Après Barbie : 5 films sur des jouets qui pourraient arriver, et on a déjà peur

Maintenant que Barbie, LEGO, Playmobil et Transformers ont eu leur film (voire leur franchise), que peuvent bien encore nous réserver Mattel, Hasbro et autres Fisher-Price ?

Au moment où l'Âge d'Or des super-héros au cinéma a tout l'air de s'oxyder, d'autres tendances semblent se dessiner, des adaptations de jeux vidéo à celle de marques de jeux de plateau ou de jouets. Après La Grande Aventure LEGO (ses suites et spin-off), la franchise Transformers, Playmobil, le Film, G.I. Joe : Le Réveil du Cobra et bien évidemment le dernier Barbie, les coffres à jouets des entreprises et studios sont toujours plein à craquer.

Ainsi, Mattel aurait actuellement 45 (!) films en prédéveloppement. On sait également que J.J. Abrams prépare son Hot Wheels sombre et violent, que Blumhouse veut faire un film d'horreur sur la Magic 8 Ball et que les toupies Beyblade sont elles aussi en ligne de mire pour une adaptation en prises de vues réelles. Forcément, comme la phrase précédente a tout d'une blague, mais n'en est pas une, on s'est demandé plus ou moins sérieusement quels pourraient être les prochains jeux et jouets à être adaptés sur grand écran.

Attention, ça fait peur. 

Polly Pocket

Polly Pocket, c'est ces mini-coffrets avec des mini-poupées qui vivent dans des mini-maisons avec des mini-portes (préférence pour le Starlight Castle). On a très envie d'un film d'horreur Polly Pocket, comme l'épisode culte de The Twilight Zone Cinq personnages en quête d'une sortie (quelque part entre Toy Story et Cube), mais vu que Mattel a validé ce film Barbie, on y croit moyen.

Le film Polly Pocket pourrait donc ressembler à un sous-Jumanji. Avec par exemple un frère et une soeur aspirés dans le monde miniature de leurs jouets. Il est homo et rêve d'un prince charmant, elle est hétéro et déteste le romantisme. Ce serait donc le rêve absolu pour lui puisque ce royaume enchanté se plie à tous leurs désirs, et lui permettrait de vivre un conte de fées que la réalité lui refuse (ici, pas d'homophobie, chaque jour est un défilé Drag Race mais avec de la bonne musique). Pour elle, ce serait plus compliqué, parce que l'univers Polly Pocket ne comprend pas ce qu'elle veut... puisqu'elle-même ne le sait pas (insérer grand discours sur la découverte de soi).

Le crossover est à l'horizon

En contact avec le PDG de Mattel via un mini-téléphone, le gouverneur de Polly Pocket pourchasserait le frère et la soeur, qui menacent l'équilibre de cette douce dictature. Le duo pourrait fuir en traversant plein de Polly Pockets comme Mario Bros, et dans la scène post-générique, Mattel sortirait un joker : une armée de Ken à l'image de Ryan Gosling, cloné par le studio Warner Bros. qui utilise l'IA en association avec Mattel pour garder le contrôle de leur business. Et on aurait donc droit à la suite, Polly PocKen.

Puissance 4

Quoi de mieux qu'une bonne partie de Puissance 4 ? Plein de choses me répondriez-vous, mais comment résister à l'envie de débrancher son cerveau pour apprécier un humble divertissement ? Pour ça, l'adaptation de Puissance 4 laisserait de côté tout l'aspect stratégique et un peu trop intellectuel du jeu détenu par Hasbro (aussi pour ne pas souffrir de la comparaison avec la série Netflix Le jeu de la dame). À l'occasion, Hasbro et Blumhouse pourraient continuer leur collaboration avec un autre film d'horreur après Ouija. 

Puissance 4Hell s'inscrirait ainsi dans un univers étendu, la fin du film révélant qu'il s'agissait depuis le début d'un prequel de Ouija (un peu comme dans Insidious 4). Dans ce film d'épouvante, une boîte de jeu Puissance 4, lassée de ne plus sortir du meuble de l'entrée, pourrait acquérir une conscience et tenter de réunir les membres d'une famille autour de la même table, ce qui ne serait plus arrivé depuis que les enfants, Titouan et Gisèle, ont quitté le foyer pour partir à l'université.

Toni Colette jouerait (encore) la mère de famille qui pète les plombs

Mais si tout partait d'un bon sentiment, et que le plan de la boîte de jeu consistait principalement à trainer par terre en attendant que quelqu'un la ramasse et décide d'y jouer, son désir de connaître à nouveau des parties endiablées en famille pourrait rapidement virer à l'obsession, au harcèlement, puis à la folie meurtrière. 

