Marvel : on a trouvé la fin parfaite du MCU, grâce à un comics culte

Lucas Jacqui | 27 février 2022 - MAJ : 23/08/2023 10:31
Lucas Jacqui | 27 février 2022 - MAJ : 23/08/2023 10:31

Le MCU n'est pas éternel et nous vous proposons une conclusion parfaite inspirée d'un comics Marvel devenu un chef-d’œuvre narratif et visuel.

Après 15 ans d'histoire cinématographique, on ne peut pourtant pas dire que Marvel Studios ait épuisé son univers comics. Même si on ne doute pas que les plans de Kevin Feige, le cerveau derrière le MCU, prévoient des films super-héroïques jusqu'à l'aube de l'humanité, il y aura bien un moment où il faudra tirer le rideau. Et justement, l'adaptation d'un comics en particulier offrirait une superbe fin au MCU. Sortie en 1994, Marvels du scénariste Kurt Busiek et du dessinateur-peintre Alex Ross est un joyau qui ne demande qu'à être sur nos écrans.

Toute la force du récit de Marvels est de ramener le lecteur à la genèse de l'univers du point de vue d’un reporter, Phil Sheldon, incarnant vous, nous, les figurants donc. Avec lui, et au fil des quatre numéros de la mini-série, on traverse les décennies, voit les exploits des super-héros, et découvre les craintes des civils grandir sur ces surhommes et femmes. Quarante ans d’aventures sont revisités sous un autre angle que celui d'un Avengers ou d'un mutant pour immortaliser, en une série de comics, l’héritage des artistes Marvel. Ainsi, à la rédaction on a imaginé l'adaptation de ce comics pour clôturer le MCU et faire revivre en un projet les années de films qui le composent.

 

Marvels : comicsDes super-héros depuis votre bureau

 

Marvels, le culte de Marvel

 

Le réveil des héros

De 1985 à 1997 environ, les comics de toutes les éditions sont dans l'Âge Sombre, une période au nom pas choisi au hasard. Chez DC, les héros morflent, Batman se fera briser le dos par Bane dans Knightfall en 1993, et Superman meurt des mains de Doomsday la même année. Tandis que chez Marvel, les anti-héros sont à l'honneur puisque le Punisher aura sa propre série en 1986, tout comme Venom en 1993, alors que le nouveau symbiote Carnage est créé en 1992. Les super-héros sont bien différents des Âges précédents, la violence est plus graphique, les dessins plus noirs et les femmes plus sexualisées encore.

C'est dans cette période que se fait connaître, par exemple, Rob Liefeld et son dessin caractéristique de l'époque. Ses comics sont tout autant des exemples de cette ère, puisqu'il crée le violent et irrévérencieux Deadpool et la X-Force, une équipe spéciale de X-Men brutaux. Le genre super-héroïque changera à jamais durant ces années avec des oeuvres comme les classiques Batman: The Dark Knight Returns de Frank Miller, Watchmen et V pour Vendetta de Alan Moore.

Dans cette ère de brutalité et de héros torturés sortent les comics Marvels en 1994 d'une volonté de Busiek et de Ross de raconter l’histoire des super-héros lumineux et bons d’un autre point de vue. Marvels ramène le spectateur à l'âge d'Or avec l'apparition de la Torche Humaine dans MARVEL COMICS #1 en 1939, jusqu’à l'âge de Bronze avec l’assassinat de Gwen Stacy par le Bouffon Vert dans The Amazing Spider-Man en 1973, le tout dessiné par le talentueux peintre Alex Ross, au style ultra-réaliste et coloré. Marvels présente aux lecteurs l'évolution de la mythologie des super-héros en mêlant maturité du récit et émerveillement enfantin, loin des héros à la morale douteuse et aux ambiances glauques des autres comics.

