Quelques ressorties à ne pas rater

Florent Kretz | 18 octobre 2010
Florent Kretz | 18 octobre 2010

Malgré les prouesses actuelles du Blu-Ray et du perfectionnement des home cinéma, une sorte de vérité persiste: un film est toujours plus beau et plus palpitant lorsqu’il est projeté dans une véritable salle de cinéma. Et même si on pourra trouver tout le confort du monde chez soi, on préférera toujours découvrir ou redécouvrir une œuvre dans les proportions qui lui conviennent et dans le temple qui lui est dédié. D’où l’intérêt des cinémathèques et des cinémas d’art et d’essai. Aussi, parce qu’il n’y a pas que les films contemporains qui comptent, nous vous rappelons aujourd’hui les ressorties à venir. Des films disponibles depuis belle lurette sur différents supports mais auxquels quelques distributeurs offrent une nouvelle jeunesse à travers de nouvelles projections pellicules. Une manière de revivre quelques moments incontournables de l’histoire du cinéma. Car que donneriez-vous pour pouvoir admirer votre film culte dans de sublimes conditions ?

 

Bien évidemment, nous ne cracherons pas dans la soupe en reprochant à ces ressorties d’être confidentielles: les bandes sont tout de même condamnées à quelques dates limitées et, majoritairement, sur la capitale à défaut d’un véritable carrière en province. La raison provenant malheureusement de l’absence d’un large public, découragé par le prix de la place pour un film qu’il a potentiellement déjà vu… Un certain mérite est donc à saluer chez ces distributeurs qui, l’air de rien, remettent les choses à leur place: seuls les incontournables, les moments de la grande histoire et les monuments de la petite ont leur chance. Et assez logiquement, on ne retrouve que très peu d’œuvres récentes lors des reprogrammations même si quelques réalisateurs, dû à leur statut de réalisateurs cultes, voient les éléments de leur filmographie ressortis au gré des actualités: champion en titre, Tim Burton dont les pièces maitresses n’ont pour ainsi dire que très peu quitté les circuits de diffusions.

 

                      

 

Rien que dans les deux mois à venir quelques incontournables seront à nouveau à l’affiche de quelques cinémas. Si la semaine passée voyait le grand retour de la belle Brigitte Bardot (dans La vérité de Henri-Georges Clouzot, film qui révéla ses talents de véritable comédienne et non pas uniquement de bombe plantureuse) ainsi que celui de la Palme d’or du festival de Cannes de 1975 (Lenny de Bob Fosse et avec Dustin Hoffman), la semaine suivante annonce du lourd. Ainsi dès le 20 octobre, quelques privilégiés pourront redécouvrir le premier et sublime long-métrage de Ridley Scott, Duellistes, œuvre dont le potentiel visuel n’est absolument pas à rappeler, le réalisateur de Blade Runner puisant l’âme de son film de sa passion pour le Barry Lyndon de Kubrick et inspirant ses cadrages et sa photographie de sa connaissance de la peinture. Plus léger, plus abordable mais tout aussi indispensable, Le voyage fantastique de Richard Fleisher connait une cure de jouvence après sa première sortie en 1951. Inspirant autant Asimov (Destination cerveau) que Joe Dante (L’aventure intérieure), cet inévitable de la science-fiction en donnera aux amateurs :  entre Donald Pleasence et la sculpturale Raquel Welch, les amoureux d’aventures rétros seront aux anges! Enfin, l’antéchrist dévoilera à nouveau le bout de ses cornes puisque Rosemary’s baby revient en faire frissonner quelques uns avec ses bruits bizarres, ses voisins trop envahissants et une Mia Farrow plus névrosée que jamais. Un film parfait pour Halloween quelques jours plus tard.

 

                                           

 

Traditionnel ami de la critique ainsi que des ciné-clubs et plus que jamais sous les feux des projecteurs suites à ses quelques affaires suisses, Roman Polanski se voit offrir une ressortie pour un autre de ses travaux. Après Rosemary’s baby, ce sera au tour du plus jeune et tout aussi terrifiant Répulsion (1965) de revenir hanter les salles obscures: entre horreur pure et drame psychologique, le second long de Polanski est toujours aussi percutant avec une Catherine Deneuve plus sauvage que jamais. La semaine suivante, changement de registre avec le fascinant Ces garçons qui venaient du Brésil de Franklin J. Schaffner. Le réalisateur de La planète des singes signe ici un film trouble opposant un Laurence Olivier en chasseur de nazis dans un face à face avec un Gregory Peck, terrible en Joseph Mengele, ancien médecin d’Auschwitz. Clones, 4ème Reich, conspiration… Un thriller trouble porté par la musique de Jerry Goldsmith. Quelques titres devraient suivre par la suite: L'éventreur d'Alfred HitchcockLe plongeon avec Burt Lancaster… Autant de films à redécouvrir et qui méritent amplement un petit déplacement en salles. Quelques métrages à suivre de près…

                         

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