Robert Downey Jr. Vs. Jude Law : qui a la meilleure filmo ?

Jean-Noël Nicolau | 3 février 2010
Jean-Noël Nicolau | 3 février 2010

Ils sont tous les deux à l'affiche de Sherlock Holmes, qui vient de sortir en salles ce mercredi. Robert Downey Jr. incarne Holmes et Jude Law est l'indispensable Dr. Watson. C'est l'occasion de faire un petit comparatif entre les carrières de ces deux stars aux parcours sensiblement différents. Histoire de se rappeler les chaos de la filmographie de Robert et les nombreux états de grâce de Jude. Mais lequel va remporter le match ?

 

Une créature de rêve - 1985

Robert Downey Jr. entame les hostilités avec un second rôle dans une comédie culte des années 80, c'est exactement ce qu'il faut pour bien démarrer une filmo. (3,5/5)

Coupable ressemblance - 1988

Un drame méconnu qui permet au tout jeune Robert de se confronter au monstre James Woods. La classe. (4/5)

Chances are - 1989

Une comédie romantique qui offre à l'acteur un petit premier rôle. Le film est très oubliable, mais c'est toujours bon à prendre sur le CV. (3/5)

Air America - 1990

Robert entame sa décennie de gloire et d'enfer avec un quasi nanar (qui a ses fans) aux côtés de Mel Gibson. Il est toujours très bien dans la peau du petit jeune de service. (2,5/5)

Soapdish - 1991

Le film n'est pas très bon, mais Robert Downey Jr. si. Il n'est plus qu'à un cheveu de la gloire. C'est ce que devait lui apporter l'oeuvre suivante... (2,5/5)

Chaplin - 1992

Le film qui devait faire de Robert une star internationale et oscarisée. Malheureusement l'approche ultra classique et gentiment pesante de Richard Attenborough ne transforma pas ce biopic en or. Pour l'acteur la déconvenue fut grande et la chute d'autant plus douloureuse. (3,5/5)

Short cuts - 1993

C'est ici un comédien parmi beaucoup d'autres, mais le dernier chef-d'oeuvre de Robert Altman est une pièce de choix dans la filmographie de Robert Downey Jr. (4/5)

Drôles de fantômes - 1993

Et oui, Robert, les années 80 et l'état de grâce d'être un débutant prometteur sont terminés. Ce n'est pas avec cette comédie anecdotique que l'acteur, qui débute sa descente dans les colonnes des faits divers, va raviver la flamme. (2,5/5)

Tueurs nés - 1994

Robert Downey Jr. débute sa traversée du désert, remplie d'alcool, de drogues et de scandales. Il en profite pour jouer de son image et participer au délire trashouille d'Oliver Stone. Cool pour les uns, nanars pour les autres, Tueurs nés divise. (2,5/5) 

Richard III - 1995

Un peu de Shakespeare, surtout aux côtés de Ian McKellen, ça fait du bien à la filmo, même si Robert semble avoir la tête ailleurs. (3,5/5)

Le Don du roi - 1995

En pleine chute, l'acteur assure le minimum dans ce drame historique plutôt correct. (3,5/5)

Minuit dans le jardin du bien et du mal - 1997

Un Eastwood faussement mineur dans lequel Jude Law ne tient qu'un petit rôle, mais déterminant. Il est parfait en gigolo rancunier et crève déjà l'écran. (3,5/5) 

Bienvenue à Gattaca - 1997

Culte, ce bon petit film d'anticipation permet à Jude Law d'obtenir enfin un rôle de premier plan. En homme "parfait" mais handicapé, il campe un personnage mémorable. (4,5/5) 

 

 

The Gingerbread man - 1998

Après la désintox, après les scandales, Robert Downey Jr. tente un retour gagnant dans l'un des films les plus faibles de Robert Altman. Occasion ratée ! (2,5/5)

US marshals - 1998

Le comédien abimé vient toucher son chèque dans la suite douteuse du Fugitif. (2/5)

Final Cut - 1998

Une bonne petite comédie noire qui repose en grande partie sur le charisme de Jude Law (3,5/5)

La Sagesse des crocodiles - 1998

Du Fantastique intimiste et discret qui aura un petit retentissement auprès des fans. Jude y est une nouvelle fois parfait. (3,5/5) 

Bowfinger, roi d'Hollywood - 1999

Une quasi figuration dans un grand film de has-been (Steve Martin et Eddie Murphy en tête). Ce n'est pas si mauvais pour l'image. (3/5)

Prémonitions - 1999

Encore du travail alimentaire pour un acteur qui est alors au creux de la vague. Condamné aux gentilles séries B ? (2,5/5)

eXistenZ - 1999

Un Cronenberg particulièrement ludique dans lequel le détachement du jeu de Jude Law est tout à fait à sa place. Pas mal du tout. (3,5/5) 

Le Talentueux M. Ripley - 1999

Un casting fantastique pour une oeuvre classique mais intéressante qui vaudra une excellente reconnaissance à M. Law. Sa carrière est sur orbite. (3/5) 

Wonder boys - 2000

C'est le signe qui ne trompe pas. Robert Downey Jr. entame une nouvelle décennie avec un bon film. Le chemin reste long, mais il commence à remonter la pente. Go Robert Go ! (3,5/5) 

A.I. : Intelligence artificielle - 2001

Un nouveau rôle de gigolo, mais robotisé cette fois, dans l'étonnante association entre Spielberg et Kubrick. Incompris, décrié, mais définitivement culte. (3,5/5) 

Stalingrad - 2001

Du grand cinéma signé Jean-Jacques Annaud. Malgré ses nombreux défauts, Stalingrad est une petite réussite. L'acteur y est irréprochable. (3,5/5) 