 

Marvels : comics, MarvelLe premier super-héros de Marvel, la Torche Humaine

 

gloire et reconnaissance

Le comics est un succès total, autant aux yeux du public que de la critique et des personnes du milieu. Marvels est multirécompensé aux Eisner Awards (les Oscards de la BD) où ces auteurs ramènent trois trophées sur cinq nominations, celui de la meilleure mini-série, du meilleur dessinateur et de la meilleure maquette. Face à cette réussite, une suite est écrite, Marvels : Eye of the Camera, par Kurt Busiek avec aux dessins Jay Anacleto au style tout aussi réaliste que Ross. Dans cette suite, toujours sous le regard de Phil Sheldon devenu vieil homme, l’univers Marvel devient plus sombre avec l’arrivée des justiciers comme le Punisher, et d’événements tel que Secret War.

C’est dans un épilogue publié en 2019 que l’équipe originelle se reforme. Alex Ross revient pour traiter dans un numéro unique l’affrontement entre les X-Men des années 70’s et les robots Sentinelles alors que Phil et ses deux filles sont à la patinoire du Rockefeller Center. Plus tard, d’autres séries utilisant le même type de narration seront lancés par Kurt Busiek comme Marvels Snapshot et Marvels X.

 

Marvels : comics, MarvelLe retour des artistes

 

Si Marvels est aussi marquant c’est grâce à son duo. Kurt Busiek est un scénariste qui a travaillé dans toutes les éditions, DC Comics, Image Comics, Dark Horse Comics, et évidemment Marvel où il écrit sur tout ce qu’il peut pour se faire remarquer. Jusqu'à ce qu'il propose un jour l'histoire de Marvels. Grâce à cette idée, il se fait un nom dans le monde des comics et les portes s’ouvrent à lui. Et depuis cette mini-série, raconter d'un autre point de vue la mythologie super-héroïque devient son credo.

Pour illustrer l’histoire de Phil Sheldon, c’est Alex Ross, un dessinateur-peintre inconnu à l’époque qui est désormais un mastodonte du milieu. Tout comme Busiek, Marvels le révèle au public et son style mêlant réalisme et peinture iconisant les super-héros est encensé. C’est ensuite chez DC Comics que Ross se pose comme une référence en illustrant Kingdom Come, une histoire elle aussi racontée du point de vue d'un narrateur extérieur. Il dessinera aussi le générique d’ouverture de Spider-Man 2, signe qu'il en impose. Très lent pour produire une oeuvre, il fait surtout des couvertures pour différentes séries DC ou Marvel.

 

Kingdom Come : photoTous les super-héros de comics sont passés par son pinceau

 

l'apothéose des super-héros

Avec des dessins qui rendent autant compte du monde ordinaire que d'ériger en dieu les super-héros qui survolent les citoyens, l'univers Marvel est captivant de réalisme. Car le héros Phil Sheldon est un monsieur Tout-le-Monde qui, comme le lecteur, s'extasie devant le merveilleux de ces personnes en cape rouge, en costume masqué et aux pouvoirs surnaturels.

Chaque planche nous projette dans ce monde qui semble être le nôtre. On partage le quotidien des civils lisant les actualités et apprenant que la Terre a été sauvée par les Avengers hier, que Black Widow est en procès, etc. L'absurde de ce monde au danger permanent est souligné dans ces moments de dialogues entre badauds commentant le départ pour l'espace des 4 Fantastiques, ou des gros titres affirmant que Spider-Man est un meurtrier. Marvels parvient à retranscrire la pensée des gens d'un tel univers et les opinions extrêmes à l'encontre des super-héros qu'ils peuvent avoir, comme le racisme contre les X-Men. Tout ceci fait que l'on y croit.

Au fil des numéros, la vision du public et de Phil évolue sur ces êtres extraordinaires, de héros nationaux, ils deviennent des menaces pour les civils. Pourtant ces dieux ne se soucient jamais de l'avis des gens qu'ils sauvent, ils restent droits, font leur travail, celui de protéger les innocents sans chercher les lauriers. Marvels est à la gloire des super-héros qui ne renoncent jamais et se battent même si ceux qu'ils protègent les haïssent. Le récit est d'une justesse qui reste moderne et ne tombe jamais dans le niais. Si les héros sont sacralisés, la masse des citoyens nous est montrée colérique, lâche et impulsive. Tout le monde ne peut pas être un Captain America ou un Spider-Man.

