Terminator : on a classé la saga culte, du meilleur au pire (Genisys)

La Rédaction | 12 octobre 2022 - MAJ : 17/10/2022 18:08
La Rédaction | 12 octobre 2022 - MAJ : 17/10/2022 18:08

Terminator, Le Jugement dernier, Le Soulèvement des machines, Renaissance, Genisys, Dark Fate : la rédaction donne son avis sur toute la saga.

Le retour de James CameronLinda Hamilton et Arnold Schwarzenegger dans Terminator : Dark Fate (notre critique par ici), reformant le trio mémorable derrière Terminator et Terminator 2 : Le Jugement derniern'a pas réellement convaincu les spectateurs, qui ont offert à la franchise un de ses plus gros fours. Les chances de voir une énième suite mettant en scène un nouveau robot destructeur sont donc désormais quasi-nulles.

Difficile alors de ne pas jeter un coup d'œil dans le rétroviseur vers la saga culte, et se demander lesquels sont les meilleurs. Avec des évidences, forcément.

Et pour notre dossier sur la série Terminator : Les chroniques de Sarah Connor, c'est par ici, parce que oui elle mérite d'être réévaluée.

 

 

6. TERMINATOR : GENISYS 

IL SE PASSE QUOI : En 2029, c'est le début du premier film Terminator. John Connor est sur le point de gagner la guerre contre Skynet, mais il sait que l'intelligence artificielle compte envoyer un Terminator dans le passé pour tuer sa mère avant qu'il ne naisse. Il envoie donc Kyle Reese pour tenter de stopper le plan diabolique, et aussi pour qu'il tombe amoureux d'elle et lui fasse un gosse nommé John Connor. Juste avant que la machine ne le fasse disparaître, Kyle Reese voit que John Connor est attaqué par surprise par un Dr Who.

 

Photo Emilia Clarke"Sarah Connor ?" (oui, apparemment)

 

Avertissement : concentrez-vous. Un T-800 reprogrammé pour protéger Sarah Connor, "Pops", avait été envoyé dans le passé quand elle avait 9 ans, et s'attendant à l'arrivée du vilain T-800 en 1984, ils s'en débarrassent sans se fouler. Kyle Reese débarque lui aussi en 1984, mais est attaqué par un T-1000, soit le robot tueur du film de 1991. Mais là encore, Pops et Sarah Connor le savaient à l'avance, ils sauvent John Connor et terminent le T-1000 en suant à peine.

 

photo, Arnold SchwarzeneggerChe fais te faire pouffer tes timelines, ach !

 

Kyle Reese suspecte que tout cela n'est pas très normal. Grâce à la machine à voyager dans le temps fabriquée par Pops et Sarah avec trois clous et un bâton de colle UHU, il emmène le groupe en 2017, parce que c'est presque l'année de sortie de Terminator : Genisys et qu'il faut bien rejoindre la timeline du public. La bande réalise alors que Skynet est devenu Genisys, soit un système d'exploitation type Windows, mais avec un nom de merde que tout le monde utilise.

Pire encore : John Connor de 2017 est présent, mais c'est en réalité John Connor de 2029 devenu un T-3000 suite à son attaque par un T-5000 en début de film. Il a été envoyé dans le passé pour arrêter Kyle et Sarah et protéger Skynet/Genisys. 37 bastons plus tard, ça ne marche pas, le T-3000 est détruit en même temps que le complexe de Cyberdine, développeur de Skynet. Pops, Sarah et Kyle se rendent alors dans le foyer de Kyle Reese encore enfant. Kyle Reese de 2029 dit à Kyle Reese de 2017 qu'il doit se souvenir de sécuriser la timeline de 1984, c'est donc lui qui a envoyé Pops dans le passé. FIN.

Ah non, il reste une micro scène pour dire que Skynet n'a pas été détruit en même temps que l'explosion de Cyberdine. FIN.