Pour attirer l'attention, le jeu n'hésiterait pas à envoyer ses jetons boucher les toilettes, ouvrir le frigo et mal le refermer, et même étouffer les parents dans la nuit. Bien entendu, malgré ses jumpscares imprésivibles, le film serait avant tout la vibrante métaphore du syndrome du nid vide et de l'ingratitude des jeunes adultes qui ne prennent même pas deux minutes pour envoyer un SMS à ceux qui ont gâché leur vie pour les mettre au monde. Bref, un jeu de société comme miroir de la société, si ça c'est pas du cinéma...

Pet Shop

Sauve-nous

À l’origine, Littlest Pet Shop (ou LPS pour les cool-kids de la cour de récré) était une propriété de la société Kenner, avant qu’Hasbro ne rachète celle-ci. En bref, maintenant que les possesseurs de Transformers et de G.I. Joe ont promis un crossover dans Rise of the Beasts, on se met à rêver d’y retrouver l’introduction des animaux Bobble-head dans une bataille intergalactique.

Néanmoins, si Hasbro tient à réduire l’échelle pour une entrée en matière plus humble, Pet Shop serait l’occasion de faire une œuvre poignante et engagée sur la maltraitance animale. Après tout, les têtes déformées et les yeux exorbités de cette ménagerie ne peuvent être que les stigmates de sessions de torture, ou les traces d’une partie d’asphyxiophilie qui aurait mal tourné.

Les fameuses maisons miniature tendance arches de Noé de la marque pourraient ainsi se transformer en abattoirs, dans lesquels interviendraient des membres de L214. En s’associant avec une bande de Pet Shops abandonnés, les humains formeraient une alliance, donnant lieu à un climax sous forme de vengeance sanglante, qui retournerait contre les éleveurs en batterie leurs propres outils, avant de faire un barbecue géant. Une belle proposition engagée, quelque part entre Ebola Syndrome et Maman, j’ai raté l’avion.

Furby

Guizmo n'est pas de taille face à la concurrence

Il est temps de rappeler sur le devant de la scène le jouet qui fit fureur dans les rayons des supermarchés à la jonction du XXe et du XXIe siècle, et qui ravit (ou terrifia) une génération entière. Que pourrait donner, aujourd'hui, un film dont les fameux Furby seraient les héros ? Ou plutôt, les monstres ? Véritables Gremlins qui s'ignorent, ceux-ci ont la carrure idéale pour devenir la menace du prochain film d'elevated horror offrant une réflexion sur nos obsessions d'enfance.

Le regard éberlué et plein de faux cils, ou bien à demi fermé par fourberie, qui sait ce que renferme l'âme d'un Furby ? Impossible de percer le mystère de ces yeux fous et de ce petit bec jaune qui, dans les modèles les plus terribles, s'animaient pour permettre à la peluche d'articuler quelques mots d'une voix métallique.

Véritable Terminator des bacs à sable, Furby serait le sujet rêvé d'un film d'horreur du Barbieverse, si la Warner osait aller au bout de sa démarche. Dans le rôle-titre, la rédaction propose Cillian Murphy, qui a déjà le regard du personnage, et à qui de petites oreilles en peluche et un bec en plastique jaune achèveraient de conférer le look du prochain boogeyman du cinéma fantastique. 

Docteur Maboul

Le docteur deviendra spécialiste

Après l'humour rose bonbon de Barbie et l'horreur monstrueuse de Flurby, place au suspens. Docteur House partirait définitivement à la retraite après la sortie du film Docteur Maboul, lequel raconterait la rencontre tendue entre un chirurgien sous antidépresseurs et un patient à l'anatomie bien particulière. Ensemble, ils surmonteraient leurs complexes physiques et leurs tracas personnels (et se feraient surtout un maximum de thunes), mais pas sans des séquences d'opération qui causeraient quelques crampes aux spectateurs.

Le principal défi pour Hasbro et Paramount ? Obtenir auprès de la MPAA un classement PG-13, la norme du blockbuster américain. Pour cela, ils devraient faire appel à Andy Serkis, lequel a prouvé son expertise en la matière avec Venom 2, qui était parvenu, souvenez-vous, à mettre en scène un affrontement entre Venom et Carnage sans faire couler la moindre goutte de sang.

Toutes les opérations se feraient donc hors champ, histoire de ne pas choquer le public américain, traumatisé par Doctor Strange 2 (si, si). Il ne faudrait pas que des petites têtes blondes innocentes subissent l'extraction d'un papillon chatouilleur. Et de toute façon, le centre névralgique du récit serait bien évidemment de soigner les coeurs brisés.