Dossier : les films de baston

Jean-Noël Nicolau | 17 avril 2008
Jean-Noël Nicolau | 17 avril 2008

Quand on parle de film de castagne, construit sous le schéma d’une succession de combats (souvent doublé d’un parcours vaguement initiatique), certains souvenirs surgissent avec évidence. A l’occasion de la sortie en salles de Never back down (Ne jamais reculer, en français), petit retour sur les grands classiques mais aussi les perles méconnues du genre « tatanes dans la gueule ». Mais avant de débuter, rappelons que la principale influence du film de Jeff Wadlow demeure Karaté Kid !

 

 

 

 

A tout seigneur tout honneur, entamons notre tour d’horizon par Bruce Lee. Véritable messie du genre, le « petit dragon » demeure le maître dans l’art de la multiplication des pains. Une œuvre au titre aussi évocateur que La Fureur de vaincre en dit plus long que tous les discours. Sa descendance sera extrêmement riche et il inspirera des générations d’acteurs à poigne, aussi bien en Asie, qu’aux Etats-Unis, et même en Europe.

 

 


 

 

Parmi les héritiers directs les plus méritants, il faut évidemment mentionner Jackie Chan (Drunken master), Sonny Chiba (la série des Street Fighter), Jet Li (avec l’excellent remake de La Fureur de vaincre : Fist of legend), ainsi que Sammo Hung et Donnie Yen, tous les deux parfaits dans S.P.L.

 

 


 

 

Le cinéma américain en profite pour rappeler qu’il sait aussi jouer de la manchette. Tout d’abord de la manière la plus classique qui soit, avec en particulier le Bagarreur de Walter Hill avec Charles Bronson. Cette histoire de boxeur clandestin est l’une des plus évidentes et efficaces du genre. Et l’on ne s’étonne pas que, quelques années plus tard, Clint Eastwood en reprenne certaines idées pour interpréter le Philo de Ca va cogner (sur un mode nettement plus léger). Et c’est encore au Bagarreur que l’on pense devant Le Chinois de Robert Clouse, qui envoie pour la première fois Jackie Chan sur le territoire de l’Oncle Sam.

 

 


 

 

La fin des années 80 et les années 90, avec le triomphe des vidéoclubs, vont être un vivier pour l’univers décadent des castagneurs impénitents. On recommandera donc les premiers efforts de Steven Seagal (avant la période écolo obèse) que sont Nico, Désigné pour mourir et Justice sauvage. Dans la même veine, certains Van Damme se laissent revoir, tels que Bloodsport, Kickboxer et Full contact.

 

 


 

 

Le descendant direct de Bruce Lee, Brandon, aura connu une carrière aussi brève et moins inoubliable. Néanmoins les amateurs ont une certaine affection pour Rapid fire et Dans les griffes du dragon rouge. Au passage rappelons les efforts louables de Mark Dacascos dans Angel Town et Only the strong.

 

 


 

 

Le genre dérive de plus en plus, imposant le nom de Wesley Snipes (Un seul deviendra invincible, l’Art de la guerre) et dans une moindre mesure celui de Lorenzo Lamas (Viper). Et l’on pourra aussi (re)découvrir les méconnus Jeff Speakman (l’Arme parfaite, Street knight) et Olivier Gruner (Angel Town, Savate, T.N.T.).

 

 


 

 

De grands noms d’Hollywood se sont aussi commis dans le service de mandales, que ce soit Patrick Swayze dans l’impayable Road House ou Liam Neeson dans The Big man. En extrapolant un tantinet, on remarquera que Brad Pitt aime aussi jouer des poings, dans Snatch et dans Fight club, qui, malgré son nom, ne repose que très peu sur les combats.

 

 


 

 

Et les femmes dans tout ça ? A part la Sister streetfighter, on retiendra les dynamiques Charlie’s angels new look, et surtout les filles de Dead or alive. Pas vraiment à la hauteur de leurs homologues du jeu vidéo, les poupées Barbie du film de Corey Yuen assurent quand même le spectacle.

 

 


 

 

Et la France ? Elle n’est pas tant à la traîne que cela. On peut ainsi remonter aux années 80 pour tomber sur le Rue barbare de Gilles Béhat, dans lequel Bernard Giraudeau fait parler le poing américain. Plus proche de nous, le même Giraudeau venait apporter son soutien à la jeune génération dans Chok dee. Enfin, il ne faut pas oublier les louables efforts d’Europa Corp, qui assure le spectacle avec le concours du grand Jet Li dans l’estimable Danny the dog. Ainsi que dans Banlieue 13, intéressant avatar du genre bastons et cascades, remis au goût du jour.

 

 


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