 

Photo Jason ClarkeIncroyable, mais vrai, Jason Clarke était en réalité un méchant depuis le début

 

POURQUOI C'EST BIEN : Parce qu'un film c'est générateur d'emplois et que des techniciens ont pu payer leurs factures grâce à Terminator : Genisys. Et aussi parce que ce film catastrophique reste un cas d'école, du début à la fin, passionnant à regarder.

POURQUOI C'EST ABYSSALEMENT NUL : Genisys est un accident industriel de grande ampleur, et l'exemple même de ce que le système des franchises peut faire de pire. Terminator 3 : Le soulèvement des Machines avait dévitalisé la licence, Terminator : Renaissance avait essayé avec une sacrée ambition de la faire évoluer, mais Terminator : Genisys zappe tout ça et joue avec son cadavre avec un opportunisme grossier.

Vous voulez des robots ? Y'a tous les modèles. Des voyages dans le temps ? Y'a toutes les timelines. Mais ne comptez pas sur le film pour être autre chose qu'un assemblage foireux de gags primaires et de scènes d'action ratées et inoffensives. Auparavant machine à tuer, Terminator est devenu une machine à loler.

 

photoVous approchez de la zone de la mort clinique et industrielle, dernier avertissement

  

5. TERMINATOR : DARK FATE

IL SE PASSE QUOI : C'était bien la peine de protéger John dans le deuxième opus. Trois ans après, un nouveau T-800 est renvoyé dans les années 1990 et déssoude le gamin en deux temps trois mouvements.

Dans les années 2020, Skynet envoie un autre robot encore plus balèze que le robot plus balèze que le robot d'avant, le Rev-9, pour régler son compte à Daniella, une jeune mexicaine. Celle-ci se fait aider par Grace, 50 % humaine, 50 % machine, 100 % badass, puis les deux se font à leur tour sauver par Sarah Connor, depuis devenue chasseuse de Terminator. Comment-est-ce possible ? Des mystérieux messages anonymes lui indiquent où frapper.

 

photo, Linda HamiltonGuess who's back ?

 

Grace révèle alors qu'elle vient d'un futur différent où Skynet est connu sous le nom de Légion. Sa technologie embarquée lui permet de tracer les messages reçus par Sarah. Surprise ! Ils viennent en fait du T-800 ayant buté John, qui, après sa mission, s'est installé chez les humains, tenté par les Corona (les bières, hein) et le barbecue, sous le nom de Carl. Malgré la rancoeur de Connor, le petit groupe s'allie et tend un piège au Rev-9.

Forcément, ça ne se passe pas comme prévu, et tout ce beau monde se bastonne avec ferveur. On apprend quand même que Daniella est censée devenir la John Connor de la version du futur de Grace. Tous les robots et demi-robots se sacrifient, le Rev-9 indestructible est détruit, et les survivants se tiennent par la main, attendant la suite de la trilogie censée débuter après cet opus.

 

photo, Arnold SchwarzeneggerBack again ?

 

POURQUOI C'EST BIEN : Pensé comme un remède à GenisysDark Fate a au moins le mérite de proposer un troisième acte digne de ce nom, plus composé d'action que de pseudo-twists incompréhensibles. Parfois spectaculaire, il parvient à créer quelques instants efficaces, comme une séquence aérienne pas piquée des hannetons ou une poursuite plus que potable.

Les améliorations cybernétiques de Grace motivent des combats s'échappant du traditionnel schéma de fuite caractérisant la saga. C'est également l'occasion de revenir à un niveau de violence compatible avec les thèmes abordés et de bien maltraitrer le fameux Rev-9, qui ne manque pas de se faire tailler en lamelle plus d'une fois.

 

photo, Gabriel LunaMême pas en Rev

 

POURQUOI C'EST PAS TERRIBLE : En voulant à tout prix effacer les trois derniers opus de la saga, le sixième finit par jurer totalement avec les deux premiers, en descendant par exemple le jeune John dès les premières minutes, saccageant sans préambule le travail de celui qu'il était censé honorer. Le reste de l'héritage est à l'image de cette calamiteuse introduction, tournant à la parodie les qualités du Jugement dernier.

