Les Pères Noël Awards : la compétition des papas Noël, du plus cool au plus psychopathe

Quel est le Père Noël le plus cinglé ou le plus cool du cinéma ? Quel acteur a le meilleur costume et qui est le meilleur usurpateur d'identité ? Réponse avec les Pères Noël Awards.

Parce que l'équipe d'Écran Large n'était pas suffisamment débordée entre les dossiers tops/flops de 2022, les vidéos, la sortie d'Avatar 2 et l'année 2023 à préparer, elle a eu la riche idée de lancer la première (et sûrement dernière) édition des Pères Noël Awards. Le but : récompenser symboliquement le Père Noël le plus cool du cinéma, le plus déconseillé aux moins de 18 ans, le meilleur cosplayer ou le meilleur remplaçant le temps d'une nuit. 

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PS : l'équipe est sincèrement désolée de vous imposer ses craquages de fin d'année 

Les Elfes ne sont pas éligibles (surtout pas lui)

L'AWARD DU MEILLEUR PèRE NOëL PAR INTéRIM

À chaque fin d’année, c’est la même rengaine : votre progéniture adorée (ou détestée, mais ça vous regarde) vous questionne sur la manière dont le Père Noël parvient à remplir sa mission. C’est sûr qu’entre la fabrication complexe de millions de PS5 et le fait qu’il y a désormais plus de 8 milliards d’humains sur Terre, notre cher Santa a du pain sur la planche, et le remplacer est loin d’être chose aisée. Pour autant, certains s’y sont risqués, avec plus ou moins de succès.  

La théorie ne fait pas la pratique

Les nominations : 

- Tim Allen dans Super Noël

- Jim Carrey dans Le Grinch

- Jack Skellington dans L'Étrange Noël de monsieur Jack

Le prix est attribué à... Tim Allen dans Super Noël ! On dit souvent que les grands leaders sont ceux qui ne souhaitent pas endosser leurs responsabilités, et c’est exactement ce qui arrive au personnage de Scott Calvin, qui tue par inadvertance le Père Noël avant d’être désigné comme remplaçant. D’abord ronchon et désabusé (enfin, Tim Allen quoi...), cet élu du pôle Nord devient un véritable Jésus-Christ du capitalisme. 

Et on ne le dit pas seulement parce qu'on veut une PS5 !

Et pour ça, l’acteur n’y va pas avec le dos de la cuillère, puisqu’il se lance dans une démarche d’abandon total envers la figure qu’il incarne. Même Robert De Niro ne peut qu’applaudir face à une telle pratique de l’Actors Studio et de ses préceptes, surtout au vu de la prise de poids rapide de Scott Calvin, qui devrait rendre jaloux Christian Bale ou Jared Leto. Et par la seule force de sa pensée, ses cheveux blanchissent et laissent apparaître une belle et longue barbe. Ça c’est de l’engagement ! 

L'AWARD DU MEILLEUR COSPLAYER

Que ce soit pour faire plaisir mentir honteusement à ses enfants, récolter des sous pour les orphelins, tourner des spots publicitaires, braquer une banque ou squatter les galeries commerciales, de nombreuses raisons peuvent pousser les gens à se déguiser en vieux barbu ventripotent qui fait du chantage affectif aux gosses. Ces hommes n'ont jamais mis un pied au Pôle Nord ou en Laponie, n'ont jamais fait de traineau (de la luge tout au plus), ne ramoneront jamais de cheminée et ne connaissent aucun lutin, mais endossent le traditionnel costume rouge et blanc avec plus ou moins de style. 

C'est le moment de ressortir son meilleur outfit 

Les nominations : 

- Ben Affleck dans Piège fatal

- Gérard Jugnot dans Le Père Noël est une ordure

- Tahar Rahim dans Le Père Noël

Le prix est attribué à... Gérard Jugnot dans Le Père Noël est une ordure ! Que tous ceux qui préfèreraient se rouler tout nus dans la neige plutôt que de payer un costume de Père Noël à La Foir'Fouille se rassurent, Gérard Jugnot est là pour transgresser les traditions avec un cosplay volontairement minimaliste et outrancier. Exit le rembourrage, la fourrure, le bonnet à pompon, la hotte sur l'épaule ou même la fausse barbe (à moins qu'elle soit portée sous le menton), la mode de l'épure et de la dèche imposée par Félix revient en force cette année, inflation oblige. 

Et joyeux Noël Félix !

Le bougre a même osé ajouter sa touche avec quelques accessoires moins conventionnels pour le Père Noël : un flingue (vrai ou faux, ça dépend de votre degré d'implication), une paire de lunettes tordue et un bandage à la tête (mais ça peut aussi fonctionner avec une attèle, un bras en écharpe ou un pansement sur le nez, selon votre bobo du moment). Bref, n'essayez plus d'être la meilleure version du Père Noël. Soyez la pire, ça fera moins de déçus. 

L'AWARD DU PèRE NOëL Le plus À LA COOL

Beaucoup d’entre nous ont passé leur plus tendre enfance à faire en sorte qu’elle reste tendre. Tout ça parce qu’on avait peur de ne pas avoir de cadeaux à Noël, alors qu’on aurait quand même sacrément voulu céder à cette envie de coller du chewing-gum dans les chaussures des invités de papa et maman. Alors un père Noël moins strict et plus détente, moins flic de Noël que boomer stone, c’est une opportunité ou une arnaque ?