 

Marvels : comics, MarvelSéance de rattrapage des films du MCU

 

Traitée avec réalisme dans ses images, comme dans son intrigue, la magie de l’univers de la Maison des Idées n’est pas dénigrée. En découvrant les moments héroïques que Phil Sheldon voit, on comprend son sentiment d'inutilité. Marvels a une énergie humaniste dans sa représentation des super-héros qui va gratter sous cette image de superstar et de dieux. Et finalement, à sa hauteur, avec ses qualités, Phil Sheldon peut lui aussi être un héros, tout comme ces justiciers dotés de pouvoirs qui nous apparaissent plus qu'humains quand ils échouent, les rendant encore plus héroïques.

À l’inverse de Forrest Gump, qui vit les moments forts de l’Histoire moderne américaine sans s’en rendre compte, Phil Sheldon comprend, avec presque fatalité, qu’une ère nouvelle débute et que le monde sera différent pour toujours. D’ailleurs, Sheldon, malgré son âge, garde un sourire enfantin et une lumière dans les yeux dès qu’il aperçoit un super-héros. Si la lassitude s'installe avec les années, la petite étincelle dans les yeux est toujours là. Au travers du regard de ses filles, ou de l'admiration de sa collègue, Phil Sheldon voit grâce à elles la splendeur des super-héros qu'il n'arrive plus à voir. Une symbolique de l'oeuvre multigénérationnelle que sont les comics.

Les références ne manquent pas dans le récit qui s'appuie sur des arcs de comics existants pour son histoire, laissant des easter eggs aux lecteurs connaisseurs, tout en rappelant que la survie des citoyens dépend des super-héros. Autant dans les dialogues que dans les peintures, le comics est garni de clins d'oeil, parfois en représentant un jeune Nick Fury donnant son avis sur Captain America, en reprenant dans une case une cover de comics, ou en cachant les Beatles dans le public du mariage de Reed Richards et Sue Storm. Jouer avec les références de son univers, Marvel Studios adore ça, ce qui fait une raison de plus d'adapter Marvels en live.

 

Marvels : comics, MarvelL'avenir du monde se joue au-dessus d'eux tous les jours

 

Marvels, le grand final du MCU

 

15 ans de films en une série

Le MCU n’a pas la longévité des comics Marvel puisqu’il n’existe que depuis 2008, malgré cela, le nombre de films et séries qui le composent rend cette saga cinématographique unique. Vingt-sept films appartiennent d'ores et déjà au MCU qui a raconté énormément d’histoires en seulement une dizaine d'années. Avec la série Marvels, Kurt Busiek et Alex Ross tiennent un concept qui serait idéal pour Marvel Studios. Avengers : Endgame et Spider-Man : No Way Home sont d'ailleurs des preuves que Marvel aime utiliser la nostalgie en capitalisant sur ce qui a fait son succès.

Pour faire honneur à l’ampleur d’une telle histoire, le format série Disney+ serait sans doute le plus adapté. Chaque épisode retracerait une période marquante comme l’a fait Marvels. À la différence du comics qui se déroule sur 40 ans, la série live ne pourrait pas raconter l’apparition de Captain America jusqu’à la bataille de Endgame sous peine d’avoir un héros centenaire et qui vivrait la plupart des événements sur ses quinze dernières années. La logique voudrait donc un personnage principal né dans les années 80, ayant ainsi la trentaine lorsque Tony Stark révèle être Iron Man en 2008.

