Critique : Predator 2

Laurent Pécha | 9 novembre 2008
Laurent Pécha | 9 novembre 2008

Il y a des films comme ça qui mettent un certain temps à prendre de la bouteille, Predator 2 est de ceux-là. Jugé fort logiquement lors de sa sortie salle en tant que suite du chef d'oeuvre barbare de John Mc Tiernan, le film de Stephen Hopkins avait été bien vite catalogué comme au mieux un sympathique film d'action à mille lieux de l'impact retentissant du premier opus.

Vrai qu'à l'époque, il était bien impossible de ne pas se lancer dans les comparatifs divers et à ce jeu-là, Mc Tiernan l'emportait sur toute la ligne face au petit nouveau (Hopkins n'avait que deux longs à son actif dont Freddy 5). Le temps a donc passé et 15 ans plus tard, Predator 2 a non seulement réussi à n'être plus simplement que la « suite de » mais surtout et avant tout une authentique et savoureuse pièce de musée d'un cinéma fantastique et d'action comme ne peuvent plus en produire les studios hollywoodiens d'aujourd'hui (un climax horrifique et rentre-dedans totalement inimaginable de nos jours).

Et, petit à petit, tout devient évident à nos yeux : au-delà de voir par moments les bribes de ce que sera le style Hopkins à son firmament (la première saison de 24), on redécouvre Predator 2 pour ce qu'il a toujours finalement été : un authentique film d'action qui épure tout éventuel contenu scénaristique un tant soit peu pertinent (l'enquête policière et le pseudo suspense sur l'identité du tueur sont anecdotiques) pour converger vers le simple et brutal affrontement primitif de deux forces de la nature. Dans cette jungle urbaine et nocturne que Hopkins filme divinement bien, le duel devient vite anthologique car totalement dénué de toute autre considération que celle de vaincre pour survivre. Un mano à mano dantesque qui, par certains côtés, dépasse en furie celui de Schwarzy et du premier Predator.

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commentaires
Mazz
23/10/2018 à 09:37

Mais bien sûr, complètement vrai.
Drôle de noter qu'à l'approche de la sortie du nouveau PREDATOR, les mauvaises langues ont tendance à réévaluer cet opus, qui reste surtout un morceau de bravoure d'1h50.

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