘hui, il est resté le même: il est toujours autant un perfectionniste, un jusqu'au-boutiste, un combattant. Mais la différence, c'est que depuis il a eu du bon temps. Dans Avatar, il a dû créer tout un univers, la faune et la flore, il a pris beaucoup de plaisir pour chacune des scènes. Il nous a offert de merveilleux moments et nous a réellement donné l'impression qu'on était sur la plus grosse production. Même si il y avait une ligne directrice détaillée, il n'y avait pas réellement de script pour nous permettre de changer des choses, de faire des essais...

 

 

 

Stephen Lang, vous aviez souvent joué des généraux. Pensez-vous que cela a pu jouer dans le choix de James Cameron?

Stephen Lang : Je pense que ce sont bien mes précédents rôles en tant que dirigeant militaire l'ont convaincu de mes capacités pour le rôle. Mais nous avons eu de très sérieuses conversations sur le personnage. Mon rôle est trouble, c‘est un personnage un peu retord et difficile mais il était important pour moi que Jim montre toujours du respect pour la vie militaire. Vu sous un certain angle et de multiples manières, ce personnage a beaucoup de qualités, notamment dans la manière qu'il a d‘accomplir sa tâche, de faire son travail.  Il est très pro mais prend tout trop à cœur, à un niveau très personnel. Et lorsqu'il raconte ce qui lui est arrivé lors de ses premières heures sur Pandora, il en devient presque attachant: en fait, j'aime ce personnage!

 

James Cameron: J'adore aussi ce type! Il est évident qu'il me fallait un acteur qui soit proche du personnage et Stephen correspondait tout à fait à ce que je souhaitais car il représentait le respect attendu. D'ailleurs, dès le premier jour, lorsque Stephen a dit ses premières répliques, je savais que c'était lui et personne d'autre.

 

 

On a parlé de l'écologie. Qu'attendez-vous de la conférence de Copenhague?

James Cameron : Je ne tiens pas à m'impliquer dans les processus politiques. Cependant j'ai toujours eu foi en l'être humain et en sa capacité de changer les choses. J'ai confiance en nos gouvernements aussi pour que quelque chose de positif sorte de ce sommet.

 

 

 

Avatar est incroyablement immersif et absolument ludique. Du coup il entretient quelques rapports avec les jeux vidéos. Quelles sont les influences des jeux vidéos sur votre travail et comment vous êtes vous investi sur Avatar le jeu ?

James Cameron : Nous sommes parvenus à créer un bon partenariat avec Ubisoft qui a développé Avatar le jeu en parallèle de la production du film. Il y a des styles très différents dans les jeux vidéos et on trouve même des stars des jeux vidéos comme il y a des vedettes de cinéma. Ubisoft est venu me voir avec une idée qui montrait qu'ils avaient compris toutes les thématiques du film. Selon eux, on pourrait choisir entre incarner un Marine ou un Na'vi. C'est une idée passionnante qui possède vraiment l'esprit du film! Ca m'a beaucoup plu et on a donc pu former un solide partenariat ainsi qu'une très bonne relation de travail. J'ai seulement joué à la version finale du jeu et j'ai trouvé ça très bien! Et en plus c'est en 3D !

 

 

En France, il existe des héros bleus qui sont nains et que l'on appelle les Schtroumpfs. Je voulais savoir ce qui vous a poussé à choisir le bleu.

James Cameron : J'aime le bleu! C'est une belle couleur! Vous savez, pour Abyss, j'ai passé des centaines d'heures sous l'eau alors... Et puis qu'y avait il d'autre? Le vert? Comme les petits hommes verts? Vous voyez c'était déjà pris. Non, le bleu est une bonne couleur... Je me suis dis que ce serait parfait et graphiquement attrayant d'avoir des personnages bleus.  Maintenant ce qui peut sembler bizarre, c'est qu'après avoir travaillé quatre ans sur le Avatar, le bleu me semble désormais une couleur naturelle pour la peau.