 

Avengers : Endgame : Chris EvansPhil Sheldon s'il avait connu le MCU de A à Z

 

La série pourrait débuter sur la jeunesse de Phil Sheldon dans une petite ville typiquement américaine. Ses parents et ceux de ces amis les auraient surprotégés à l'époque, craignant qu'ils soient enlevés de la même manière qu'un jeune garçon des environs. Selon la rumeur, des extraterrestres l'aurait kidnappé, et à raison, car l’enfant en question s'appellerait Peter Quill, futur Star-Lord. Ainsi, dès son enfance, la vie de Phil aurait été sous l'influence des super-héros.

De la même manière que Marvels, le héros de la série découvrirait les événements du MCU dans les journaux, sur internet, comme des actus ordinaires, ou au détour d'une rue. Ainsi, lui et ses amis pourraient admirer de lointaines explosions en dehors de l’atmosphère, ignorant qu’il s’agit de Carol Danvers écrasant la flotte de Ronan l’Accusateur dans Captain Marvel. Ou d’entendre aux informations que le milliardaire Tony Stark s'est évadé de sa captivité alors que Phil boit à Starbucks. Des amis pourraient lui proposer d'aller au Nouveau-Mexique pour tenter de soulever ce mystérieux marteau tombé du ciel. Puis en 2012, Captain America sortirait de la glace et ferait la une des médias.

Afin de relier le personnage au premier Avengers dont l’histoire se situe 40 ans plus tôt, on peut imaginer que son grand-père était du service presse dans l’armée américaine. Il aurait notamment pris la photo de Steve Rogers avant qu’il ne devienne le héros au bouclier, ancrant papy Sheldon dans la réalité du MCU comme un caméo justifié plus tard (comme a fait Marvel avec l'enfant d’Iron Man 2 révélé comme étant Peter Parker). Le grand-père aurait donc assisté à la naissance de Captain America, et filmé ses exploits en Europe contre l'armée de Crâne Rouge. Avec ces flashbacks, la Phase 1 du MCU serait bouclée avant de traiter de la Bataille de New York.

 

Captain America : First Avenger : photoPépé Sheldon prenant en photo Steve Rogers

 

redécouvrir les films

Le premier moment de grâce réunissant tous les Avengers a lieu dans Avengers de 2012. Phil en serait évidemment témoin en tant que New-Yorkais et photographe comme son homologue du comics. Durant l’attaque Chitauris sur la ville, Phil serait face à l’émergence des super-héros et à la découverte de l’idole de son grand-père, Captain America. Il prendrait évidemment des photos, admirant les héros qui le survolent. Une scène que l'on a déjà vue d'une certaine façon dans Hawkeye lorsque la jeune Kate Bishop voit l'archer des Avengers tirer en sautant d'un immeuble.

La différence serait que dans la série, comme dans le comics qu'elle adapte, la scène serait vécue au sol, renforçant l'image de dieux combattants pour sauver les innocents. C’est au milieu de la poussière et des gens apeurés qu'un nouveau personnage pourrait être introduit, la future femme de Phil, Doris. Afin de rattacher à la série l'univers de Black Panther absent de Marvels, Doris pourrait être une Afro-Américaine qui a grandi en entendant des légendes urbaines sur un pays secret d'Afrique, le Wakanda. Contrairement à Phil, elle serait plus réticente à l’arrivée des super-héros, craignant de nouvelles batailles comme à New York.

 

Avengers : photo"On garde la pose et on dit "Loki"!"

 

Pour traiter des films qui séparent les deux Avengers, la série Marvels retranscrirait ses événements en se concentrant sur la vie de couple de Phil et Doris. Un voyage d'affaires à Londres de Doris (qui ne serait pas femme au foyer comme dans le comics) serait compromis à cause d’une bataille impliquant Thor et les elfes noirs dans Thor : Le Monde des ténèbres. La série serait aussi l'occasion de mettre en avant les enjeux plus sombres qui ont traversé le MCU et de s'attarder sur leurs conséquences.

