MERCI LES AMIS
Désigner une œuvre capable de traduire à l’écran tout ce que l’amitié peut comporter de saine bêtise, de réjouissante mesquinerie, de vil chantage affectif et d’irresponsable jouissance tient quasiment de l’impossible, tant ces éléments pourtant essentiels de la vie sont difficilement représentables hors d’un carcan de médiocre vulgarité. Le tour de force de C’est la fin est de s’affirmer uniquement et brillamment comme un pur film de potes assumant sa dimension salace, mais ne s’y limitant jamais.
La finesse de l’écriture de Seth Rogen et Evan Goldberg leur permet d’aborder des sujets aussi universels que la sincérité, le sacrifice ou même l’amour via le prisme des débordements scabreux propres à toute bande de copains sérieusement amochés par les stupéfiants. Et le film de s’imposer sans verser dans la geekerie cynique ou le clin d’œil grimaçant. Son autre atout majeur s’avère ses comédiens qui livrent une partition totalement barrée et repoussent les limites du délire jalonnées par un scénario déjà correctement azimuté.
Plus que des célébrités jouant leur propres rôles les Emma Watson, Seth Rogen, Jonah Hill, Danny McBride et James Franco nous offrent un monumental crachat dans la gueule de l’establishment. Ici, on ne sauvera pas les apparences, ni ne tentera d’apporter quelque sous-texte adoucissant la hargne d’un script qui n’épargne personne, surtout pas Hollywood.
Michael Cera comme vous ne l’avez jamais vu
HOLLYWOOD BABYLONE
Non content de croquer avec délice l’amitié virile, Seth Rogen n’hésite pas à brocarder ce que représentent ses petits camarades. Entre une séance d’exorcisme pyromane et quelques envolées poilantes de Danny McBride, c’est tout un système que piétine et dénonce l’artiste, vouant littéralement son milieu aux limbes lors d’une dernière bobine parfaitement hallucinante.
La fameuse fête qui tourne mal
Dommage que la folie furieuse et acide de la conclusion soit précédée par un huis clos, certes brillamment écrit et interprété, mais à la mise en scène très statique. Sans doute désireux d’emballer un film regardable et solide techniquement (comprendre « qui ne soit pas aussi improvisé que les dialogues »), les deux compères à l’origine du projet ont visiblement cherché la sécurité côté mise en scène. On pourra également regretter qu’excepté lors de la dernière demie-heure, le dialogue soit le principal élément moteur d’un script bourré d’idées réjouissantes, mais un peu verbeux. Que cela ne vous retienne pas de donner sa chance à cet improbable ovni, dont le visionnage en V.O est totalement indispensable.
Je valide le titre de l’article!
j’en retiens surtout la bite de satan à la fin du film et les effets speciaux sont quand meme très bien réalisé
J’en retiens surtout Cera dans un exercice d’auto-dérision proprement délicieux.
Et sur la photo avec Riri, c’est Stephane Plaza… Scuzez moi pour cette réf a la con…
Give that man a cookie
Bonsoir !
Je crois qu’il y a erreur sur la 1ère photo de l’article. Ce n’est pas Evan Goldberg mais Jay Baruchel à côté de Seth Rogen.