Les Sentiers de la perdition - 2002

Si on retient surtout la performance de Tom Hanks, ce beau polar dramatique, signé Sam Mendes, conforte la place de Jude Law à Hollywood. (3,5/5) 

Gothika - 2003

Dur, dur pour Robert Downey Jr. qui attend toujours la sortie du placard. Il se traîne donc dans l'essai (raté) de Mathieu Kassovitz aux USA. (2,5/5)

Capitaine Sky et le monde de demain - 2003

Jude Law n'est pas totalement crédible en héros de ce film de SF à l'esthétique splendide mais à l'intérêt relatif. (3/5) 

Retour à Cold Mountain - 2003

Le Patient Anglais 2 ? Pas tout à fait, mais encore un drame historique et romantique un peu parpaing. Jude Law y assure le minimum syndical. (2,5/5) 

Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire - 2003

L'acteur ne fait qu'une brève apparition en silhouette et en narrateur, mais on peut intégrer sans honte cette réussite mineure à sa filmographie. (3,5/5) 

Eros - 2004

Un film à sketches vaguement réussi, qui permet de s'offrir un peu de crédibilité artistique à moindre effort. (3/5)

Aviator - 2004

Un second rôle dans un sympathique Scorsese, cela fait toujours du bien au sein d'une filmo. Voilà quelque chose qui manque à ce bon Robert. Jude en profite pour augmenter sa moyenne. (4/5) 

J'adore Huckabees - 2004

Le film est un gros bordel bancal, Jude Law y est noyé comme à peu près tous les acteurs. (2,5/5) 

Closer, entre adultes consentants - 2004

Dans cette belle et cruelle description des relations amoureuses, Jude Law se fait bouffer tout cru par Clive Owen. Mais il tient facilement tête à Natalie Portman et à Julia Roberts. (2,5/5) 

Irrésistible Alfie - 2004

L'acteur peut à présent porter des films sur ses seules épaules. Les fans se précipitent pour admirer le beau Jude. Les autres passent sagement leur chemin. (2/5) 

Shane Black's kiss kiss, bang bang - 2005

Robert rappelle à Hollywood qu'il existe et qu'il est un acteur d'exception avec cette variation Tarantinesque plutôt réussie. (3,5/5)

 

 

 

Good night, and good luck. - 2005

Un second rôle dans un film très classe, c'est toujours bon à saisir quand on est encore convalescent. Robert aperçoit la lumière au bout du tunnel ! (3,5/5)

Par effraction - 2006

Jude Law a rarement été aussi fade que dans ce drame laborieux. (2,5/5) 

The Holiday - 2006

Et une comédie romantique ultra balisée pour faire bonne mesure et rester dans les petits papiers d'Hollywood. Tranquille le Jude. (3/5) 

Les Fous du roi - 2006

Malgré un très beau casting, cette nouvelle version des Fous du roi ne présente que très peu d'intérêt. (2/5) 

A guide to recognizing your saints - 2006

Voilà, c'est officiel, Robert est devenu culte ! Il peut ainsi se permettre de mener la jeune génération (Shia LaBeouf, Channing Tatum, Rosario Dawson) à la baguette. Respectez celui qui est revenu de tout ! (3,5/5)

Fur : Portrait imaginaire de Diane Arbus - 2006

Couvert de poil, Robert n'en est pas moins la véritable star de ce biopic tout en faux-semblant. Une réussite. (3,5/5)

Raymond - 2006

Il faut bien payer les impôts et les bons films ça ne fait que rarement bouillir la marmite. Donc, voilà Robert dans ce qui est peut-être la pire erreur de sa filmo. (1/5)

A scanner darkly - 2006

Par son débit vocal ininimitable, Robert Downey Jr. vole encore la vedette à tout le reste du casting (animé) de cette excellente adaptation de Philip K. Dick. (3,5/5)

My blueberry nights - 2007

Jude s'égare dans le pire film de Wong Kar Waï. Difficile de briller dans un rôle aussi glutant. (2/5) 

Le Limier - 2007

L'horreur. Un remake atroce du chef-d'oeuvre de Mankiewicz. Jude Law n'y est pas bien bon. (1,5/5) 

Zodiac - 2007

Le retour en grâce se confirme avec cette réussite exceptionnelle. Même s'il disparaît à la moitié du métrage, Robert Downey Jr. y brille encore de mille feux. (4,5/5)

Iron Man - 2008

Enfin ! Robert est une superstar ! Les plus vieux se souviennent, les plus jeunes le découvrent, tout le monde estime qu'il porte cet Iron Man sur ses épaules. Hourra ! (3,5/5)

Tonnerre sous les Tropiques - 2008

Dans la peau d'un australien dans la peau d'un noir, l'acteur accomplit un véritable festival. Le film n'est pas inoubliable, mais Robert, si ! (3,5/5)

L'Imaginarium du Docteur Parnassus - 2009

Jude Law remplace au pied levé Heath Ledger dans une séquence du dernier délire de Terry Gilliam. Voilà qui n'est pas mémorable, ni pour le réalisateur, ni pour ses interprètes. (2/5) 

 

Sherlock Holmes - 2009 

Robert et Jude se croise enfin. Ils en profitent pour rivaliser de cabotinage dans ce Sherlock Holmes mou du genou et gentiment oubliable. Néanmoins, pour les deux compères c'est du pain bénit. Ils sont toujours les bienvenus à Hollywood. (3/5)

 

Score final :

Robert Downey Jr. : 3,11 / Jude Law : 2,96

Gagnant : ROBERT DOWNEY JR.

 

 

 

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Aucun commentaire.