Le personnage du T-800 prend particulièrement cher. Il faut le voir s'inscrire dans le cliché de la vie idéale américaine, cuisinant tranquillement des saucisses pour sa petite famille, les M16 soigneusement planqué dans sa maison de campagne. Forcément parasitées par ce fan-service cynique, les nouvelles pistes censées être lancées par le film ne s'avèrent pas franchement passionnantes, surtout quand elles s'essayent à des flash-forwards bien en deçà de Renaissance. Quelle ironie, sachant qu'il était censé le faire oublier.

Paradoxalement, Dark Fate persiste donc à répéter les erreurs de ses prédécesseurs, en sortant une nouvelle dimension incompréhensible du chapeau paradoxe temporel. Skynet change encore de nom, John Connor de visage. Et ce n'est pas le discours attendu sur l'immigration aux Etats-Unis, inséré à la truelle, qui sauve une entreprise finalement perdue d'avance.

 

photo, Linda Hamilton, Mackenzie DavisLe choc des générations

 

4. TERMINATOR 3 : LE SOULÈVEMENT DES MACHINES 

IL SE PASSE QUOI : Sarah Connor est morte et John mène une vie de marginal. Le Jugement Dernier a été évité, mais il craint que la menace Skynet n'ait pas été totalement éradiquée. Ça tombe bien, le menace Skynet n'a pas été éradiquée, et une machine est envoyée dans le passé pour le tuer : le redoutable T-X, à savoir tout pareil que le T-1000, mais en femme, et avec option canon laser intégré et des compétences en piratage.

Alors que le T-X attaque John Connor aux abords d'une clinique vétérinaire, un nouvel Arnold Schwarzenegger intervient pour le sauver : le T-850 - à savoir tout pareil qu'un T-800, mais en plus vieux et avec 1% de l'ADN de Brice de Nice. La jolie vétérinaire qui traîne dans le coin est également sauvée. Nommée Katherine Brewster, elle est la femme de John Connor dans le futur, ce qui en fait également une cible du T-X.

 

photo"Parle à ma main". T'es cassé.

 

Mais c'est aussi la fille du général Brewster, l'homme qui a réactivé le programme Skynet, et le T-850 apprend à John Connor que le Jugement Dernier n'est pas déprogrammé, mais reprogrammé pour aujourd'hui même, à 18h18. Comme dans Terminator 2 : Le Jugement dernier, la bande décide noblement d'essayer d'arrêter Brewster et d'annuler le bombardement planétaire plutôt que s'enfuir et de s'abriter en attendant que ça passe.

Comme dans Terminator 2 : Le Jugement dernierune course poursuite dantesque a lieu sur une route avec beaucoup de taule et de titane froissé. Comme dans Terminator 2 : Le Jugement dernier, la tête pensante derrière Skynet meurt, mais laisse une dernière série d'instructions. Comme dans Terminator 2 : Le Jugement dernier, il y a un ultime corps à corps entre les deux Terminator, où on croit que le modèle le plus avancé gagne, mais en fait non, le travail est encore mal fini, et le T-850 revient au dernier moment pour écraser le T-X avec son gros hélico avant de lui enfoncer sa pile explosive dans la bouche : "You are terminated".

 

photo, Kristanna LokenLe T-X, la modernité faite femme (ou flemme, au choix)

 

QUAND SOUDAIN, absolument pas du tout comme dans Terminator 2, les dernières instructions de l'homme en charge de Skynet sont une arnaque. Pensant être en route pour le complexe qui renferme l'unité centrale de Skynet afin de la détruire, John et Katherine se rendent compte que le papa de cette dernière, dans son dernier souffle, leur a donné les coordonnées d'un abri anti-atomique. Dommage, c'est 18h10, et Skynet est encore plus fasciste sur ses horaires qu'un train OuiGo.

