Critique : L'Homme orchestre
2 juillet 2013
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2 juillet 2013
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Même si Louis de Funès ne parait pas forcément très à son aise en plein feu d’artifices pop avec des minettes qui dandinent du croupion autour de lui, L'homme orchestre se révèle rapidement pleinement ancré dans son époque : autant dire qu'il s'avérera un véritable régal pour les amateurs de mini-jupes sixties (so sexy !).
Sinon, force est de constater que cette version reliftée et Modern Jazz d’Ah les Belles Bacchantes matinée de Tombeur de ces Dames de Jerry Lewis (même dispositif un homme/cinquante femmes, usage de l’espace et de décors fort proches) ne brille malheureusement guère par une mécanique huilée à la Gérard Oury, mais tient finalement debout grâce à quelques séquences d'anthologie (la pesée des danseuses, la découverte du bébé) liées avec groove par la bande originale hippie d'un François de Roubaix moins mélancolique qu'à l’accoutumée.
Au final, le film de Serge Korber marque donc par sa douce audace gentiment non-sensique (les outrances ne sont pas celles d'un Jean Yanne ou d'un Gérard Pirès non plus), son évident caractère à contre-courant dans la carrière du père Fufu, et ses nobles tentatives pour créer une comédie musicale à la Française, très influencée des émissions de Maritie et Gilbert Carpentier (on songe aussi à une évocation de Claude François et de ses Clodettes, puisque ce dernier était réputé tyrannique). Bref, tout cela apparait certes aujourd'hui comme très anecdotique, mais il s'en dégage une sympathie et une chaleur que l'on aurait tort de bouder.
Sinon, force est de constater que cette version reliftée et Modern Jazz d’Ah les Belles Bacchantes matinée de Tombeur de ces Dames de Jerry Lewis (même dispositif un homme/cinquante femmes, usage de l’espace et de décors fort proches) ne brille malheureusement guère par une mécanique huilée à la Gérard Oury, mais tient finalement debout grâce à quelques séquences d'anthologie (la pesée des danseuses, la découverte du bébé) liées avec groove par la bande originale hippie d'un François de Roubaix moins mélancolique qu'à l’accoutumée.
Au final, le film de Serge Korber marque donc par sa douce audace gentiment non-sensique (les outrances ne sont pas celles d'un Jean Yanne ou d'un Gérard Pirès non plus), son évident caractère à contre-courant dans la carrière du père Fufu, et ses nobles tentatives pour créer une comédie musicale à la Française, très influencée des émissions de Maritie et Gilbert Carpentier (on songe aussi à une évocation de Claude François et de ses Clodettes, puisque ce dernier était réputé tyrannique). Bref, tout cela apparait certes aujourd'hui comme très anecdotique, mais il s'en dégage une sympathie et une chaleur que l'on aurait tort de bouder.
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(2.5)