La petite boutique des horreurs : la drôle de plante carnivore du père de Dark Crystal

Simon Riaux | 31 octobre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Simon Riaux | 31 octobre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Les plantes carnivores sont de remarquables chanteuses. La preuve avec cette comédie musicale hallucinée réalisée par le créateur de Dark Crystal.

Tout commence avec un classique de la série B et se métamorphose à la faveur d’un remake plus ambitieux et dément. On y parle d’une créature mutante, qui manipule les humains. On y dévore d’innocentes victimes, mais surtout on y chante, et le tout a durablement influencé la pop culture. Vous l’aurez compris (ou pas), on est ici pour causer du rejeton monstrueux – et trop vite oublié - de The Thing et du Rocky Horror Picture Show, le glorieux et bizarroïde La petite boutique des horreurs. 

 

photo Petite boutique des horreursSalut belle plante !

 

IMPROBABLE BOUTURE 

De nos jours, un blockbuster est une affaire sérieuse, qui réclame des ingrédients bien précis, cuits selon une recette dont il n’est pas aisé de déroger. Prévoyez un budget monstrueux, des ambitions internationales, un univers ou une licence établie auprès du grand-public, un casting clairement identifié et quelques dizaines de millions pour promouvoir la chose. Mais surtout, il convient de capter l’air du temps, de la renifler, l’analyser, pour parfaitement la saisir et rien proposer qui y contrevienne. Pas d’audace stylistique malvenue, de discours politique trop voyant ou de parti pris quelconque. Rien qui puisse s’attirer les foudres d’un groupe social identifié. 

Tous ces principes, absolument tous ces principes, La Petite Boutique des Horreurs les évacue. Certes, du haut de ses 30 millions de dollars, est un giga-budget. Pourtant, il s'agit, en 1986, du film le plus cher jamais produit par la Warner. Et son positionnement initial au cœur de l’été 1986 et les réalisateurs qui se sont succédés à la barre indiquent clairement que le studio croyait détenir un succès, voire un véritable événement.

En effet, Steven Spielberg fut en lice pour le produire, alors que Martin Scorsese devait le réaliser (excusez du peu), ils ne furent pas seuls, puisque John Landis fut un temps envisagé pour prendre la direction du navire (il était alors encore auréolé du succès des Blues Brothers et du Loup-garou de Londres). C’est finalement Frank Oz, marionnettiste de génie et réalisateur de Dark Crystal, qui hérita du projet. 

 

photoLe fleuriste a un(e) grain(e)

 

Et quel projet ! La petite boutique des horreurs fut d’abord une production de 1960, signée Roger Corman, qui compte parmi les créations les plus folles de l’empereur de la série B. Tournée en deux jours seulement, dans les décors d’un autre film, aux frontières de l’horreur, de la SF et de la comédie loufoque. Inclassable et stimulant, le film marqua une génération de spectateurs, jusqu’à être transformé en comédie musicale. Cette dernière connut un franc succès, et fut jouée à l’Orpheum Theater de Broadway cinq années durant. 

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