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Speed : un simple sous-Die Hard avec Keanu Reeves ?

Par Gaël Delachapelle
29 janvier 2023
MAJ : 21 mai 2024
Speed : photo

Premier film de Jan de Bont, chef opérateur qui a notamment oeuvré sur Piège de cristal de John McTiernan, Speed est-il un sous-Die Hard ?

Si le nom de Jan de Bont ne vous dit rien à première vue, le technicien s'est pourtant imposé comme l'un des directeurs de la photographie les plus influents à Hollywood, entre les années 70 et 90, officiant pour les plus grands, tels que Paul Verhoeven, sur La Chair et le sang et Basic Instinct, ou encore John McTiernan, sur Piège de cristal et À la poursuite d'Octobre Rouge. C'est en 1994 que le directeur de la photo décide de passer à la réalisation avec Speed, porté par Keanu Reeves et Sandra Bullock. Un film d'action qui, comme son nom l'indique, va très vite, sous influence Die Hard totalement revendiquée, et qui récolte un véritable succès commercial et critique à sa sortie.

Mais le film est aussi réputé aujourd'hui pour être le seul bon élément de la filmographie de Jan de Bont en tant que réalisateur, en excluant Twister. Il a ensuite enchainé les échecs dans sa carrière, avec Speed 2 : Cap sur le dangerHantise et Lara Croft : Tomb Raider - Le berceau de la vie, avant de disparaître complètement des radars de l'industrie hollywoodienne.

Et si finalement, la raison pour laquelle Speed est le seul bon film de Jan de Bont, c'est tout simplement qu'il s'agit justement d'un remake du Die Hard de John McTiernan ?

 

photo, Keanu ReevesFaut pas dire du mal de Keanu surtout...

 

Die Hard : Horizontal Edition 

Si Speed évoque indéniablement Die Hard dans l'esprit des gens, c'est probablement en grande partie parce qu'il s'agit initialement d'un scénario qui fut proposé à son cinéaste, John McTiernan. Ce dernier a par ailleurs décliné, car le texte lui faisait beaucoup trop penser à ses précédentes réalisations, notamment Piège de Cristal. Peu intéressé par le scénario de Graham Yost (sur lequel un certain Joss Whedon, futur réalisateur d'Avengers, a ensuite opéré en tant que script doctor, réécrivant la quasi-totalité des dialogues), le réalisateur de Predator et Last Action Hero a préféré le confier à son directeur de la photographie, Jan de Bont. Le but ? Que ce dernier puisse faire ses premiers faits d'armes en tant que réalisateur.

La Fox accepta de financer le long-métrage, à condition de rajouter des scènes en extérieur, persuadée que cela n'intéresserait personne d'aller voir un film qui se déroule entièrement à l'intérieur d'un bus. Ainsi, Graham Yost et Jan de Bont écrivirent deux scènes supplémentaires, à savoir la séquence d'ouverture dans la cage d'ascenseur, puis le climax qui se déroule dans le métro. Et difficile de ne pas penser à Piège de Cristal lorsque l'on voit la scène d'ouverture de Speed.

 

photo, Keanu ReevesUn homme d'action, un vrai...

 

En effet, dès le générique où les crédits s'affichent dans une cage d'ascenseur, on retrouve la verticalité sur laquelle était construite la structure narrative du film de McTiernan. Une cage d'ascenseur piégée par un ancien démineur devenu terroriste, Howard Payne (Dennis Hopper), avec à son bord des otages promis à une chute mortelle, sauvés in extremis par un officier du SWAT, Jack Traven (Keanu Reeves), qui descend en rappel à l'intérieur de la cage pour évacuer les otages de l'ascenseur suspendu au-dessus du vide.

Une scène d'ouverture vertigineuse, où la mise en scène de Jan de Bont passe progressivement de la verticalité de l'immeuble où l'équipe du SWAT intervient à l'horizontalité de la route, où le démineur va opérer sa vengeance sur le jeune policier. Ce dernier va se retrouver propulsé dans une véritable course contre la montre, mais surtout contre la vitesse, contraint à rester constamment en mouvement, sous peine d'exploser avec un bus piégé.