Impuissants, John et Katherine s'abritent. Le feu nucléaire s'abat sur l'humanité, instantanément divisée par deux. Le camp du bien se fait salement terminer la tronche alors que seuls deux Terminator ont été détruits au cours de Terminator 3 : Le soulèvement des Machines. Humanité : 2 - Skynet : 3 000 000 000. You are very terminated, FIN.

 

photo, Arnold SchwarzeneggerHumans, I love you 3 000 000 000

 

POURQUOI C'EST SYMPA : Parce que les scènes d'action ont relativement bien vieilli grâce à ses effets pratiques et que c'est le dernier film avant qu'Arnold Schwarzenegger ne soit trop vieux pour le rôle. La sempiternelle scène d'autoroute en particulier est ici revisitée avec une soif de destruction jouissive. Il faut enfin reconnaître que la conclusion du film est osée, et en mettant la franchise dos au mur, elle promettait un meilleur futur.

POURQUOI C'EST PAS TERRIBLE : Parce que ça n'a absolument aucune saveur. À part une conclusion totalement à contrepied, Terminator 3 : Le soulèvement des Machines est terriblement programmatique, donc prévisible et ennuyeux quand il ne fait pas tout péter. Au cas où on n’aurait pas été assez clair, le film est un palimpseste pépère de Terminator 2, mais sans Sarah Connor et un demi-Arnold Schwarzenegger, qu'on sent à moitié impliqué, trop pris par sa carrière politique sur le point de se concrétiser. L'humour cour de récré et les endives John Connor / Katherine Brewster, plus boulets que héros, n'arrangent rien.

Sans cracher dedans, Terminator 3 : Le soulèvement des Machines ne fait que servir la soupe comme un vieux robot, et ce statut de vieux tas de ferraille obsolète est encore plus flagrants quand on constate qu'il est sorti la même année que Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roiMatrix ReloadedMatrix RevolutionsX-Men 2, ou Pirates des Caraïbes : La malédiction du Black Pearl, alors qu'il a l'air d'avoir 10 ans de plus.

 

Photo Claire Danes, Nick StahlElle est belle la Résistance

 

3. TERMINATOR : RENAISSANCE 

IL SE PASSE QUOI : En 2018, des années après le Jugement dernier, John Connor est le leader comme prévu. Pendant que la Résistance pense avoir trouvé un signal permettant de détruire toutes les machines, celles-ci traquent Reese et Connor, comme d'habitude, et John est le seul à savoir qu'il doit sauver son futur père.

Reese n'est alors qu'un jeune rebelle qui survit dans la jungle post-apocalyptique. Il sauve Marcus Wright, un homme perdu et amnésique, qui ignore être un Terminator d'un nouveau genre : mi-humain mi-machine. Lorsque Kyle est capturé par Skynet et que Marcus trouve le QG de John, sa vraie nature est révélée. Mais parce qu'il peut l'aider, John est prêt à lui faire confiance pour sauver son père.

Ils s'infiltrent dans la base de Skynet où Marcus apprend qu'il a été créé précisément pour piéger John et Kyle, ici. Mais l'humain est plus fort que la machine. Ils détruisent la base, mais John est gravement blessé, et Marcus offre son cœur pour le sauver. Sacrée ironie pour l'ennemi des toasters.

 

Photo Christian BaleJohn Connor vs machines : vol. 4

 

C'EST À MOITIÉ RÉUSSI PARCE QUE : Après un troisième épisode sous forme de remake à peine camouflé, Terminator : Renaissance saute enfin le pas. L'apocalypse teasée depuis le début ouvre enfin ses portes, John Connor est enfin le leader de la Résistance, et la saga prend des allures de Mad Max pour un dépaysement et une réinvention spectaculaires.

