Looper : le dernier bon rôle de Bruce Willis dans un diamant noir de SF
Avant Star Wars, Rian Johnson s'essayait déjà à la SF avec Looper, pur bijou porté par Joseph Gordon-Levitt et Bruce Willis.
Succès surprise qui a définitivement mis sur le devant de la scène son réalisateur, Looper est une date dans le cinéma de Rian Johnson. Avant de se voir confier un Star Wars, le bonhomme a pu prouver à quel point sa malice et son amour de l'imprévu peuvent déstabiliser. Car derrière son statut de film noir de SF qui ne paye pas de mine, Looper est justement une mine d'or, surtout dans le contexte global de la filmographie du cinéaste.
Bruce va te faire payer ce titre, Antoine
L'Armée des 12 salopards
En 2074, le voyage dans le temps est créé. Étant donné que les technologies du futur rendent très difficile le camouflage d'un meurtre, les organisations criminelles envoient leurs cibles dans le passé pour qu'elles y soient exécutées. Les tueurs concernés, comme Joe (Joseph Gordon-Levitt), sont appelés des loopers parce qu'ils finissent toujours par tuer leur version du futur, et ainsi "boucler la boucle". Ou du moins, c'est ce qui est censé se passer...
Comme souvent chez Rian Johnson, le concept prend corps via une variation autour d'un symbole clair. Dans son premier film, Brick, l'embranchement était au cœur du récit et de sa progression. Dans Looper, c'est le cercle, qui représente autant la logique du voyage dans le temps (le retour au point de départ) que l'idée d'un vase clos duquel sont prisonniers les personnages. Le long-métrage a beau dépeindre un futur proche, les quelques gratte-ciel ultramodernes ne peuvent pas cacher la régression d'une société américaine confrontée à une extrême pauvreté. On pense forcément aux images de la Grande Dépression, ici en accord avec cette voix off de film noir assumée.
Les protagonistes du long-métrage ont toujours l’œil dans le rétroviseur, à commencer par Joe, qui se prend pour un gangster à l'ancienne, affublé de ses chemises et de ses cravates. Or, toute l'intelligence de Looper peut être résumée en une réplique, une critique du style vestimentaire du héros de la part de son boss mafieux venu du futur, incarné par le toujours génial Jeff Daniels : "Vous vous habillez comme des gens d’autrefois, les films dont vous copiez les fringues sont déjà des copies de films plus anciens encore et vous ne le savez même pas."
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04/01/2023 à 23:50
C'est surtout le dernier bon film de Rian Johnson, qui perdra tout son talent après avoir été se fourvoyer avec les jedis. Comme quoi, Hollywood est un vampire.
04/01/2023 à 21:48
Médiocre et bourré d'incohérences.
04/01/2023 à 09:58
Bon dieu que j’ai pas aimé ce film rempli d’incohérences et au scénario pas travaillé …
17/03/2022 à 19:18
En vrai la réalité serait beaucoup plus triste.
Bruce Willis serait atteint de démence à un stade suffisamment avancé pour qu'il ne puisse plus tourner. C'est ce qui expliquerait qu'il a l'air de ne plus rien avoir à en faire.
Il aurait besoin d'assistance en permanence et d'une oreillette pour ses textes. D'après les témoignages, il ne sait pas trop ce qu'il fout sur un plateau de tournage.
Il ne tourne plus que vaguement des films pour cachetonner et mettre sa famille à l'abris du besoin.
C'est donc plutôt triste quand on pense au monstre de charisme qu'il a été et à quel point il a été une alternative aux gros muscles qu'ont été Schwarzenegger et Stallone.
16/02/2022 à 14:46
Bouze celeste
16/02/2022 à 00:10
Non
15/02/2022 à 19:56
On peut tout de même sauver "Glass" non?
15/02/2022 à 19:24
Votre titre m'a ceuilli, j'avais pas réalisé qu'il avait rien fait de potable depuis 2012.
Quelle fin de carrière.
Y a encore une dizaine de DTV nuls déjà annoncés...
15/02/2022 à 18:35
Assurément un bon film... mais bien moins marquant que l’autre film de boucle temporelle avec Bruce.
15/02/2022 à 18:34
Déjà le signe avant coureur du désastre d'un certain épisode VIII montrant que Rian Johnson et la cohérence étaient difficilement compatibles