Là où John McClane (Bruce Willis) devait constamment monter les étages de la tour verticale du Nakatomi Plaza dans Piège de Cristal, Jack Traven doit constamment avancer sur une route horizontale en évitant des obstacles, tel un personnage de jeu vidéo contrôlé par un joueur derrière son écran. Speed devient donc, par définition, un remake à l'horizontale de Die Hard.

 

photo, Keanu Reeves, SpeedQuand tu dois éviter les débris de Die Hard sur la route

 

Die Hard and Retry

Dans une critique du film de Jan de Bont, publiée dans le magazine Première à sa sortie en 1994, le critique de cinéma Jean-Jacques Bernard décrit le programme de Speed comme celui d’un "videogame", dont les obstacles seraient des "contraintes consécutives", selon ses mots :

« Payne joue à tuer pour se venger. Omniprésent, il dispose d’une technique infaillible pour agir à distance. Il lance des défis ultra mortels réduits à des équations presse-bouton. Et il contemple le résultat chez lui, depuis un screen-desk d’où il voit cavaler partout le pauvre petit héros-pion Traven. […] Ainsi, comme dans un videogame, la notion d’espace-temps est comprimée en des cases et des contraintes successives dont la violence est graduée. »

En effet, on pourrait être tenté de voir dans Speed le programme d’un jeu vidéo, dont Jack Traven serait le héros, et Howard Payne le joueur qui manipule ses faits et geste à partir d’un écran, en interagissant avec lui par téléphone, ou en faisant sauter un explosif pour empêcher une passagère de descendre du bus, via un bouton sur son clavier d’ordinateur.

 

Photo Bruce WillisUne sacrée soirée pour McClane...

 

Outre le fait que l’antagoniste et le protagoniste communiquent de la même manière qu’Hans Gruber (Alan Rickman) et McClane dans le film de McTiernan, le personnage incarné par Bruce Willis évolue également comme dans un jeu vidéo. Il fait face à des obstacles de plus en plus redoutables au fur et à mesure de sa progression dans les étages/niveaux de la tour, dans ce qui ressemble à un véritable parcours du combattant.

Le personnage monte, court, saute, s’accroupit pour pouvoir rentrer dans des gaines d’aération, se blesse en marchant pieds nus sur du verre, se défenestre, échappe à des explosions in extremis, et combat plusieurs sbires à chaque niveau, avant d’affronter Gruber comme un boss final dans le dernier niveau. Une soirée digne d’un programme de jeu vidéo pour McClane, donc. Et le programme de Jack Traven, condensé en une matinée, est à peu près similaire sur plusieurs points dans Speed. Alors qu’il sort de son coffee shop, un bus explose sous ses yeux, avant que la sonnerie de la cabine téléphonique du coin ne retentisse, avec Payne à l’autre bout du fil qui lui dicte les règles du jeu et ses contraintes.

Ainsi, Traven se retrouve lancé dans une course infernale, constamment en mouvement dans un bus qui ne peut ni ralentir ni s’arrêter, sur une route horizontale jonchée d’obstacles de plus en plus contraignants. L’un des premiers obstacles est une poussette, qui se révèle n’être remplie que de canettes de bière, tandis que plus tard dans le film, il est question de sauter au-dessus d’un trou sur une route inachevée, ce qui rejoint l’idée d’une violence graduée au fur et à mesure des kilomètres parcourus.

 

photo, SpeedAnnie (Sandra Bullock), bien plus qu'un simple love-interest...

 

Et cette dimension vidéoludique s’étend même à l’écriture des dialogues, notamment lorsque Annie (Sandra Bullock), qui se retrouve conductrice du bus malgré elle, demande à Jack pourquoi Payne s’en prend à eux, ce à quoi il répond : "C’est un jeu". Lorsque Traven descend de nouveau en rappel, cette fois à l’horizontale, en dessous du bus, l’un des agents du SWAT, Herb (Joe Morton) lui demande combien il a de vies pour faire tout ce qu’il fait. Cela rejoint cette idée qu’il est un personnage de jeu vidéo, comme McClane dans Die Hard, qui doit courir, sauter, se replier sur lui-même pour évacuer Annie sous une trappe, lorsque le bus est sur le point d'exploser dans un aéroport.

Mais c'est aussi un pion, dont la cavale va s’étendre dans toute la ville, jusqu'à une rame de métro dans laquelle il se retrouve de nouveau lancé à pleine vitesse, avec Payne comme boss final, et dont la seule issue se trouve à la fin de la ligne inachevée, faisant guise de Game Over.