Un peu trop détendu du bonnet

Les nominations : 

- Kurt Russell dans Les Chroniques de Noël

- Alain Chabat dans Santa & Cie

- David Harbour dans Violent Night

Le prix est attribué à... Alain Chabat dans Santa & Cie ! Un père Noël tellement à la ramasse dans le monde normal qu’il en est touchant, avec sa barbe qui brille et son costume (vert !) brodé. Il se rappelle le prénom de tous les enfants à qui il a distribué des cadeaux et il fait du snowboard au Pôle Nord, qui dit mieux ? L’ancien Nul campe à la perfection ce grand gamin un peu capricieux en usant du naturel désarmant de son jeu qui réinvente un Saint-Nicolas dépoussiéré.

Alain Chabat tout le monde

Entre punchlines sucrées et jurons revisités pour ne pas choquer les oreilles des enfants, le Chabat de Noël incarne un esprit de Noël aussi sincère que rafraîchissant. Mention spéciale à la confrontation avec Jean-Pierre Bacri en faux Père Noël publicitaire, qui nous offre des retrouvailles entre l’innocence d’un Didier et le doux ras-le-bol de son maître. Bien essayé pour Kurt Russell, son charisme et sa guitare électrique. Moins bien essayé pour David Harbour et sa fâcheuse tendance à vomir sur les gens quand il a trop bu. 

L'AWARD DU PERE NOEL LE PLUS SOCIOPATHE

Un vieux monsieur bedonnant qui s'introduit de nuit par effraction dans toutes les bonnes maisons chrétiennes de ce monde pour voler vos cookies et s'attirer les bonnes faveurs des gosses de moins de 10 ans, ça vous inspire confiance, vous ? Il est temps de rétablir la vérité : le bon papa Noël est au mieux un dangereux sociopathe et on n’aimerait pas le croiser en pleine besogne. La preuve avec quelques incarnations qui ne font pas de cadeau (Oh, oh, oh).

Merry Christ-Masse

Les nominations : 

- Patrick Floersheim dans 3615 code Père Noël

- Peeter Jakobi dans Père Noël Origines

- Bill Goldberg dans Very bad Santa

- Robert Brian Wilson dans Douce nuit, sanglante nuit

Le prix est attribué à... Bill Goldberg dans Very bad Santa ! Navré, mais il gagne par élimination. En effet, le père Noël boogeyman / biker / bûcheron de Santa's Slay (en version originale) est bien le seul à pouvoir réellement prétendre à ce titre. Le gamin au syndrome post-traumatique saisonnier de Douce nuit, sanglante nuit n'est qu'un pauvre hère avec un rapport pour le moins particulier aux fêtes de fin d'années. De même que le psychopathe qui harcèle Thomas dans 3615 code Père Noël. Quant au papy pervers de Père Noël Origines (record officiel du nombre de pénis fripés dans un long-métrage), il faut attendre le twist pour comprendre sa vraie nature.

POV : tu n'as pas été sage cette année

Goldberg, lui, est l'authentique Santa, c'est à dire, tenez-vous bien, un fils de Satan condamné à jouer les livreurs de cadeau suite à une défaite au curling. Une origin story racontée par ailleurs dans un flash-back en stop-motion. Sauf que son contrat est terminé, et qu'il est libre de shooter dans les Chihuahuas et de planter des sucres d'orge dans les yeux de tous ceux qui croiseront sa route, le tout sur un remix de Christmas Carol. Plaisir d'occire, joies de la bagarre.

L'AWARD DU MEILLEUR VRAI PèRE NOëL

On a tous dans notre entourage un papy bien en chair qui vient chaque année nous régaler en coffrets Scorpio avant de disparaître pour 364 jours. Selon certains complotistes, il habiterait au Pôle Nord (ou en Laponie en fonction des versions) et illuminerait les fins d'années des gosses qui en ont le plus besoin. Merveilleux et bienveillant, il nous emmène loin de nos soucis dans un tourbillon d'étoiles en plastiques et de Coca-Cola. Spoiler alert : il n'existe qu'au cinéma.

Réunion d'un Père Noël anonyme

Les nominations :

- Edmund Gwenn dans Miracle sur la 34e rue

- J.K. Simmons (et les animateurs) dans Klaus

- Tom Hanks (et les animateurs) dans Le Pôle Express

Le prix est attribué à... Tom Hanks dans Le Pôle Express ! La compétition était rude dans cette catégorie, tant Kriss Kringle et ce bon vieux Klaus sont des Pères Noël exemplaires, presque trop exemplaires pour être honnête. Mais quel autre acteur que Tom Hanks peut incarner la bonhommie du personnage ? Le comédien est si apprécié que les seuls gens qui ne l'apprécient pas ne l'apprécient pas parce qu'il est trop apprécié. Et dans Le Pôle Express, grâce aux expérimentations de motion capture de Robert Zemeckis et à la musique féérique de Alan Silvestri, son arrivée est particulièrement mémorable.

Ok, là il est un peu flippant

D'aucuns diraient qu'il n'apparait qu'une poignée de minutes. Mais c'est justement la rareté du Père Noël qui lui confère sa puissance mythologique, puissance pour laquelle s'est toujours pris de passion le réalisateur de La Légende de Beowulf. Sans elle, il restera au choix un intérimaire, un cosplayer, un stoner ou un sociopathe fini.