Interview Bertille Chabert (Une semaine sur deux)

Jean-François Erdeven | 21 juillet 2009
Jean-François Erdeven | 21 juillet 2009

C'est la découverte du film Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires), Bertille Chabert revient sur son rôle de jeune fille au milieu de la séparation de ses parents.


Comment as-tu approché le rôle? Comment s'est passé le tournage ?

Pour le rôle de Léa, j'ai été beaucoup aidé par Ivan (Calbérac, le réalisateur) qui connaît mieux le personnage que moi puisqu'il l'a mis sur le papier. J'ai puisé dans ce que j'ai vécu, car mes parents sont séparés. J'ai créé une vie à mon personnage, un imaginaire pour avoir toute sa psychologie.

 

Comme Bernard Campan, tu t'es donc aidée de ta propre vie, ici avec le divorce des tes parents...

C'est sûr il y a des similitudes entre ce qu'a vécu Léa et ce que j'ai vécu. Mon père s'est remis avec une femme qui est jeune, qui est très jeune et comme François dans le film on ne sait pas trop comment il gagne sa vie. Mon père est comédien, donc ce n'est pas toujours facile. Dans le film ce que reproche Marjorie à François, ma mère le reproche parfois à mon père et vice versa.

 

Ivan Calbérac ne savait pas tout ça quand il t'a choisie ?

Pas du tout. C'est le hasard.

 

Le film est intéressant car il est réaliste, sauf quelques scènes, tel le passage où le père  et le petit ami de la mère prennent une cuite ensemble...

Je trouve ces scènes importantes parce que le film ne doit pas être plombant. Il y a plein de petites scènes comiques et je trouve ça bien. La légèreté est importante et revendiquée dans ces moments là.

 

 

 

Avoir une maman comme Mathilde Seigner et un papa comme Bernard Campan c'est bien ?

Oui, ce sont des gens super sympas. J'étais super contente de tourner avec eux, ils m'ont beaucoup appris. Ca fait vraiment plaisir de travailler avec eux.

 

Tu es très dure avec ta mère dans le film...

Dans le film Léa est un peu triste, elle en veut énormément à sa mère. Elle a une hargne, elle est très attristée et bléssée par cette séparation. Il faut qu'elle rejette tout sur un personnage, elle a choisi sa mère comme bouc émissaire.

 

La complicité avec Bernard (Campan) est vraiment touchante...

 

Parce qu'il y en avait une vraie sur le plateau. Bernard, comme Mathilde, n'a mis aucune distance, et donc on avait beaucoup de complicité, il était très drôle, il blaguait, il mettait en confiance...

 

Il m'a dit (Bernard Campan) que tu étais très mature pour ton âge et que ça t'énervait qu'on te le dise...

Merci, moi je le prends comme un compliment.

 

 

 

Est-ce que tu as vu LOL ?

Ce n'est pas du tout pareil. LOL parle de l'adolescence à 15/16 ans, Léa n'est pas adolescente...

 

Mais en tant que spectatrice tu aimes ce genre de films ?

Oui ça me plaît bien. J'ai trouvé que c'était très bien représenté. Il y a eu beaucoup de critiques sur LOL pourtant c'était un super portrait, c'était même un reportage, moi c'est ce que je vis... Mais beaucoup d'adultes trouvent ce film irréaliste parce qu'ils ne sont plus dans cette génération. C'est peut-être un peu bourgeois parce que c'est à Neuilly, mais même dans les quartiers un peu plus pauvres...

 

Ils ne parlent que de sexe quand même.

C'est comme ça. C'est même en dessous de la réalité. J'ai trouvé ça très réaliste.

 

 


 

 

Quels films aimes-tu ?

Les films que j'aime...Je n'ai pas de style défini...

 

Sur cette année ?

Je suis allée voir Les beaux gosses, j'ai bien aimé puisque c'est un film pas prétentieux mais très drôle, très réaliste, je l'ai adoré. J'ai vu le Woody Allen, Vicky Cristina Barcelona...

 

Le fait d'être actrice est une envie ou un essai ?

Depuis que je suis bébé. Je baigne là-dedans puisque mon père est comédien, depuis que je suis petite, je sais que je vais faire un métier artistique, je savais pas quoi encore mais il fallait que je fasse quelque chose qui soit dans l'art. Petite j'ai voulu être peintre, poète, écrivain... Et j'ai finalement fait un casting, je me suis dit « mon père fait ça, pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ».

 

Tu as pris des cours ?

Non .

 

C'est dans les gènes...

 

Retranscription par Jean-François Erdeven

Un grand merci à Bertille Chabert

 

Son portrait chinois podcasté :

 

 

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commentaires

29/11/2014 à 19:54

Est tu en couple