 

photo, Dennis Hopper, SpeedDennis Hopper qui tient la manette du jeu... 

 

Die Hard with a Jan de Bont ?

Si Speed partage autant de similitudes avec Piège de Cristal, c’est aussi parce que le film de Jan de Bont s’inscrit dans une décennie où le cinéma d’action entre dans une nouvelle ère, durant laquelle John McTiernan revient à la saga Die Hard avec Une Journée en enfer, dont Speed pourrait être la répétition.

En effet, dans ce troisième opus, John McClane est propulsé aux côtés de Zeus (Samuel L. Jackson) dans une course contre la montre au cœur d’un New York à feu et à sang, versant horizontal de la tour Nakatomi Plaza du premier volet, constamment en mouvement, mais cette fois-ci dans un espace beaucoup plus vaste, au milieu d’un capharnaüm urbain bruyant, avec une gueule de bois. Aux prises avec un terroriste, Simon Gruber (Jeremy Irons), il est contraint de jouer à un jeu, nommé "Simon says" (sur le principe de "Jacques a dit"), consistant à le faire cavaler dans toute la ville, manipulé dans ses faits et gestes par le frère d’Hans Gruber qui opère sa vengeance sur McClane.

Sorti un an avant Une journée en enfer, Speed ressemble plus à un avant-goût du troisième Die Hard, confirmant au passage que Jan de Bont est clairement sous l’influence de McTiernan, ce qui explique peut-être pourquoi la carrière du réalisateur n’a pas perduré lorsqu’il s’est émancipé de ce dernier, enchaînant les échecs cuisants au box-office, à commencer par sa suite, Speed 2, dont le scénario fut une ébauche de Die Hard 3.

 

photo, Bruce Willis, Samuel L. JacksonQuand Jan de Bont pitche le scénario de Speed à John McClane...

 

Mais Speed et Une Journée en enfer ont aussi en commun d’être sortis dans les années 90, à une époque où le cinéma d’action américain représentait le spectre du 11 septembre 2001 avant l’heure. En 1995, Une Journée en enfer sort à peine un mois après l’attentat d’Oklahoma City, réputé à l’époque pour être l’attaque la plus destructrice sur le sol américain, avant celui du World Trade Center en 2001, tandis qu’en France, le film sort également pendant une vague d’attentats survenus à Paris durant l’été 1995. Un contexte particulier pour la sortie du film de McTiernan, que le réalisateur a songé à repousser sur le territoire américain.

On pourrait donc être tenté de voir en Une journée en enfer l’un des derniers films des années 90 à représenter des actes terroristes urbains avant le deuil du 11 septembre 2001, où le cinéma d’action marquera une longue pause, avant une ère post-11 septembre où la destruction massive fera son grand retour dans le cinéma américain, notamment à travers la science-fiction avec La guerre des mondes de Steven Spielberg en 2005. Speed est donc sorti avant ce qui ressemble à un point de non-retour dans le genre, ce qui l’inscrit dans une époque révolue du cinéma d’action, considérée aujourd’hui comme culte.

 

photo, Keanu ReevesCe genre d'explosion qu'on ne voyait que dans les années 90...

 

Mais pourtant, Speed préfigure déjà certaines réflexions propres au blockbuster post-11 septembre, notamment à propos du pouvoir de l’image. Toujours dans la critique de Première, à la sortie du film, Jean-Jacques Bernard évoque également cette question de la mise en doute de l’image à propos d’une séquence précise du long-métrage :

 « […] Pour contrer Payne qui utilise autant ses propres caméras de télésurveillance que les hélicoptères des news diffuseurs de ses méfaits en direct, les flics vont envoyer un leurre : une fausse image de la réalité. […] Propos des plus modernes aujourd’hui. »

Un propos moderne qui n’a jamais été autant d’actualité qu’au lendemain des attentats du World Trade Center, filmés et retransmis par les médias du monde entier, et dont l’authenticité des images n’a cessé d’être mise en cause au fur et à mesure des années. La saga Die Hard s’est même emparée de ce sujet dans son quatrième opus, Die Hard 4 : Retour en enfer, revendiqué clairement comme un Die Hard à l’heure du cyberterrorisme. Un épisode dans lequel on peut notamment voir le Capitole des États-Unis être détruit, avant de se rendre compte qu’il ne s’agissait que d’une image truquée. Une représentation on ne peut plus moderne dans un Die Hard post-11 septembre.