Le spectacle est d'ailleurs assuré avec une belle générosité. La palette de couleurs change drastiquement et l'univers se révèle riche, avec des machines nouvelles, impressionnantes, qui renouvellent les scènes d'action. Rien que l'attaque type Transformers qui se termine sur un pont avec une moto polymorphe envoyée dans un vaisseau de Skynet, qui entraîne dans le vide le camion des héros, vaut le détour. Photographie, découpage, direction artistique : McG pose une belle empreinte sur la franchise.

Par ailleurs, le film a un sens de gravitas qui domine ici et contribue à l'atmosphère crépusculaire, digne d'un western futuriste. Le solennel Christian Bale est un parfait visage pour incarner ce John Connor accompli.

 

Terminator : Renaissance : photo, Christian BaleQuand la franchise a failli être sauvée

 

C'EST À MOITIÉ RATÉ PARCE QUE : Renaissance a beau très bien décoller, il se crashe vite. La faute à un scénario qui reprend vite des chemins balisés, et ne parvient jamais à donner vie à ces personnages, nouveaux ou familiers. John Connor reste une figure monolithique, la lutte intérieure de Marcus demeure en surface, et tous les seconds rôles (Kyle, mais surtout ceux de Moon Bloodgood et Bryce Dallas Howard) sont simplement transparents, voire grotesques. Ce quatrième opus manque de simplicité et modestie, et le rôle tenu par Helena Bonham Carter en est la meilleure illustration.

Malgré l'amusant fan-service du Schwarzenegger numérique, le climax est une petite douche froide à tous les niveaux, que ce soit dans l'action, le décor, les enjeux ou la résolution. 

 

Photo Sam Worthington Dans le désert du scénario

 

2. TERMINATOR 2 : LE JUGEMENT DERNIER 

IL SE PASSE QUOI : En 1995, John Connor, 10 ans, vit avec ses parents adoptifs à Los Angeles, et Sarah est internée dans un hôpital psychiatrique. Elle a préparé son fils à devenir le futur leader de la Résistance contre Skynet avant le 29 août 1997 : le Jugement Dernier, où 3 milliards de vies humaines s'éteindront.

John croise la route de deux guerriers venus du futur : un T-1000 envoyé par Skynet pour le tuer, et un T-800 envoyé par le John Connor du futur pour le protéger. John exige que le T-800 l'aide à secourir sa mère, qui n'a qu'une idée en tête : tuer Miles Bennett Dyson, un scientifique dont les recherches chez Cyberdine mèneront à la création de Skynet, donc à l'apocalypse. Sarah ne parvient pas à l'abattre, mais John et son protecteur lui expliquent ce qu'il va aider à créer. Dyson les aide à infiltrer Cyberdine, effacer ses recherches en se sacrifiant et leur donne la micro-puce récupérée sur le Terminator du premier film, source du Mal.

Le T-1000 commence à perdre patience, et la poursuite se termine dans une fonderie. Il vient presque à bout de notre Terminator à l'accent germanique adoré qui finit tout de même par prendre le dessus et jette son adversaire dans du métal en fusion (parce que c'est son point faible). John jette également la micro-puce dans la cuve et le T-800 lui fait comprendre qu'il en reste une à détruire : la sienne. Le garçon tente en vain de convaincre son père de substitution de rester à ses côtés. Sarah le fait lentement descendre dans la cuve après l'avoir remercié. 

 

Edward Furlong, Arnold SchwarzeneggerUn papa surprotecteur

 

C'EST GÉNIAL PARCE QUE : Si ce film existe, c'est car son réalisateur y voyait de l'intérêt technologique. James Cameron ne s'est pas contenté de recréer les effets visuels du précédent épisode, il fallait trouver quelque chose d'innovant. L'équipe des effets spéciaux reprend notamment le travail fait sur Abyss, le précédent film de Cameron, pour faire "vivre" le T-1000 à l'écran.