Avec, par exemple, la révélation de l’organisation Hydra de Captain America : Le Soldat de l'hiver qui bouleverserait les certitudes de tout le monde, et mettrait en danger la sécurité nationale, générant un climat de tension. La bataille en Sokovie de Avengers : L'Ère d'Ultron marquerait aussi les esprits et commencerait à diviser Doris et Phil sur la question de la responsabilité des super-héros.

Finalement la Guerre Civile de Captain America : Civil War arriverait, et au sein de la famille Sheldon et de la population les opinions seraient aussi très partagées. Phil serait un défenseur de Cap’, alors que Doris préfèrerait que les super-héros se plient à la Loi les mettant aux ordres du gouvernement. De la même manière que Phil accueillant une mutante pour la protéger d'une manifestation raciste dans le comics, le Phil de la série Disney+ pourrait héberger une jeune surhumaine pour la cacher des autorités qui la traquent. Cette scène permettrait à Doris de revoir ses convictions.

 

Marvels : comics, MarvelUn moment fort du comics dont la série devrait s'inspirer

 

happy endgame

Pour représenter l’arrivée de Black Panther dans le MCU, Doris pourrait se questionner sur ce pays légendaire qu’est le Wakanda dont les gens se remettraient à parler. Dans le même temps, Phil, deviendrait professeur de photographie au lycée et ferait la rencontre de Peter Parker, ignorant évidemment qu’il s’agit du jeune Spider-Man. Ce genre de clin d'oeil revient quelquefois dans le comics de Busiek et Ross montrant que personne ne peut soupçonner qui sera le super-héros de demain.

Puis ce serait le chapitre final, l'invasion de Thanos dans Infinity War et Endgame. Pour cette partie, Doris pourrait être en déplacement professionnel à San Francisco et ainsi assister à la sortie de l'eau d'un Ant-Man (n'oublions pas Paul Rudd) devenu gigantesque rappelant la scène de Ant-Man et la Guêpe. Sauf que peu de temps après, tous les médias parleraient des aliens revenus à New York. Phil et Doris ne seraient pas dans les mêmes villes, et assisteraient sans pouvoir rien faire à la plus importante bataille des Avengers.

Cette scène reprendrait ce qu'a fait Marvels lors du combat entre les 4 Fantastiques et Galactus menaçant de dévorer la Terre. Les civils ne sont que des témoins sans défense, priant pour que les héros les sauvent dans un moment très biblique. Ce serait la même chose avec les Avengers contre Thanos, sauf que le Titan l'emporterait, faisant disparaître la moitié de la population de la galaxie, dont Phil. Sortez les mouchoirs.

 

Marvels : comicsQuand tu en es réduit à observer la fin du monde

 

Doris se retrouverait seule dans cet ultime chapitre de cette série Marvels fictive. Comme tout le monde, elle apprend que Thanos a finalement été tué par les Avengers, sans que cela ait changé quoi que ce soit. Ici, ce serait les conséquences des cinq années du Blip qui pourraient être racontées. Les gens manifesteraient contre les super-héros qui ont échoué, les diabolisant et les accusant de tous les maux, comme on le voit dans les derniers numéros de Marvels.

Doris, au contraire, ferait partie des défenseurs des Avengers en mémoire de son mari qui ne doutait pas d'eux. L'impact des actions des héros du MCU sur les civils serait véritablement mis en avant ici, comme a tenté de le faire Falcon et le Soldat de l'Hiver. Finalement, les Avengers se réuniraient et affronteraient une dernière fois Thanos dans la bataille finale de Endgame que les gens pourraient venir observer de loin avec un sentiment d'impuissance. La victoire est obtenue et Phil et Doris seraient à nouveau réunis. Ressortez les mouchoirs. La série se clôturerait ainsi, après avoir raconté l'intégralité de la Saga de l'Infini, l'arc fondateur du MCU.