 

Photo Bruce Willis, Justin LongMcClane qui cavale toujours autant dans Die Hard 4

 

Sous-Die Hard ?

À la question de savoir si Speed est un sous-Die Hard, on serait bien tenté sur certains aspects de dire que oui, de par sa filiation parfois un peu trop évidente avec la patte de John McTiernan, que ce soit dans ses similitudes avec Piège de Cristal ou Une Journée en enfer, dont il est presque le précurseur sur certains aspects, notamment sur l’horizontalité de son action. 

Mais pourtant, le film de Jan de Bont reste aussi le témoin d’une époque révolue du cinéma d’action, un peu naïve, dont le but premier était d’administrer un sacré shot d’adrénaline à son spectateur. Une course contre la montre qui, à défaut de ne jamais vraiment se démarquer de l'ombre d'un Die Hard, s’impose comme un film d'action d'une redoutable efficacité, que ce soit en termes de rythme ou de rebondissements. 

Une efficacité qui doit beaucoup à son modèle premier qu’est le Piège de Cristal de McTiernan, qui aura influencé tout une vague du cinéma d’action dans laquelle s’inscrit Speed, aux côtés de Piège en haute mer, Air Force One, ou encore White House Down plus récemment. Une filiation qui fait du film de Jan de Bont autant un remake du film de McTiernan qu’un Die Hard à part entière, tant le film synthétise de manière presque prémonitoire tout ce que la saga proposera par la suite, du chaos ambiant d’Une Journée en Enfer aux images truquées de Die Hard 4.

 

photo, Speed, Keanu Reeves"T'inquiètes, je vais te remplacer dans la suite..."

 

Un modèle qui finira par desservir Jan de Bont dans la suite de sa carrière, à commencer par Speed 2 : Cap sur le danger, où même avec Sandra Bullock en tête d’affiche à la place de Keanu Reeves, le réalisateur ne parvient pas à faire de Speed une franchise aussi perdurable que ne l’a été Die Hard, jusqu’à son immonde cinquième opus qui semble l’avoir définitivement tué.

Comme quoi, l’élève ne dépasse pas toujours le maître. En attendant, l'autre seul bon film de Jan de Bont, à savoir Twister, va avoir le droit à un remake qui a été annoncé récemment, ce qui vous donne une bonne raison de découvrir ce petit film culte des années 90 avec Bill Paxton et Helen Hunt, grâce au dossier abonné qu'on lui a consacré.

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alulu

@Ethan,

Je ne parle pas du caractère d’un perso mais de sa caractérisation, de comment il est « profilé ». De comment c’est filmé, de comment l’histoire est amené, de comment c’est joué.

Les coupes de cheveux, les vêtements, les objets qui composent les films, le support, même les SFX…on s’en fout. 50% humain, 50% troll, 100% Ethan 🙂

Ce n’est pas sur ces critères que l’on juge si un film vieillit bien ou non. Il y a un passage dans Le Grand Sommeil ou le privé discute avec un chauffeur de taxi (une femme) comme dans Pulp Fiction, et bien malgré l’age du film, la scène passe. Elle parait presque contemporaine à notre époque. Il y a des films qui sont ancrés dans leurs époques et d’autres qui les traversent. Après ça ne veut pas dire forcément qu’un film qui vieillit mal est mauvais, c’est plus subtile que ça.

En France et de nos jours, si un type est choqué par les guibolles d’une meuf dans un film, il vient forcément du passé et voyage dans le futur. Sérieusement, ça n’entre pas dans les critères. Perso, « les valeurs » ou « certains penseurs », je m’en fiche. Ça n’entre pas dans le fil de la discussion, je trouve. Ça arrive même comme un cheveu dans la soupe.

