2
2 commentaires
Une jeune coréenne est envoyée chez une japonaise pour lui servir de servante. En réalité, il s’agit d’un stratagème pour la dépouiller de sa fortune. L’histoire se voulait originale puisque lue selon les 3 chapitres de la manipulation érotique. Pourtant la recette manque vraiment d’originalité et on se prend régulièrement à s’ennuyer devant un film qui propose toutefois une mise en scène fluide et magnifique ainsi qu’un trio de comédiens formidables.
Le déjà-vu est peut-être ce qui pousse à cet ennui. Le point de départ, entre Sade et Oshima, devait séduire mais l’histoire, qui se veut particulière, n’est que classique et on devine très rapidement la suite de l’intrigue. L’envie d’explications est également une volonté d’écriture qui finit par pêcher dans ce film de 2h30. Que faire lorsque l’on sait ce qui va se dérouler alors que le réalisateur tente de gentiment nous piéger ?
Quant au plus gros défaut, il tient sans doute au manque total de sensualité dans les scènes érotiques qui approchent de la caricature, bruits des corps exagérés et maladroits à l’appui. Alors que l’on devrait nous aussi ressentir de l’attirance pour les deux héroïnes, le metteur en scène passe à côté de l’émotion basique de ces séquences en se concentrant sur une technique qui glacifie plus qu’elle ne surprend.
Reste un formidable trio de comédiens et une photo magnifique. Mais c’est bien insuffisant, surtout de la part d’un des grands génies du cinéma coréen qui nous a régulièrement scotché sur nos sièges.
Est ce la maladie chronique des critiques cinéma, de voir tant de films qu’il devient difficile d’être « surpris » et alors de ne plus savoir apprécier un bon film ?
Pour ma part j’ai trouvé ce film excellent (même si un peu long dans sa 1ere partie), de part sa construction, sa réalisation, ses fausses trappes et son vrai sous-sol 🙂
Oui on retrouve tout l’univers du réalisateur (Old Boy, Lady Vengeance, etc.), et alors ?
Vu vos critiques successives des films Marve, tout « l’univers » ressassé depuis une quinzaine de films de superhéros vous ne gene pas plus que ca apparemment
ah il est là lui ? Je l’avais un peu perdu de vue depuis Stoker…espérons qu’il retrouve un sujet à la hauteur de ses ambitions esthétiques (c’est un immense maniériste, une sorte de mélange incongru entre le travail de Lars Von Trier et David Fincher).