 

Marvels : comicsMarvels incite à garder une certaine innocence

 

À sa sortie en 1994, Marvels avait fait une grande impression autant dans sa qualité en tant qu'oeuvre que dans la forme de son récit. Pourtant, résumer en quatre numéros quarante ans d'un univers ultra dense comme celui de Marvel était une tâche difficile. Le talent de Busiek et de Ross a permis à cette histoire où le lecteur est le héros de prendre vie. Les super-héros sont des dieux en apparence, finalement aussi humains que n'importe qui, et c'est toute la thématique que Stan Lee et la Maison des Idées voulaient insuffler à ses personnages pour se distinguer de DC Comics.

Pour tout ce que dégage Marvels, imaginer cette histoire adaptée au MCU semble un jeu amusant. Quels autres films ou séries mériteraient de rejoindre le Marvels de Marvel Studios ? Avec Spider-Man : No Way Home, WandaVision, Loki et Doctor Strange in the Multiverse of Madness, une saison 2 de Marvels serait un délire narratif difficile à retranscrire du point de vue d'un civil. Chez DC, les comics Gotham Central scénarisés par Ed Brubaker et Greg Rucka, et mis en images par Michael Lark ont une forme de récit similaire puisqu'il raconte la vie à Gotham du point de vue de la police. La série live Gotham s'en inspire librement pour ses cinq saisons.

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commentaires
Flo
01/03/2022 à 12:15

Beaucoup de monde connaît le comic Marvels...
Et la fin possible du MCU, c'est dans "Infinity War" qu'on peut la trouver, avec l'échec des héros faute d'avoir pu conserver leur cohésion et de proposer une solution concrète pour aider le monde (bien qu'en vérité arbitraire et moralement condamnable). À partir de cette table rase, on peut choisir de s'arrêter.

Mais cet univers lui n'a aucune raison d'arrêter tant il répond aux besoins satisfaisants de la majorité du monde, d'où succès et amour réel. Tout en pouvant se renouveler tranquillement à chaque génération, et ce sans rien annuler du passé car c'est intégré dans le Multivers.

Forrest Gump donc Tom Hanks, acteur idéal pour être un observateur au plus près du sol, tout en étant bien trop près de leur existence au fur et à mesure. Et ce sur des années, au delà même de "Endgame" (qui explorait déjà son Passé de manière proustienne, comme Tarantino la même année).
Un film à Cannes ou Berlin, bien bichonné et un peu stylisé tout en restant drôle et populaire, c'est tout ce qui suffirait pour être formidable... encore.

Geoffrey Crété - Rédaction
28/02/2022 à 10:14

@Kleio @Kyle Reese

C'était simplement une manière de parler. On a parlé de ce comics que Lucas trouve excellent, et on s'est surtout dit : comment en parler en donnant envie aux gens de lire un long article sur ce comics qui aborde la fin, d'une manière très intéressante. ? D'où le titre.
Mais on ne "rêve" pas de la fin du MCU. Si c'était le cas, et qu'on voulait faire un article, on aurait fait un "pourquoi le MCU doit s'arrêter selon nous".

Rorov94m
27/02/2022 à 20:43

ALEX ROSS...Tout est dit.
KINGDOM COME, UNCLE SAM, JLA et même la 1ère suite en bd de TERMINATOR 1 ,bien avant T2! Dispo chez Wetta.

Kyle Reese
27/02/2022 à 19:02

@Kleio

C'est ce que je me suis dit.
Marvel/Disney sont partie pour faire du MCU pendant très très très longtemps.

bipbip
27/02/2022 à 17:32

Excellent Comic, une claque narrative et visuelle. Je ne sais pas si une adaptation en série vaudrait le coup, mais c'est vrai que quitte à apporter une fin à l'univers cinématographique, c'est le bon choix.

Kleio
27/02/2022 à 17:10

EL qui rêve de la fin de mcu... l'espoir fait vivre

Numberz
27/02/2022 à 13:41

Et ce ne sont pas les tarifs hors de prix Omnibus chez Panini/Hachette qui motive à acquérir cette histoire