Ethan

@Hasgarn
Une copie faut pas déconner. Le film n’a rien à voir avec Piège de cristal hormis le fait que le début se passe dans un dans un immeuble comme dans resident evil aussi. A la rigueur c’est plutôt di hard qui s’en s’est inspiré de speed pour une journée en enfer

Ethan

@alulu
pour moi il y a rien à jeter, j’arrive pas à comprendre ce que tu pourrais jeter,
les carractères des personnages en quoi ils seraient datés et pas ceux de piège de cristal ?
Le personnage de annie a juste du carractère, elle n’est pas que agaçante. Tous les acteurs sont en phase avec leur époque. Jack appelant annie : m’dame moi j’y vois une certaine éloquence la classe. La jeunesse de Jack même l’emporte sur john sur bien des aspects où john apparaît plutôt classique dans son style.
D’ailleurs ce qu’il se passe dans speed die hard s’en est inspiré pour une journée en enfer où on retrouve des références en ville avec la poubelle, le métro
Si tu observes la mode, la coiffure dans speed c’est dans l’ensemble encore d’actualité. Exemple compare annie à holly franchement la coupe de cheveux de holly la permanente, le tailleur c’est daté.

Après si c’est une question de valeurs où l’on voit les jambes sexy des filles dans la séquence de l’ascenceur. « Certains penseurs » today seraient contre mais franchement la plupart des gens selon moi sont plutôt satisfaits de cette séquence et vouloir la remettre en cause car « pas sois disant bien pour eux » me semble stupide et totalement décalé avec nos valeurs et si tu veux mon avis je trouve ça dommage today de ne plus en voir dans les films

alulu

@Ethan,

Ce n’est ni sur une question de support, de l’année de sortie ou des objets qui composent le film que l’on juge si il vieillit bien ou non. Je ne suis pas un spécialiste mais c’est plus dans sa structure que l’on juge. La façon de jouer, la caractérisation des acteurs, la narration, des trucs qui passaient à l’époque et qui semblent datés maintenant, voila. Après, ça reste subjectif et si tu penses qu’il ne vieillit pas tant mieux pour toi. Et puis je ne trouve pas le film nul, tout n’est pas à jeter.

Hasgarn

Speed fait parti de ces petits plaisirs que je regarde réulièrement et dont je ne me lasse pas.
La VF est tellement drôle (mais vraiment) avec quelques répliques absolument grandiose
« Comment on arrête cet ascenseur ?
– y’a le fond du parking »
Le niveau des punchlines est excellent.

Et l’action est tendue, au poil, lisible et suffisamment décomplexée pour offrir le spectacle qu’on est venu chercher. Alors oui, il s’agit d’une copie.
Mais c’est une belle copie qui a été rendue.

Ça va clencher, comme ils disent dans le grand nord canadien !

Ethan

Si un jour ils font un vrai épisode 2 (car speed 2 est une erreur) comme top gun 2 ce sera mythique

Ethan

@alulu
Ce film je l’ai aimé dès sa premièr diffusion à la télé et je peux te dire qu’à l’école qu’est-ce qu’on en parlait de ce film pour dire qu’il était bien. Donc si tu l’as trouvé nul tu es une exception.
Die hard est plus ancien certes mais ne se passe que dans une tour. Par conséquent les effets de l’évolution du temps se voient moins que dans speed

Anto.

J’ai adoré ce film étant jeune et je l’aime tout autant même aujourd’hui adulte. C’est fun, bien ficelé et c’est bien emballé niveau mise en scène. Ce qui me fascinera toujours c’est l’intro dans l’ascenseur (qui avait été changé il me semble pour attaquer d’entrée de jeu le film). Là ou à l’heure d’aujourd’hui les scènes dans la cage d’ascenseur et l’ascenseur lui-même serait peu éclairé, ici, tout est bien éclairé, clair, blanc et gris et c’est ultra crédible et lisible. C’est con mais ça apporte beaucoup et ça en dit beaucoup sur l’intention du film (et sur les compétences de Jan de Bont)

sylvinception

Le post de l’ami Ethan ci-dessous est pour est assez cocasse dans son genre… (lol)

alulu

@Ethan,

Ton post date un peu mais Die Hard qui est plus ancien passe mieux les années que Speed. Ce n’est pas une question de support. Speed reste fun malgré tout et j’aime toujours sa fin en deux temps. On a une Sandra Bullock agaçante, un Keanu Reeves qui n’est pas réputé pour être un super acteur et qui le prouve ici, et un Dennis Hopper cabotin plus intéressé par son salaire que de faire un bon méchant.