D'ailleurs, Robert Patrick, qui incarne cet antagoniste est plus que convaincant. Lui et Arnold Schwarzenegger ont des corps et des déplacements si différents qu'on ne peut qu'y croire. Linda Hamilton, quant à elle, est probablement dans son meilleur rôle.

 

Photo Linda HamiltonLa réaction des fans quand Hollywood s'obstine à faire des suites de merde.

 

C'EST VRAIMENT GÉNIAL PARCE QUE : Terminator 2 est parmi les meilleures suites de l'histoire du cinéma, sa continuité avec Terminator fonctionne magistralement bien, et il va jusqu'à développer sa mythologie tout en restant clair pour les spectateurs. Les objectifs des personnages changent à mesure que l'intrigue avance, n'empêchant pas au scénario et la mise en scène de créer de véritables liens entre les personnages, qui rendent la fin déchirante et émouvante.

Le film se permet de dénoncer les méfaits du capitalisme, de la guerre, des violences policières et de l'avidité humaine, il crée un personnage féminin aussi badass qu'Ellen Ripley. Et bien sûr, Arnold Schwarzenegger est rarement aussi bien exploité que devant la caméra de James Cameron, chef-d'œuvre.

 

J'ai pas pleuréC'est quand même beaucoup plus émouvant que la mort de Gollum

 

1. TERMINATOR 

IL SE PASSE QUOI : Los Angeles, 1984. Deux individus se matérialisent : un T-800, un cyborg venu du futur pour éliminer une dénommée Sarah Connor, et Kyle Reese, un humain envoyé par ses pairs pour protéger la même personne, destinée à donner naissance à John Connor, futur leader de la résistance contre les machines.

Quand Sarah se retrouve face aux deux voyageurs temporels, le T-800 tente de l’abattre, avant que Kyle ne lui décoche une rafale de balles et s’enfuie avec elle. Tandis que le Terminator les poursuit et qu'ils sont arrêtés, Kyle explique le sens de sa mission à Sarah. Ils tombent amoureux et couchent ensemble, et le plan du futur chef de la résistance, John Connor, apparaît au grand jour : il a envoyé Kyle pour qu’il sauve sa mère, mais surtout qu’il devienne son père, formant une boucle parfaite.

Le T-800 ramène sa tronche et l’heure de la confrontation finale sonne. Après une violente poursuite, le cyborg est pris dans l’explosion d’un camion-citerne. Désormais totalement à nu, il combat Kyle et Sarah dans une usine. Reese se sacrifie pour la future mère de son mentor, laquelle parvient à venir à bout de la machine grâce à une presse hydraulique. Désormais seule, enceinte de Kyle et convaincue que d’autres T-800 tenteront d’attenter à sa vie et celle de son enfant, elle reprend la route.

 

photo, Michael BiehnMister Biehn 

 

C'EST GÉNIAL PARCE QUE : Si Terminator a marqué, c’est parce qu’il s’agit d’un film aussi modeste que violemment parfait. Avec un sens de l’épure qui l’autorise à être incroyablement évocateur, il mélange de la SF, du polar, du film noir et un pur trip d’action bourrine. Des éléments connus du public, mais rarement associés, et qui trouvent ici un équilibre incroyable.

James Cameron bénéficie d’un petit budget (à peine 7 millions en 1984, soit moins de 20 millions avec inflation), mais sa curiosité et son investissement du côté de la technique lui permettent de le transcender et d’offrir un divertissement invraisemblablement spectaculaire, qui sait alterner génie pyrotechnique et trouvailles d’illusionniste ou de designer, afin de nous tenir perpétuellement en haleine.

Le choix d’Arnold Schwarzenegger est à lui seul une incroyable révélation, qui a durablement marqué le cinéma contemporain. Allié à l’armature squelettique du T-800, il s’est imposé comme une des figures les plus puissantes de la science-fiction au cinéma.