 

 

 

Vous avez travaillé avec le « Volume », une technologie inédite de performance capture sans caméra traditionnelle sur le plateau. Comment cette nouvelle technologie a-t-elle changée votre façon de travailler ? A quel moment le découpage technique et le choix des plans sont-ils intervenus?

Sigourney Weaver : On était vraiment tous très beaux dans nos costumes noirs avec une queue et de fausses oreilles et je pense qu'on devait être irrésistible. Quand ils sont dans le Volume, les acteurs sont responsables totalement et se doivent de montrer qu'ils sont dans l'action et dans le monde dans lequel les personnages évoluent. Jim s'appliquait pour que l'on puisse concevoir ce qui n'était pas présent et nous immerger totalement dans son univers.  C'était passionnant pour un acteur lorsqu‘on te fait croire qu‘il y a autour de toi une flore particulière et des plantes incroyables. Dans ce décor tout vide, on pouvait expérimenter et jouer nos rôles au maximum. Et lui avec cette incroyable appareil, il pouvait récupérer des émotions et des mouvements tandis que personne n'était là ou ne les avait vu! Finalement il y avait presque plus de science-fiction dans la technologie employée sur le tournage que dans l'histoire elle-même...

Zoé Saldana : On est allé au Japon pour faire des essais et j'ai trouvé ça très libérateur de jouer avec rien autour de moi. Une véritable délivrance. C'est réconfortant et subjuguant de se dire qu'il n'y a plus de frontières et qu'il n'y a plus que les limites de nos imaginations.

 

Sam Worthington : Tandis que d'une manière plus traditionnelle on a tendance à se restreindre et à se poser des limites, le Volume va complètement à l‘opposé et libère pleinement. On est totalement libre.

Stephen Lang : Je n'ai pas eu la chance d'utiliser le système autant de fois que mes camarades mais les quelques occasions ont été extraordinaires et je n'espérais qu'une chose: en faire un peu plus. En fait le Volume nous ramène directement aux fondamentaux du jeu d'acteur .

James Cameron : Le montage a proprement parlé s‘est déroulé en deux temps: la première fois je ne me consacrais qu'à la performance des acteurs. Vous savez, c'est une manière très différente de travailler. Ici, on tournait les scènes sans se soucier de la photographie. Une fois débarrassé de tout le reste, il ne reste plus que le jeu et je pouvais donc me concentrer à 100% sur les acteurs. C'est génial de pouvoir passer du temps, parfois une journée entière, pour arriver à capturer quelque chose de particulier comme une émotion, un sourire, une larme. Il y a tellement de propositions, de possibilités... C'était de la science-fiction mais faite par des humains! C'était avant tout humain ! Le montage en lui-même était différent du traditionnel: on devait choisir certaines scènes capturées dans le Volume puis filmer autour avec des caméras, choisir les angles, la prise de vue. Ensuite, lorsque l'on a ses prises, le montage est tout à fait commun. Le monteur était avec moi sur le plateau donc il pouvait suggérer et échanger avec moi pendant le tournage. Sur Avatar, le montage et le tournage étaient ne faisait qu‘un!

 

 

On parle du film de l'année, de technologies révolutionnaires, on parle du film du futur... Qu'avez vous ressenti après avoir vu le film terminé ?

James Cameron : D'habitude, je n'aime pas voir mes propres films avant un bon moment: j‘ai besoin de créer une distance. Mais pour Avatar, c'était différent et j'ai redécouvert le film en même temps que l'équipe: c'était dingue, ils s‘éclataient et étaient carrément dedans, Sigourney parlait à l'écran comme une petite fille...
Mais pour moi, c'était la première fois que je le voyais sans pouvoir y toucher et finalement c'était un soulagement. J'étais rassuré de voirque mon film de plus de deux heures en 3D fonctionnait. Jusqu'alors on n'en était pas vraiment sûr jusqu'à il y a six jours, quand les projections ont commencé...

 

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