 

photo T-800Une image ultra-marquante

 

IL Y A QUAND MÊME À REDIRE : Ne nous voilons pas la face, Terminator souffre également de terribles tares. La plus grave d’entre elles, c’est que le film a été à l’origine d’une vague de robophobie particulièrement violente. On ne compte plus les cyborgs tueurs qui ont vu leur quotidien transformé en cauchemar par les vagues de haine aveugles déclenchées par le film. Bon, sinon, certains maquillages prosthétiques ont un peu vieilli.

 

photo, Arnold SchwarzeneggerNaissance d'une icône et d'une carrière

 

Désormais, plus rien ne peut sauver une franchise qui n'a fini de s'enfoncer avec le temps. Ce classement risque bien d'être définitif, tant on voit mal James Cameron, Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton ou quiconque d'autre reprendre les rennes métalliques pour espérer une nouvelle fois la renouveler.

Retrouvez notre dossier sur les deux premiers volets, à quel point ils ont marqué les esprits et à quel point la saga s'est perdue depuis.

Tout savoir sur Terminator

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commentaires
Sanchez
03/07/2023 à 19:26

Bonjour EL
Je cherche votre critique de Les amandiers . Y’a un bout sur AlloCiné mais introuvable sur le site.
Merci

Pseudonaze
13/10/2022 à 23:26

"une course poursuite dantesque a lieu sur une route avec beaucoup de taule"
Je savais pas que Terminator avait fait de la prison ? Je pensais plutôt qu'il froissait beaucoup de tôle... ;-)

xbrossard
13/10/2022 à 21:34

renaissance, quel purge...terminator se transforme en film post-apo lambda sans aucun intérêt, et bourré d'incohérences. Mention spécial à l'usine crée par les robots pour construire des robots avec des postes de travail avec écran...pour qui en fait?

Morcar
13/10/2022 à 10:30

Le mien est le même que celui de Terminator 007, car de mon point de vu, un film Terminator dans le futur n'a aucun intérêt. C'est du même niveau que "Rogue One" pour Star Wars : bien fait mais sans intérêt car ça n'est que du background. Pas besoin d'en faire un film.

Prisonnier
13/10/2022 à 07:16

Mon mien:

Terminator 1
Terminator 2 (longtemps premier, mais j'ai grandi)
Sarah Connor chronicles
T2 3D
Terminator 3 dernier tiers
Terminator Salvation
Terminator 3 le reste



Genesys

Pas eu le courage de voir dark Fate

Terminator 007
12/10/2022 à 23:05

Perso mon classement est le suivant de mon préféré à celui que j'aime le moins.

Terminator
Terminator 2 : Le Jugement Dernier
Terminator Dark Fate
Terminator Genisys
Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines
Terminator Renaissance

Mon classement s'explique surement parce que je suis fan de Schwarzy avant d'être fan de Terminator, du coup voilà pourquoi le 4 est dernier. Mais bon, j'aime chacun des films de manière différente, (le 1er est par ailleurs mon film fétiche) j'ai les 6 films en Blu-Ray.

Jean bon
12/10/2022 à 22:58

T2 est mieux. C'est bien connu et admis de tous autant que 1 et 1 font 2.

Eddie Felson
12/10/2022 à 22:25

@Kyle Reese
Je suis d’accord sur tout ce que tu avances sur T1 mais j’aime particulièrement le 2 et c’est celui que je revois le plus facilement… beaucoup de souvenirs aussi autour de ce film, de l’affect made in nineties, ça joue aussi ^^)

zetagundam
12/10/2022 à 22:02

Facile.
On les prends dans l'ordre chronologique avec peut-être une égalité pour le 3 et Salvation (chacun présentant autant de bonnes choses que de mauvaises)

A2lino
12/10/2022 à 21:03

Hello :)

Je recommande la version longue de T2.
Les scènes coupées enrichissent significativement certaines situations et relations.

Sinon, la version 3D est très sympa et beaucoup de plans et scènes sont magnifiés par la prodondeur apportée.

T2 ? best movie ever :)

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